HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 291

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[291] (291a) (Ξένος) τούτους τε τοίνυν τοὺς κληρωτοὺς βασιλέας ἅμα καὶ ἱερέας, καὶ ὑπηρέτας αὐτῶν καί τινα ἕτερον πάμπολυν ὄχλον σκεπτέον, ὃς ἄρτι κατάδηλος νῦν ἡμῖν γέγονεν ἀποχωρισθέντων τῶν ἔμπροσθεν. 557. (Νεώτερος Σωκράτης) τίνας δ' αὐτοὺς καὶ λέγεις; 558. (Ξένος) καὶ μάλα τινὰς ἀτόπους. 559. (Νεώτερος Σωκράτης) τί δή; 560. (Ξένος) πάμφυλόν τι γένος αὐτῶν, ὥς γε ἄρτι σκοπουμένῳ φαίνεται. πολλοὶ μὲν γὰρ λέουσι τῶν ἀνδρῶν εἴξασι καὶ Κενταύροις (291b) καὶ τοιούτοισιν ἑτέροις, πάμπολλοι δὲ Σατύροις καὶ τοῖς ἀσθενέσι καὶ πολυτρόποις θηρίοις, ταχὺ δὲ μεταλλάττουσι τάς τε ἰδέας καὶ τὴν δύναμιν εἰς ἀλλήλους. καὶ μέντοι μοι νῦν, Σώκρατες, ἄρτι δοκῶ κατανενοηκέναι τοὺς ἄνδρας. 561. (Νεώτερος Σωκράτης) λέγοις ἄν, ἔοικας γὰρ ἄτοπόν τι καθορᾶν. 562. (Ξένος) ναί, τὸ γὰρ ἄτοπον ἐξ ἀγνοίας πᾶσι συμβαίνει. καὶ γὰρ δὴ καὶ νῦν αὐτὸς τοῦτ' ἔπαθον, ἐξαίφνης ἠμφεγνόησα (291c) κατιδὼν τὸν περὶ τὰ τῶν πόλεων πράγματα χορόν. 563. (Νεώτερος Σωκράτης) ποῖον; 564. (Ξένος) τὸν πάντων τῶν σοφιστῶν μέγιστον γόητα καὶ ταύτης τῆς τέχνης ἐμπειρότατον, ὃν ἀπὸ τῶν ὄντως ὄντων πολιτικῶν καὶ βασιλικῶν καίπερ παγχάλεπον ὄντα ἀφαιρεῖν ἀφαιρετέον, εἰ μέλλομεν ἰδεῖν ἐναργῶς τὸ ζητούμενον. 565. (Νεώτερος Σωκράτης) ἀλλὰ μὴν τοῦτό γε οὐκ ἀνετέον. 566. (Ξένος) οὔκουν δὴ κατά γε τὴν ἐμήν. καί μοι φράζε τόδε. 567. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ ποῖον; 568. (291d) (Ξένος) ἆρ' οὐ μοναρχία τῶν πολιτικῶν ἡμῖν ἀρχῶν ἐστι μία; 569. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 570. (Ξένος) καὶ μετὰ μοναρχίαν εἴποι τις ἂν οἶμαι τὴν ὑπὸ τῶν ὀλίγων δυναστείαν. 571. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς δ' οὔ; 572. (Ξένος) τρίτον δὲ σχῆμα πολιτείας οὐχ τοῦ πλήθους ἀρχή, δημοκρατία τοὔνομα κληθεῖσα; 573. (Νεώτερος Σωκράτης) καὶ πάνυ γε. 574. (Ξένος) τρεῖς δ' οὖσαι μῶν οὐ πέντε τρόπον τινὰ γίγνονται, δύ' ἐξ ἑαυτῶν ἄλλα πρὸς αὑταῖς ὀνόματα τίκτουσαι; 575. (Νεώτερος Σωκράτης) ποῖα δή; 576. (291e) (Ξένος) πρὸς τὸ βίαιόν που καὶ ἑκούσιον ἀποσκοποῦντες νῦν καὶ πενίαν καὶ πλοῦτον καὶ νόμον καὶ ἀνομίαν ἐν αὐταῖς γιγνόμενα διπλῆν ἑκατέραν τοῖν δυοῖν διαιροῦντες μοναρχίαν μὲν προσαγορεύουσιν ὡς δύο παρεχομένην εἴδη δυοῖν ὀνόμασι, τυραννίδι, τὸ δὲ βασιλικῇ. 577. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 578. (Ξένος) τὴν δὲ ὑπ' ὀλίγων γε ἑκάστοτε κρατηθεῖσαν πόλιν ἀριστοκρατίᾳ καὶ ὀλιγαρχίᾳ. 