[219] <219a> Ὅτε δ´ εἰς Ἀρκαδίαν ἐνέβαλε, πυθόμενος βοηθεῖν αὐτοῖς Ἠλείους
ἐπέστειλεν αὐτοῖς « Ἀρχίδαμος Ἠλείοις· καλὸν ἡσυχία. »
Τῶν δὲ συμμάχων ἐν τῷ Πελοποννησιακῷ πολέμῳ ἐπιζητούντων, πόσα χρήματα
ἀρκέσει, καὶ ἀξιούντων ὁρίσαι τοὺς φόρους, « Ὁ πόλεμος » ἔφη « οὐ
τεταγμένα ζητεῖ. »
Καταπελτικὸν δ´ ἰδὼν βέλος τότε πρῶτον ἐκ Σικελίας κομισθὲν ἀνεβόησεν «
Ἡράκλεις, ἀπόλωλεν ἀνδρὸς ἁρετά. »
Ἐπεὶ δ´ οὐκ ἐβούλοντο οἱ Ἕλληνες πείθεσθαι αὐτῷ καὶ λῦσαι τὰς πρὸς
Ἀντίπατρον καὶ Κρατερὸν τοὺς Μακεδόνας ὁμολογίας καὶ ἐλεύθεροι εἶναι, ὡς
χαλεπωτέρων ἐσομένων Λακεδαιμονίων ἢ Μακεδόνων, εἶπε <219b> « Πρόβατον μὲν
ἀεὶ τὴν αὐτὴν φθέγγεται φωνήν, ἄνθρωπος δὲ πολλὰς καὶ ποικίλας, ἕως ἂν τὸ
δόξαν ἐπιτελέσῃ. »
ΑΣΤΥΚΡΑΤΙΔΑΣ.
Ἀστυκρατίδας, εἰπόντος τινὸς αὐτῷ μετὰ τὸ ἡττηθῆναι Ἆγιν τὸν βασιλέα ἐν τῇ
πρὸς Ἀντίπατρον μάχῃ περὶ Μεγάλην πόλιν « Τί ποιήσετε, ὦ Λακεδαιμόνιοι; ἦ
δουλεύσετε Μακεδόσιν; » εἶπε « τί δέ; κωλῦσαι ἂν δύναιτο Ἀντίπατρος
μαχομένους ἡμᾶς ἀποθανεῖν ὑπὲρ τῆς Σπάρτης; »
ΑΝΑΞΙΒΙΟΣ.
<219c> Ἀναξίβιος ἐνεδρευθεὶς ὑπὸ Ἰφικράτους τοῦ Ἀθηναίων στρατηγοῦ καὶ
ἐρωτώμενος ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν τί δεῖ ποεῖν, « Τί γὰρ ἄλλο » ἔφη « ἢ ὑμᾶς
μὲν σῴζεσθαι, ἐμὲ δὲ μαχόμενον ἀποθανεῖν; »
ΒΡΑΣΙΔΑΣ.
