HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des Lacédémoniens

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[221] <221a> « Ἀλλ´ οὐχ ὑμεῖς γε » ἔφη « εἰς τὴν Σπάρτην ἐλθόντες χείρονες ἀλλὰ βελτίονες γίνεσθε. » Ἀλεξάνδρου δὲ κηρύξαντος ἐν Ὀλυμπίᾳ κατιέναι τοὺς φυγάδας ἅπαντας εἰς τὴν ἰδίαν πλὴν Θηβαίων, « Ἀτυχὲς μέν » ἔφη, « Θηβαῖοι, τὸ κήρυγμα ἀλλ´ ἔνδοξον· μόνους γὰρ ὑμᾶς φοβεῖται Ἀλέξανδρος. » Ἐρωτηθεὶς δὲ τίνος ἕνεκα πρὸ τῶν κινδύνων ταῖς Μούσαις σφαγιάζουσιν, « Ὅπως » ἔφη « αἱ πράξεις λόγων ἀγαθῶν τυγχάνωσιν. » ΕΥΡΥΚΡΑΤΙΔΑΣ Ο ΑΝΑΞΑΝΔΡΙΔΟΥ. Εὐρυκρατίδας Ἀναξανδρίδου, πυνθανομένου τινὸς διὰ τί τὰ περὶ τῶν συμβολαίων δίκαια ἑκάστης ἡμέρας κρίνουσιν οἱ ἔφοροι, <221b> « Ὅπως » ἔφη « καὶ ἐν τοῖς πολεμίοις πιστεύωμεν ἀλλήλοις. » ΖΕΥΞΙΔΑΜΟΣ. Ζευξίδαμος, πυνθανομένου τινὸς διὰ τί τοὺς περὶ τῆς ἀνδρείας νόμους ἀγράφους τηροῦσι καὶ τοῖς νέοις ἀπογραψάμενοι οὐ διδόασιν ἀναγινώσκειν, « Ὅτι » ἔφη « συνεθίζεσθαι <δεῖ> ταῖς ἀνδραγαθίαις κρεῖττον ταῖς γραφαῖς προσέχειν. » Αἰτωλοῦ δέ τινος λέγοντος ὅτι τοῖς ἀνδραγαθεῖν βουλομένοις κρείσσων τῆς εἰρήνης πόλεμος, « Οὐ μὰ τοὺς θεούς » ἔφη « <221c> ἀλλὰ τούτοις κρείσσων θάνατος τῆς ζωῆς. » ΗΡΩΝΔΑΣ. Ἡρώνδας Ἀθήνησιν ἁλόντος τινὸς γραφὴν ἀργίας παρὼν καὶ πυθόμενος ἐκέλευσεν ἐπιδεῖξαι αὑτῷ τὸν τὴν ἐλευθερίας δίκην ἡττηθέντα. ΘΕΑΡΙΔΑΣ. Θεαρίδας ξίφος ἀκονῶν καὶ ἐρωτώμενος, εἰ ὀξύ ἐστιν, εἶπεν « Ὀξύτερον διαβολῆς. » ΘΕΜΙΣΤΕΑΣ. Θεμιστέας προεῖπε μὲν Λεωνίδᾳ τῷ βασιλεῖ τὴν ἐσομένην ἀπώλειαν περὶ Θερμοπύλας αὐτοῦ τε καὶ τῶν συστρατευομένων αὐτῷ, μάντις ὤν· ἀποπεμπόμενος δὲ ὑπὸ τοῦ Λεωνίδα εἰς τὴν Λακεδαίμονα, <221d> προφάσει τοῦ ἀπαγγεῖλαι τὰ συμβησόμενα ταῖς δ´ ἀληθείαις ἵνα μὴ παραπόληται, οὐκ ἠνέσχετο ἀλλ´ εἶπε « Μαχητὴς ἐπέμφθην οὐκ ἀγγελιαφόρος. » ΘΕΟΠΟΜΠΟΣ. Θεόπομπος πρὸς τὸν ἐρωτήσαντα πῶς ἄν τις ἀσφαλέστατα τηροίη τὴν βασιλείαν, « Εἰ τοῖς μὲν φίλοις » ἔφη « μεταδιδοίη παρρησίας δικαίας, τοὺς δ´ ἀρχομένους κατὰ δύναμιν μὴ περιορῴη ἀδικουμένους. » Πρὸς δὲ τὸν ξένον τὸν λέγοντα ὅτι παρὰ τοῖς αὑτοῦ πολίταις καλεῖται φιλολάκων, « Κρεῖσσον » ἔφη « ἦν σε φιλοπολίτην φιλολάκωνα καλεῖσθαι. » <221e> Τοῦ δ´ ἐκ τῆς Ἤλιδος πρεσβευτοῦ εἰπόντος ὅτι διὰ τοῦτ´ αὐτὸν ἐξαπέστειλαν οἱ πολῖται, ὅτι μόνος τὸν Λακωνικὸν ἐζήλωσε βίον, « Καὶ πότερον, » ἔφη, « Ἠλεῖε, σὸς τῶν ἄλλων πολιτῶν βίος βελτίων ἐστί; » τοῦ δ´ εἰπόντος τὸν αὑτοῦ, « Πῶς οὖν ἄν » ἔφη « αὕτη πόλις σῴζοιτο, ἐν πολλῶν ὄντων εἷς μόνος ἀγαθός ἐστι; » Λέγοντος δέ τινος ὅτι Σπάρτη σῴζεται διὰ τοὺς βασιλεῖς ἀρχικοὺς ὄντας, « Οὔκ » ἔφη « ἀλλὰ διὰ τοὺς πολίτας πειθαρχικοὺς ὄντας. » Πυλίων δ´ αὐτῷ μείζονας τιμὰς ψηφισαμένων, ἀντέγραψεν ὅτι « Τὰς μὲν μετρίας χρόνος αὔξει, τὰς δ´ ὑπεραιρούσας ἀφανίζει. » Ἐπιδεικνυμένου δέ τινος αὐτῷ τεῖχος καὶ πυνθανομένου εἰ καρτερὸν καὶ ὑψηλόν, « Οὐδ´ εἰ γυναικῶν » εἶπεν « ἦν. » ΘΗΡΥΚΙΩΝ. <221f> Θηρυκίων ἐκ Δελφῶν παραγενόμενος, ἰδὼν τὸ Φιλίππου στρατόπεδον ἐν Ἰσθμῷ τὰ στενὰ κατειληφότος, « Κακούς » ἔφη « πυλωροὺς ὑμᾶς, Κορίνθιοι, Πελοπόννησος ἔχει. » ΘΗΚΤΑΜΕΝΗΣ. Θηκταμένης, καταγνόντων αὐτοῦ θάνατον τῶν ἐφόρων, ἀπῄει μειδιῶν· καί τινος τῶν παρόντων ἐρωτήσαντος εἰ <καὶ> καταφρονεῖ τῶν τῆς Σπάρτης νομίμων, « Οὐχί » εἶπεν, « ἀλλὰ γέγηθα, ὅτι δεῖ με τὴν ζημίαν ἐκτῖσαι ταύτην, παρ´ οὐδενὸς οὔτε τι αἰτήσαντα οὔτε δανεισάμενον. » [221] <221a> «Pour vous, lui dit Eudamidas, loin de vous corrompre à Sparte, vous y devenez meilleurs. » Alexandre avait fait proclamer à Olympie une permission à tous les bannis de retourner dans leur pays, les Thébains