579. (Νεώτερος Σωκράτης) καὶ πάνυ γε. [291] (L’ÉTRANGER) Il faut donc examiner à la fois ces rois désignés par le sort et ces prêtres, avec leurs assistants, et aussi certaine troupe très nombreuse, qui vient d’apparaître à nos yeux, à présent que les autres prétendants sont écartés. (SOCRATE LE JEUNE) De qui parles-tu donc ? (L’ÉTRANGER) De gens tout à fait étranges. (SOCRATE LE JEUNE) En quoi donc ? (L’ÉTRANGER) C’est une race formée de toute sorte de tribus, à ce qu’il semble au premier coup d’oeil, — car beaucoup de ces gens ressemblent à des lions, à des centaures et à d’autres êtres pareils, et un très grand nombre à des satyres et à des bêtes sans force, mais pleines de ruse ; en un clin d’oeil, ils changent entre eux de formes et de propriétés. Ah ! Socrate, je crois que je viens de reconnaître ces gens-là. (SOCRATE LE JEUNE) Explique-toi ; tu as l’air de découvrir quelque chose d’étrange. (L’ÉTRANGER) Oui ; car c’est l’ignorance qui fait toujours paraître les choses étranges, et c’est ce qui m’est arrivé à moi-même tout à l’heure ; en apercevant soudain le choeur qui s’agite autour des affaires publiques, je ne l’ai pas reconnu. (SOCRATE LE JEUNE) Quel choeur ? (L’ÉTRANGER) Le plus grand magicien de tous les sophistes et le plus habile dans cet art, et qu’il faut, bien que ce soit très difficile à faire, distinguer des vrais politiques et des vrais rois, si nous voulons voir clairement ce que nous cherchons. (SOCRATE LE JEUNE) Vraiment, c’est à quoi nous ne devons pas renoncer. (L’ÉTRANGER) Nous ne le devons pas, c’est mon avis. Dis-moi donc. (SOCRATE LE JEUNE) XXXI. — Quoi ? (L’ÉTRANGER) La monarchie n’est-elle pas, selon nous, une des formes du pouvoir politique ? (SOCRATE LE JEUNE) Si. (L’ÉTRANGER) Et après la monarchie, on peut nommer, je crois, le gouvernement du petit nombre. (SOCRATE LE JEUNE) Assurément. (L’ÉTRANGER) Une troisième forme de gouvernement, n’est-ce pas le commandement de la multitude, qui a reçu le nom de démocratie ? (SOCRATE LE JEUNE) Certainement. (L’ÉTRANGER) Mais ces trois formes ne deviennent-elles pas cinq en quelque manière, en engendrant d’elles-mêmes deux autres dénominations de surcroît ? (SOCRATE LE JEUNE) Lesquelles ? (L’ÉTRANGER) En considérant ce qui prévaut dans ces gouvernements, la violence ou l’obéissance volontaire, la pauvreté ou la richesse, la légalité ou l’illégalité, on divise en deux chacun des deux premiers et, comme la monarchie offre deux formes, on l’appelle de deux noms, tyrannie ou royauté. (SOCRATE LE JEUNE) C’est vrai. (L’ÉTRANGER) De même tout gouvernement où domine le petit nombre s’appelle soit aristocratie, soit oligarchie. (SOCRATE LE JEUNE) Parfaitement.


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Dernière mise à jour : 7/06/2007