HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 279

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[279] (279a) (Ξένος) πάλιν δὴ τὸν ἔμπροσθε λόγον ἀναληπτέον, ὡς ἐπειδὴ τῷ βασιλικῷ γένει τῆς περὶ τὰς πόλεις ἐπιμελείας ἀμφισβητοῦσι μυρίοι, δεῖ δὴ πάντας ἀποχωρίζειν τούτους καὶ μόνον ἐκεῖνον λείπειν καὶ πρὸς τοῦτο δὴ παραδείγματος ἔφαμεν δεῖν τινος ἡμῖν. 371. (Νεώτερος Σωκράτης) καὶ μάλα. 372. (Ξένος) τί δῆτα παράδειγμά τις ἄν, ἔχον τὴν αὐτὴν πολιτικῇ πραγματείαν, σμικρότατον παραθέμενος ἱκανῶς ἂν εὕροι τὸ (279b) ζητούμενον; βούλει πρὸς Διός, Σώκρατες, εἰ μή τι πρόχειρον ἕτερον ἔχομεν, ἀλλ' οὖν τήν γε ὑφαντικὴν προελώμεθα; καὶ ταύτην, εἰ δοκεῖ, μὴ πᾶσαν; ἀποχρήσει γὰρ ἴσως περὶ τὰ ἐκ τῶν ἐρίων ὑφάσματα, τάχα γὰρ ἂν ἡμῖν καὶ τοῦτο τὸ μέρος αὐτῆς μαρτυρήσειε προαιρεθὲν βουλόμεθα. 373. (Νεώτερος Σωκράτης) τί γὰρ οὔ; 374. (Ξένος) τί δῆτα οὐ, καθάπερ ἐν τοῖς ἔμπροσθε τέμνοντες μέρη μερῶν ἕκαστον διῃρούμεθα, καὶ νῦν περὶ ὑφαντικὴν (279c) ταὐτὸν τοῦτ' ἐδράσαμεν, καὶ κατὰ δύναμιν ὅτι μάλιστα διὰ βραχέων ταχὺ πάντ' ἐπελθόντες πάλιν ἤλθομεν ἐπὶ τὸ νῦν χρήσιμον; 375. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς λέγεις; 376. (Ξένος) αὐτὴν τὴν διέξοδον ἀπόκρισίν σοι ποιήσομαι. 377. (Νεώτερος Σωκράτης) κάλλιστ' εἶπες. 378. (Ξένος) ἔστι τοίνυν πάντα ἡμῖν ὁπόσα δημιουργοῦμεν καὶ κτώμεθα, τὰ μὲν ἕνεκα τοῦ ποιεῖν τι, τὰ δὲ τοῦ μὴ πάσχειν ἀμυντήρια, καὶ τῶν ἀμυντηρίων τὰ μὲν ἀλεξιφάρμακα καὶ (279d) θεῖα καὶ ἀνθρώπινα, τὰ δὲ προβλήματα, τῶν δὲ προβλημάτων τὰ μὲν πρὸς τὸν πόλεμον ὁπλίσματα, τὰ δὲ φράγματα, καὶ τῶν φραγμάτων τὰ μὲν παραπετάσματα, τὰ δὲ πρὸς χειμῶνας καὶ καύματα ἀλεξητήρια, τῶν δὲ ἀλεξητηρίων τὰ μὲν στεγάσματα, τὰ δὲ σκεπάσματα, καὶ τῶν σκεπασμάτων ὑποπετάσματα μὲν ἄλλα, περικαλύμματα δὲ ἕτερα, περικαλυμμάτων δὲ τὰ μὲν ὁλόσχιστα, σύνθετα δὲ ἕτερα, τῶν δὲ συνθέτων (279e) τὰ μὲν τρητά, τὰ δὲ ἄνευ τρήσεως συνδετά, καὶ τῶν ἀτρήτων τὰ μὲν νεύρινα φυτῶν ἐκ γῆς, τὰ δὲ τρίχινα, τῶν δὲ τριχίνων τὰ μὲν ὕδασι καὶ γῇ κολλητά, τὰ δὲ αὐτὰ αὑτοῖς συνδετά. τούτοισι δὴ τοῖς ἐκ τῶν ἑαυτοῖς συνδουμένων ἐργασθεῖσιν ἀμυντηρίοις καὶ σκεπάσμασι τὸ μὲν ὄνομα ἱμάτια ἐκαλέσαμεν, [279] (L’ÉTRANGER) Il faut donc revenir à ce que nous avons dit ci-devant, que, puisque des milliers de gens disputent au genre royal le soin de l’Etat, il faut les écarter tous et ne conserver que le roi, et c’est précisément pour ce faire que nous disions avoir besoin d’un exemple. (SOCRATE LE JEUNE) Il le faut assurément. (L’ÉTRANGER) XXI. — Que pourrions-nous donc prendre comme exemple qui comportât le même genre d’activité que la politique et qui, comparé à elle, nous mettrait à même, en dépit de sa petitesse, de découvrir ce que nous cherchons. Au nom de Zeus, veux-tu, Socrate, si nous n’avons rien d’autre sous la main, que nous choisissions le tissage, et encore, si tu n’as pas d’objections, pas tout le tissage ; car nous aurons peut-être assez du tissage des laines ; il se peut, en effet, que la partie que nous aurons choisie nous donne le témoignage que nous voulons. (SOCRATE LE JEUNE) Pourquoi pas ? (L’ÉTRANGER) Oui, pourquoi, ayant divisé précédemment chaque sujet, en en coupant successivement les parties en parties, ne ferions-nous pas à présent la même chose pour le tissage, et que ne parcourons-nous cet art tout entier le plus brièvement possible, pour revenir vite à ce qui peut servir à notre présente recherche ? (SOCRATE LE JEUNE) Que veux-tu dire ? (L’ÉTRANGER) Ma réponse sera l’exposé même que je vais te faire. (SOCRATE LE JEUNE) C’est fort bien dit. (L’ÉTRANGER) Eh bien donc, toutes les choses que nous fabriquons ou acquérons ont pour but, ou de faire quelque chose, ou de nous préserver de souffrir. Les préservatifs sont ou des antidotes soit divins soit humains, ou des moyens de défense. Les moyens de défense sont, les uns des armures de guerre, les autres des abris. Les abris sont ou des voiles contre la lumière ou des défenses contre le froid et la chaleur. Les défenses sont des toitures ou des étoffes. Les étoffes sont des tapis qu’on met sous soi ou des enveloppes. Les enveloppes sont faites d’une seule pièce ou de plusieurs. Celles qui sont faites de plusieurs pièces sont, les unes piquées, les autres assemblées sans couture. Celles qui sont sans couture sont faites de nerfs de plantes ou de crins. Parmi celles qui sont faites de crins, les unes sont collées avec de l’eau et de la terre, les autres attachées sans matière étrangère. C’est à ces préservatifs et à ces étoffes composés de brins liés entre eux que nous avons donné le nom de vêtements.


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Dernière mise à jour : 7/06/2007