Texte grec :
[287] ὅτι χρὴ τὸν τοιοῦτον μὴ (πάνυ) ταχὺ μηδ' εὐθὺς οὕτω μεθιέναι
ψέξαντα (287a) μόνον ὡς μακρὰ τὰ λεχθέντα, ἀλλὰ καὶ προσαποφαίνειν
οἴεσθαι δεῖν ὡς βραχύτερα ἂν γενόμενα τοὺς συνόντας
ἀπηργάζετο διαλεκτικωτέρους καὶ τῆς τῶν ὄντων λόγῳ
δηλώσεως εὑρετικωτέρους, τῶν δὲ ἄλλων καὶ πρὸς ἄλλ'
ἄττα ψόγων καὶ ἐπαίνων μηδὲν φροντίζειν μηδὲ τὸ παράπαν
ἀκούειν δοκεῖν τῶν τοιούτων λόγων. καὶ τούτων μὲν ἅλις,
εἰ καὶ σοὶ ταύτῃ συνδοκεῖ, πρὸς δὲ δὴ τὸν πολιτικὸν (287b)
ἴωμεν πάλιν, τῆς προρρηθείσης ὑφαντικῆς αὐτῷ φέροντες
τὸ παράδειγμα.
495. (Νεώτερος Σωκράτης)
καλῶς εἶπες, καὶ ποιῶμεν ἃ λέγεις.
496. (Ξένος)
οὐκοῦν ἀπό γε τῶν πολλῶν ὁ βασιλεὺς ὅσαι σύννομοι,
μᾶλλον δὲ ἀπὸ πασῶν τῶν περὶ τὰς ἀγέλας διακεχώρισται,
λοιπαὶ δέ, φαμέν, αἱ κατὰ πόλιν αὐτὴν τῶν τε συναιτίων καὶ
τῶν αἰτίων, ἃς πρώτας ἀπ' ἀλλήλων διαιρετέον.
497. (Νεώτερος Σωκράτης)
ὀρθῶς.
498. (Ξένος)
οἶσθ' οὖν ὅτι χαλεπὸν αὐτὰς τεμεῖν δίχα; τὸ δ' (287c) αἴτιον,
ὡς οἶμαι, προϊοῦσιν οὐχ ἧττον ἔσται καταφανές.
499. (Νεώτερος Σωκράτης)
οὐκοῦν χρὴ δρᾶν οὕτως.
500. (Ξένος)
κατὰ μέλη τοίνυν αὐτὰς οἷον ἱερεῖον διαιρώμεθα, ἐπειδὴ
δίχα ἀδυνατοῦμεν. δεῖ γὰρ εἰς τὸν ἐγγύτατα ὅτι μάλιστα
τέμνειν ἀριθμὸν ἀεί.
501. (Νεώτερος Σωκράτης)
πῶς οὖν ποιῶμεν τὰ νῦν;
502. (Ξένος)
ὥσπερ ἔμπροσθεν, ὁπόσαι παρείχοντο ὄργανα περὶ τὴν
ὑφαντικήν, πάσας δήπου τότε ἐτίθεμεν ὡς συναιτίους.
503. (Νεώτερος Σωκράτης)
ναί.
504. (Ξένος)
καὶ νῦν δὴ ταὐτὸν μὲν τοῦτο, ἔτι δὲ μᾶλλον ἢ τόθ' (287d)
ἡμῖν ποιητέον. ὅσαι γὰρ σμικρὸν ἢ μέγα τι δημιουργοῦσι
κατὰ πόλιν ὄργανον, θετέον ἁπάσας ταύτας ὡς οὔσας
συναιτίους. ἄνευ γὰρ τούτων οὐκ ἄν ποτε γένοιτο πόλις
οὐδὲ πολιτική, τούτων δ' αὖ βασιλικῆς ἔργον τέχνης οὐδέν
που θήσομεν.
505. (Νεώτερος Σωκράτης)
οὐ γάρ.
506. (Ξένος)
καὶ μὲν δὴ χαλεπὸν ἐπιχειροῦμεν δρᾶν ἀποχωρίζοντες
τοῦτο ἀπὸ τῶν ἄλλων τὸ γένος, ὅτι γὰρ οὖν τῶν ὄντων
ἔστιν ὡς ἑνός γέ τινος ὄργανον εἰπόντα δοκεῖν εἰρηκέναι
(287e) τι πιθανόν. ὅμως δὲ ἕτερον αὖ τῶν ἐν πόλει κτημάτων
εἴπωμεν τόδε.