Βρασίδας ἐν ἰσχάσι συλλαβὼν μῦν καὶ δηχθεὶς ἀφῆκεν· εἶτα πρὸς τοὺς
παρόντας « Οὐδὲν οὕτως » ἔφη « μικρόν ἐστιν, ὃ οὐ σῴζεται τολμῶν ἀμύνεσθαι
τοὺς ἐπιχειροῦντας. »
Ἐν δέ τινι μάχῃ διὰ τῆς ἀσπίδος ἀκοντισθεὶς καὶ τὸ δόρυ τοῦ τραύματος
ἐξελκύσας αὐτῷ τούτῳ τὸν πολέμιον ἀπέκτεινε καὶ πῶς ἐτρώθη ἐρωτηθείς «
Προδούσης με » ἔφη « τῆς ἀσπίδος. »
<Παρακαλούμενος δὲ ὑπό τινος ἀκοῦσαι σοφιστοῦ τὸν παρακαλοῦντα ἤρετο, τί
ἐπιδείκνυσθαι μέλλει. Κἀκεῖνος εἶπεν « Ἡρακλέους ἐγκώμιον. » καὶ ὅς· « Τίς
γὰρ ψέγει τὸν θεὸν τοῦτον; »>
<219d> Ἐξελθὼν δ´ ἐπὶ πόλεμον ἔγραψε τοῖς ἐφόροις « Ἅσσα δήλομαι πράξω
κατὰ πόλεμον ἢ τεθναξοῦμαι. »
Ἐπεὶ δὲ συνέβη πεσεῖν αὐτὸν ἐλευθεροῦντα τοὺς ἐπὶ Θρᾴκης Ἕλληνας, οἱ δὲ
πεμφθέντες εἰς Λακεδαίμονα πρέσβεις τῇ μητρὶ αὐτοῦ Ἀρχιλεωνίδι προσῆλθον,
πρῶτον μὲν ἠρώτησεν εἰ καλῶς ὁ Βρασίδας ἐτελεύτησεν, ἐγκωμιαζόντων δὲ τῶν
Θρᾳκῶν καὶ λεγόντων ὡς οὐδεὶς ἄλλος ἐστὶ τοιοῦτος, « Ἀγνοεῖτε » εἶπεν « ὦ
ξένοι· Βρασίδας γὰρ ἦν μὲν ἀνὴρ ἀγαθός, πολλοὺς δ´ ἐκείνου κρείσσονας ἔχει
ἡ Σπάρτη. »
ΔΑΜΩΝΙΔΑΣ.
<219e> Δαμωνίδας ταχθεὶς ἔσχατος τοῦ χοροῦ ὑπὸ τοῦ τὸν χορὸν ἱστάντος «
Εὖγε » εἶπεν, « ὦ χοραγέ, ἐξεῦρες πῶς καὶ αὕτη ἡ χώρα ἄτιμος οὖσα ἔντιμος
γένηται. »
ΔΑΜΙΣ.
Δᾶμις πρὸς τὰ ἐπισταλέντα περὶ τοῦ Ἀλέξανδρον θεὸν εἶναι ψηφίσασθαι, «
Συγχωρῶμεν » ἔφη « Ἀλεξάνδρῳ, ἐὰν θέλῃ, θεὸς καλεῖσθαι. »
ΔΑΜΙΝΔΑΣ.
Δαμίνδας, Φιλίππου ἐμβαλόντος εἰς Πελοπόννησον καὶ εἰπόντος τινός «
Κινδυνεύουσι δεινὰ παθεῖν Λακεδαιμόνιοι, εἰ μὴ τὰς πρὸς αὐτὸν διαλλαγὰς
ποιήσονται, » « Ἀνδρόγυνε » εἶπε, « τί δ´ ἂν πάθοιμεν δεινὸν θανάτου
καταφρονήσαντες; »
ΔΕΡΚΥΛΛΙΔΑΣ.
<219f> Δερκυλλίδας, Πύρρου τὴν στρατιὰν ἐπὶ τῆς Σπαρτιάτιδος ἔχοντος,
πεμφθεὶς πρὸς αὐτὸν πρεσβευτής, τοῦ Πύρρου προστάττοντος καταδέχεσθαι τὸν
βασιλέα αὐτῶν Κλεώνυμον ἢ γνώσεσθαι ὡς οὐδενὸς τῶν ἄλλων ἀνδρειότεροι
τυγχάνουσιν, ὑποτυχὼν εἶπεν « Εἰ μὲν θεός ἐστιν, οὐ φοβούμεθα· οὐδὲν γὰρ
ἀδικοῦμεν· εἰ δ´ ἄνθρωπος, οὐχ ἡμῶν γε κρείσσων. »
ΔΗΜΑΡΑΤΟΣ.
Δημάρατος, Ὀρόντου πρὸς αὐτὸν σκληρότερον ὁμιλήσαντος καὶ εἰπόντος τινός
| [219] <219a> Comme on le félicitait de l'avantage qu'il avait eu sur les
Arcadiens, il dit qu'il serait plus glorieux d'avoir sur eux l'avantage de
la prudence que celui de la force.
Lorsqu'il entra dans l'Arcadie, il apprit que les Éléens venaient pour la
secourir. Il leur écrivit simplement ces mots : ARCIHDAMUS AUX ELËENS.
