HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 152

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[152] Τὸ δὲ εἶναι ἄλλο τί ἐστιν μέθεξις οὐσίας μετὰ χρόνου τοῦ παρόντος, ὥσπερ (152a) τὸ ἦν μετὰ τοῦ παρεληλυθότος καὶ αὖ τὸ ἔσται μετὰ τοῦ μέλλοντος οὐσίας ἐστὶ κοινωνία; Ἔστι γάρ. Μετέχει μὲν ἄρα χρόνου, εἴπερ καὶ τοῦ εἶναι. Πάνυ γε. Οὐκοῦν πορευομένου τοῦ χρόνου; Ναί. Ἀεὶ ἄρα πρεσβύτερον γίγνεται ἑαυτοῦ, εἴπερ προέρχεται κατὰ χρόνον. Ἀνάγκη. Ἆρ' οὖν μεμνήμεθα ὅτι νεωτέρου γιγνομένου τὸ πρεσβύτερον πρεσβύτερον γίγνεται; Μεμνήμεθα. Οὐκοῦν ἐπειδὴ πρεσβύτερον ἑαυτοῦ γίγνεται τὸ ἕν, νεωτέρου ἂν γιγνομένου ἑαυτοῦ πρεσβύτερον (152b) γίγνοιτο; Ἀνάγκη. Γίγνεται μὲν δὴ νεώτερόν τε καὶ πρεσβύτερον αὑτοῦ οὕτω. Ναί. Ἔστι δὲ πρεσβύτερον ἆρ' οὐχ ὅταν κατὰ τὸν νῦν χρόνον γιγνόμενον τὸν μεταξὺ τοῦ ἦν τε καὶ ἔσται; Οὐ γάρ που πορευόμενόν γε ἐκ τοῦ ποτὲ εἰς τὸ ἔπειτα ὑπερβήσεται τὸ νῦν. Οὐ γάρ. Ἆρ' οὖν οὐκ ἐπίσχει τότε τοῦ γίγνεσθαι πρεσβύτερον, ἐπειδὰν (152c) τῷ νῦν ἐντύχῃ, καὶ οὐ γίγνεται, ἀλλ' ἔστι τότ' ἤδη πρεσβύτερον; Προϊὸν γὰρ οὐκ ἄν ποτε ληφθείη ὑπὸ τοῦ νῦν. τὸ γὰρ προϊὸν οὕτως ἔχει ὡς ἀμφοτέρων ἐφάπτεσθαι, τοῦ τε νῦν καὶ τοῦ ἔπειτα, τοῦ μὲν νῦν ἀφιέμενον, τοῦ δ' ἔπειτα ἐπιλαμβανόμενον, μεταξὺ ἀμφοτέρων γιγνόμενον, τοῦ τε ἔπειτα καὶ τοῦ νῦν. Ἀληθῆ. Εἰ δέ γε ἀνάγκη μὴ παρελθεῖν τὸ νῦν πᾶν τὸ γιγνόμενον, ἐπειδὰν κατὰ τοῦτο , (152d) ἐπίσχει ἀεὶ τοῦ γίγνεσθαι καὶ ἔστι τότε τοῦτο ὅτι ἂν τύχῃ γιγνόμενον. Φαίνεται. Καὶ τὸ ἓν ἄρα, ὅταν πρεσβύτερον γιγνόμενον ἐντύχῃ τῷ νῦν, ἐπέσχεν τοῦ γίγνεσθαι καὶ ἔστι τότε πρεσβύτερον. Πάνυ μὲν οὖν. Οὐκοῦν οὗπερ ἐγίγνετο πρεσβύτερον, τούτου καὶ ἔστιν· ἐγίγνετο δὲ αὑτοῦ; Ναί. Ἔστι δὲ τὸ πρεσβύτερον νεωτέρου πρεσβύτερον; Ἔστιν. Καὶ νεώτερον ἄρα τότε αὑτοῦ ἐστι τὸ ἕν, ὅταν πρεσβύτερον γιγνόμενον ἐντύχῃ τῷ νῦν. Ἀνάγκη. Τό γε μὴν (152e) νῦν ἀεὶ πάρεστι τῷ ἑνὶ διὰ παντὸς τοῦ εἶναι· ἔστι γὰρ ἀεὶ νῦν ὅτανπερ . Πῶς γὰρ οὔ; Ἀεὶ ἄρα ἐστί τε καὶ γίγνεται πρεσβύτερον ἑαυτοῦ καὶ νεώτερον τὸ ἕν. Ἔοικεν. Πλείω δὲ χρόνον αὐτὸ ἑαυτοῦ ἔστιν γίγνεται, τὸν ἴσον; Τὸν ἴσον. Ἀλλὰ μὴν τόν γε ἴσον χρόνον γιγνόμενον ὂν τὴν αὐτὴν ἡλικίαν ἔχει. Πῶς δ' οὔ; Τὸ δὲ τὴν αὐτὴν ἡλικίαν ἔχον οὔτε πρεσβύτερον οὔτε νεώτερόν ἐστιν. Οὐ γάρ. Τὸ ἓν ἄρα τὸν ἴσον χρόνον αὐτὸ ἑαυτῷ καὶ γιγνόμενον καὶ ὂν οὔτε νεώτερον οὔτε πρεσβύτερον ἑαυτοῦ ἐστιν οὐδὲ γίγνεται. Οὔ μοι δοκεῖ. Τί δέ; Τῶν ἄλλων; Οὐκ ἔχω λέγειν. [152] — Or, être, qu'est-ce autre chose que participer de l'existence dans le temps présent, de même (152a) que il était signifie la participation à l'existence dans le passé, et il sera, dans le temps à venir? — Fort bien. — L'un participe donc du temps, s'il