seuls exceptés. « Thébains, dit Eudamidas, ce décret est rigoureux pour vous, mais il vous fait bien de l'honneur : vous êtes les seuls qu'Alexandre craigne. » On lui demandait pourquoi les Spartiates, avant de combattre, sacrifiaient aux Muses : « Afin, répondit-il, que nos exploits soient dignement célébrés. » EURYCRATIDAS. Eurycratidas, fils d'Anaxandridas, interrogé pourquoi les éphores jugeaient tous les jours les affaires qui regardaient les contrats, répondit : <221b> « C'est afin qu'à la guerre même, nous observions une bonne foi mutuelle. » ZEUXIDAMUS. Quelqu'un demandait à Zeuxidamus pour quelle raison il n'y avait point à Sparte, sur la valeur, des lois écrites qu'on pût faire lire aux jeunes gens : « C'est, dit-il, pour les accoutumer à être plus attentifs aux actions qu'aux écrits. » Un Étolien disait que la guerre était préférable à la paix pour ceux qui désiraient de signaler leur courage : <221c> « Non, dit Eudamidas, c'est la mort qui pour eux est meilleure que la vie. » HÉRONDAS. Hérondas, étant à Athènes, apprit qu'un citoyen avait été condamné pour cause d'oisiveté ; il demanda à voir un homme qui avait été convaincu du crime d'un homme libre. THÉARIDAS. Pendant que Théaridas aiguisait son épée, quelqu'un lui demanda si elle était bien aiguë : « Plus que la calomnie, » répondit-il. THÉMYSTIAS. Le devin Thémystias avait prédit au roi Léonidas qu'il mourrait aux Thermopyles avec toute son armée. Ce prince voulut l'envoyer à Sparte, <221d> sous prétexte d'y annoncer ce qui devait arriver, mais dans le fait, pour le sauver d'une mort certaine. Il refusa d'y aller, en disant qu'il était venu pour combattre, et non pour servir de courrier. THÉOPOMPE. On demandait à Théopompe comment un roi pouvait assurer sa puissance : « En permettant à ses amis de lui dire la vérité, et en prévenant de tout son pouvoir l'oppression de ses sujets, » répondit-il. Un étranger disait de lui-même qu'on l'appelait dans son pays l'ami des Spartiates. « Il vaudrait mieux, lui dit Théopompe, qu'on vous appelât l'ami de vos concitoyens. » <221e> Un député de la ville d'Élis lui disait qu'on l'avait choisi pour cette députation, parce qu'il était le seul qui vécût comme les Lacédémoniens. « Quel genre de vie est le meilleur, lui dit Théopompe, du vôtre, ou de celui des autres citoyens? — Le mien, répondit le député. — Une ville, reprit Théopompe, où parmi tant d'habitants, il ne se trouve qu'un seul homme de bien, pourrait-elle subsister longtemps? » Quelqu'un disait que Sparte devait sa conservation à la capacité de ses rois pour le gouvernement. « Non, dit Théopompe, c'est à l'obéissance des citoyens. » Il écrivit aux habitants de Pylos, qui lui avaient décerné des honneurs extraordinaires, que le temps affermissait les distinctions modérées, et détruisait celles qui étaient excessives. THÉRYCION. <221f> Thérycion, en retournant de Delphes à Lacédémone, vit les passages de l'isthme de Corinthe occupés par les troupes de Philippe. « Corinthiens, dit-il, le Péloponnèse a en vous de bien mauvais portiers. » THECTAMÈNE. Thectamène, condamné à mort par les éphores, allait au supplice en riant. On lui demanda s'il insultait aux lois de Sparte : « Non, répondit-il, mais je me réjouis d'avoir été condamné à une amende que je puis payer, sans la demander ni l'emprunter à personne. »


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Dernière mise à jour : 8/05/2008