[1,3,3] Ὁ δὲ φιλόσοφος τὴν φύσιν ἕτοιμος οὗτος καὶ οἷον « ἐπτερωμένος » καὶ οὐ
δεόμενος χωρίσεως, ὥσπερ οἱ ἄλλοι οὗτοι, κεκινημένος πρὸς τὸ ἄνω, ἀπορῶν
δὲ τοῦ δεικνύντος δεῖται μόνον. Δεικτέον οὖν καὶ λυτέον βουλόμενον καὶ
αὐτὸν τῇ φύσει καὶ πάλαι λελυμένον. Τὰ μὲν δὴ μαθήματα δοτέον πρὸς
συνεθισμὸν κατανοήσεως καὶ πίστεως ἀσωμάτου - καὶ γὰρ ῥᾴδιον δέξεται
φιλομαθὴς ὤν - καὶ φύσει ἐνάρετον πρὸς τελείωσιν ἀρετῶν ἀκτέον καὶ μετὰ τὰ
μαθήματα λόγους διαλεκτικῆς δοτέον καὶ ὅλως διαλεκτικὸν ποιητέον.
| [1,3,3] Quant au Philosophe, il est naturellement disposé à s'élever au monde
intelligible. Il s'y élance porté par des ailes légères, sans avoir
besoin, comme les précédents, d'apprendre à se dégager des objets
sensibles. II peut seulement être incertain sur la route à suivre et avoir
besoin d'un guide. Il faut donc lui montrer la route ; il faut aider à se
détacher entièrement des choses sensibles cet homme qui déjà le désire de
lui-même, et qui depuis longtemps en est détaché par sa nature. Pour cela,
on l'appliquera aux mathématiques afin de l'accoutumer à penser aux choses
incorporelles, à croire à leur existence. Avide d'instruction, il les
apprendra facilement. Comme il est déjà vertueux par sa nature, on n'aura
qu'à l'élever à la perfection de la vertu. Après les mathématiques, on lui
enseignera la Dialectique et on en fera un dialecticien parfait.
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