participe de l'être. — Sans doute. — Donc il participe du temps qui passe. — Oui. — Il devient donc toujours plus vieux que lui-même, s'il marche avec le temps. — Nécessairement. — Or, n'avons nous pas dit que ce qui devient plus vieux, devient plus vieux par rapport à un plus jeune? — Oui. — Donc, puisque l'un devient plus vieux que lui-même, il le devient par rapport à lui-même (152b) qui devient plus jeune. — Nécessairement. — De cette manière il devient et plus jeune et plus vieux que lui-même. — Oui. — N'est-il pas plus vieux lorsqu'il est arrivé au temps présent, intermédiaire entre avoir été et devoir être? Car, en allant du passé à l'avenir, il ne pourrait sauter par-dessus le présent. — Non, sans doute. — Ne cesse-t-il pas de devenir plus vieux au moment (152c) où il touche au présent, et n'est-il pas vrai qu'il ne devient plus alors, mais qu'il est plus vieux? Car s'il avançait toujours, il ne serait jamais renfermé dans le présent. Il est dans la nature de ce qui avance, de toucher à la fois à deux choses, au présent et à l'avenir, abandonnant le présent pour poursuivre l'avenir, et venant toujours au milieu entre le présent et l'avenir. — C'est vrai. — Et, si ce qui devient ne peut jamais sauter par-dessus le présent, (152d) il cesse de devenir, dès qu'il est dans le présent, et il est alors ce qu'il devenait. — C'est évident. — Ainsi donc, l'un, en devenant plus vieux, atteint le présent; aussitôt il cesse de devenir plus vieux; il l'est. — Assurément. — Dès lors il est plus vieux que ce par rapport à quoi il devenait plus vieux ; or, cela c'était lui- même. — Oui. — Et le plus vieux est plus vieux qu'un plus jeune? — Oui. — L'un est donc aussi plus jeune que lui-même, lorsque, en devenant plus vieux, il atteint le présent. — Nécessairement. — Mais le présent (152e) accompagne l'un dans toute son existence, car il est toujours présentement, tant qu'il est. — Sans doute. — Par conséquent l'un est et devient toujours plus vieux et plus jeune que lui-même. — Il paraît. — Est-il ou devient-il en plus de temps que lui-même, ou dans un temps égal? — Dans un temps égal. — Mais ce qui devient ou qui est dans un temps égal, a le même âge. — Oui. — Et ce qui a le même âge n'est ni plus vieux, ni plus jeune. — Non. — Par conséquent, l'un étant et devenant dans un temps égal à lui-même, n'est et ne devient ni plus vieux ni plus jeune que lui-même. — Je le crois. — Peut-être devient-il ou est-il plus vieux et plus jeune que les autres choses. — Je ne sais que répondre.


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Dernière mise à jour : 19/06/2008