507. (Νεώτερος Σωκράτης)
τὸ ποῖον;
508. (Ξένος)
ὡς οὐκ ἔστι ταύτην τὴν δύναμιν ἔχον. οὐ γὰρ ἐπὶ γενέσεως
αἰτίᾳ πήγνυται, καθάπερ ὄργανον, ἀλλ' ἕνεκα τοῦ
δημιουργηθέντος σωτηρίας.
509. (Νεώτερος Σωκράτης)
τὸ ποῖον;
510. (Ξένος)
τοῦτο ὃ δὴ ξηροῖς καὶ ὑγροῖς καὶ ἐμπύροις καὶ ἀπύροις
παντοδαπὸν εἶδος ἐργασθὲν ἀγγεῖον (ὃ δὴ) μιᾷ κλήσει
προσφθεγγόμεθα, καὶ μάλα γε συχνὸν εἶδος
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Traduction française :
[287] il ne faut pas le laisser partir en toute hâte et tout de suite après quil sest
borné à blâmer la longueur de la discussion ; il lui reste à faire voir quil y
a des raisons de croire que, si elle eût été plus courte, elle aurait rendu ceux
qui y prenaient part plus aptes à la dialectique et plus ingénieux à démontrer
la vérité par le raisonnement. Quant aux autres critiques ou éloges quon peut
faire sur dautres points, il ne faut aucunement sen mettre en peine ; il ne
faut même pas du tout avoir lair de les entendre. Mais en voilà assez
là-dessus, si tu es de mon avis. Revenons maintenant au politique pour lui
appliquer lexemple du tissage que nous avons exposé.
(SOCRATE LE JEUNE)
Tu as raison : faisons comme tu dis.
(LÉTRANGER)
XXVII. Nous avons déjà séparé le roi de la plupart des arts qui lui sont
apparentés, ou plutôt de tous ceux qui soccupent des troupeaux. Mais il reste,
disons-nous, ceux qui sont, dans lEtat même, des arts auxiliaires et des arts
producteurs quil faut dabord séparer les uns des autres.
(SOCRATE LE JEUNE)
Cest juste.
(LÉTRANGER)
Sais-tu bien quil est difficile de les diviser en deux ? Pour quelle raison,
cest ce que nous verrons plus clairement, je pense, en avançant.
(SOCRATE LE JEUNE)
Eh bien, ne divisons pas en deux.
(LÉTRANGER)
Divisons-les donc par membres, comme on fait les victimes, puisque nous ne
pouvons pas les diviser en deux ; car il faut toujours diviser en un nombre
aussi rapproché que possible du nombre deux.
(SOCRATE LE JEUNE)
Comment faut-il nous y prendre ici ?
(LÉTRANGER)
Comme nous lavons fait précédemment pour tous les arts qui fournissent des
instruments au tissage : tu sais que nous les avons mis alors dans la classe des
arts auxiliaires.
(SOCRATE LE JEUNE)
Oui.
(LÉTRANGER)
Il faut faire à présent la même chose : cest encore plus nécessaire qualors.
Tous les arts qui fabriquent dans la cité un instrument quelconque, petit ou
grand, doivent être classés comme arts auxiliaires ; car, sans eux, il ne
pourrait jamais exister ni Etat ni politique, et cependant ils nont aucune part
dans les opérations de lart royal, nous pouvons laffirmer.
(SOCRATE LE JEUNE)
Non, en effet.
(LÉTRANGER)
A coup sûr, cest une entreprise difficile que dessayer de séparer ce genre des
autres ; car on pourrait dire quil nest rien qui ne soit linstrument dune
chose ou dune autre, et lassertion paraîtrait plausible. Cependant, parmi les
objets que possède lEtat, il en est dune nature particulière, dont jai
quelque chose à dire.
(SOCRATE LE JEUNE)
Quoi ?
(LÉTRANGER)
Quils nont pas la même propriété que les autres ; car ils ne sont point
fabriqués, comme linstrument, pour produire, mais pour conserver ce qui a été
produit.
(SOCRATE LE JEUNE)
Quels sont-ils ?
(LÉTRANGER)
Cest la classe des objets de toute sorte que lon fabrique pour contenir les
matières sèches et humides, préparées au feu ou sans feu, et que nous désignons
par le nom unique de vases, classe très étendue
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