« Le repos est une belle chose. »
Dans la guerre du Péloponnèse, les alliés de Sparte demandaient combien
il faudrait d'argent, et ils voulaient qu'on déterminât la portion que chacun
aurait à fournir. « La guerre, leur dit Archidamus, ne se fait point à un prix fixe. »
Lorsqu'il vit le premier trait de batterie qu'on avait apporté de Sicile,
il s'écria : « Grands dieux ! la force de l'homme devient inutile. »
Les Grecs ne voulaient pas suivre le conseil qu'il leur donnait de
renoncer à leur alliance avec Antigonus et Cratère, et de se mettre en
liberté. Ils craignaient que les Spartiates ne les traitassent plus
durement que les Macédoniens : <219b> « La brebis, leur dit-il, n'a qu'une
seule voix, mais l'homme en change souvent, jusqu'à ce qu'il vienne à bout
de ce qu'il désire. »
ASTYCRATIDAS.
Lorsque Agis eut été battu par Antigonus, auprès de Mégalopolis, quelqu'un
dit à Astycratidas : « Lacédémoniens, qu'allez-vous faire maintenant?
subirez-vous le joug des Macédoniens? — Eh quoi! repartit Astycratidas,
Antigonus, par sa victoire, peut-il empêcher que nous ne mourions en
combattant pour notre patrie? »
BIAS.
<219c> Bias était tombé dans une embuscade que lui avait tendue Iphicrate,
général des Athéniens. Ses soldats lui demandaient ce qu'il fallait faire.
« Rien autre chose, leur dit-il, que de vous sauver, tandis que je vais
mourir les armes à la main. »
BRASIDAS.
Brasidas fut mordu par une souris qu'il avait saisie en mettant la main
dans un panier de figues ; il la lâche aussitôt, et dit à ceux qui étaient
présents : « Voyez comment le plus petit animal peut sauver sa vie, s'il
ose la défendre. »
Dans un combat, il fut blessé d'un trait qui perça son bouclier. A
l'instant il arrache le trait de sa blessure, et en tue l'ennemi qui
l'avait frappé. Lorsqu'on lui demandait comment il avait été blessé, il
disait : « C'est mon bouclier qui m'a trahi. »
<219d> En partant pour une expédition, il écrivit aux éphores : « Je ferai
tout ce que je désire, ou je mourrai. »
Il fut tué dans la guerre de Thrace, après avoir mis en liberté les Grecs
qui habitaient cette contrée. Les députés envoyés à Sparte pour y annoncer
sa mort, vinrent rendre visite à sa mère Argiléonis. La première question
qu'elle leur fit fut si Brasidas était mort honorablement. Les députés
firent le plus grand éloge de sa valeur, et dirent qu'il n'y avait pas
d'aussi brave général que lui. « Vous vous trompez, leur dit-elle;
Brasidas avait du courage, mais Sparte a plusieurs citoyens qui valent
mieux que lui. »
DAMONIDAS.
<219e> Damonidas dit au président des jeux, qui, dans un spectacle public,
l'avait mis au dernier rang : « Vous avez trouvé le moyen de rendre cette
place honorable. »
DAMIS.
Alexandre avait écrit aux Spartiates de le reconnaître pour un dieu par un décret public. « Nous consentons, dit Damis, qu'Alexandre, puisqu'il le veut,
soit appelé dieu. »
DAMINDAS.
Lorsque Philippe entra les armes à la main dans le Péloponnèse, quelqu'un
dit que les Lacédémoniens avaient tout à risquer, s'ils ne faisaient la
paix avec Philippe. « Homme lâche, lui dit Damindas, qu'avons-nous à
craindre en méprisant la mort ? »
DERCYLLIDAS.
<219f> Dercyllidas fut député vers Pyrrhus, qui venait de faire entrer ses
troupes dans la Laconie, et qui exigeait que les Lacédémoniens reçussent
leur roi Cléonyme, avec menaces, s'ils le refusaient, de leur faire
voir qu'ils n'étaient pas plus forts que les autres peuples. « Si c'est un
dieu, dit Dercyllidas, nous ne le craignons pas, puisque nous n'avons fait
aucune injustice; s'il n'est qu'un homme, il n'est pas plus que nous. »
DÉMARATE.
Quelqu'un témoin de la dureté avec laquelle Oronte traitait Démarate,
disait à ce dernier :
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