HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 150

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[150] Οὐ γὰρ ἄν που μὴ ὄντε γε ἐναντίω τε ἀλλήλοιν εἴτην καὶ ἐν τοῖς (150a) οὖσιν ἐγγιγνοίσθην. Πῶς γὰρ ἄν; Εἰ ἄρα ἐν τῷ ἑνὶ σμικρότης ἐγγίγνεται, ἤτοι ἐν ὅλῳ ἂν ἐν μέρει αὐτοῦ ἐνείη. Ἀνάγκη. Τί δ' εἰ ἐν ὅλῳ ἐγγίγνοιτο; οὐχὶ ἐξ ἴσου ἂν τῷ ἑνὶ δι' ὅλου αὐτοῦ τεταμένη εἴη περιέχουσα αὐτό; Δῆλον δή. Ἆρ' οὖν οὐκ ἐξ ἴσου μὲν οὖσα σμικρότης τῷ ἑνὶ ἴση ἂν αὐτῷ εἴη, περιέχουσα δὲ μείζων; Πῶς δ' οὔ; Δυνατὸν οὖν σμικρότητα ἴσην τῳ εἶναι μείζω τινός, καὶ πράττειν τὰ μεγέθους τε καὶ ἰσότητος, ἀλλὰ (150b) μὴ τὰ ἑαυτῆς; Ἀδύνατον. Ἐν μὲν ὅλῳ ἄρα τῷ ἑνὶ οὐκ ἂν εἴη σμικρότης, ἀλλ' εἴπερ, ἐν μέρει. Ναί. Οὐδέ γε ἐν παντὶ αὖ τῷ μέρει· εἰ δὲ μή, ταὐτὰ ποιήσει ἅπερ πρὸς τὸ ὅλον· ἴση ἔσται μείζων τοῦ μέρους ἐν ἂν ἀεὶ ἐνῇ. Ἀνάγκη. Οὐδενί ποτε ἄρα ἐνέσται τῶν ὄντων σμικρότης, μήτ' ἐν μέρει μήτ' ἐν ὅλῳ ἐγγιγνομένη· οὐδέ τι ἔσται σμικρὸν πλὴν αὐτῆς σμικρότητος. Οὐκ ἔοικεν. Οὐδ' ἄρα μέγεθος ἐνέσται ἐν αὐτῷ· μεῖζον γὰρ ἄν τι εἴη ἄλλο καὶ (150c) πλὴν αὐτοῦ μεγέθους, ἐκεῖνο ἐν τὸ μέγεθος ἐνείη, καὶ ταῦτα σμικροῦ αὐτῷ οὐκ ὄντος, οὗ ἀνάγκη ὑπερέχειν, ἐάνπερ μέγα· τοῦτο δὲ ἀδύνατον, ἐπειδὴ σμικρότης οὐδαμοῦ ἔνι. Ἀληθῆ. Ἀλλὰ μὴν αὐτὸ μέγεθος οὐκ ἄλλου μεῖζον αὐτῆς σμικρότητος, οὐδὲ σμικρότης ἄλλου ἔλαττον αὐτοῦ μεγέθους. Οὐ γάρ. Οὔτε ἄρα τὰ ἄλλα μείζω τοῦ ἑνὸς οὐδὲ ἐλάττω, μήτε μέγεθος μήτε σμικρότητα ἔχοντα, οὔτε (150d) αὐτὼ τούτω πρὸς τὸ ἓν ἔχετον τὴν δύναμιν τὴν τοῦ ὑπερέχειν καὶ ὑπερέχεσθαι, ἀλλὰ πρὸς ἀλλήλω, οὔτε αὖ τὸ ἓν τούτοιν οὐδὲ τῶν ἄλλων μεῖζον ἂν οὐδ' ἔλαττον εἴη, μήτε μέγεθος μήτε σμικρότητα ἔχον. Οὔκουν φαίνεταί γε. Ἆρ' οὖν, εἰ μήτε μεῖζον μήτε ἔλαττον τὸ ἓν τῶν ἄλλων, ἀνάγκη αὐτὸ ἐκείνων μήτε ὑπερέχειν μήτε ὑπερέχεσθαι; Ἀνάγκη. Οὐκοῦν τό γε μήτε ὑπερέχον μήτε ὑπερεχόμενον πολλὴ ἀνάγκη ἐξ ἴσου εἶναι, ἐξ ἴσου δὲ ὂν ἴσον εἶναι. Πῶς γὰρ (150e) οὔ; Καὶ μὴν καὶ αὐτό γε τὸ ἓν πρὸς ἑαυτὸ οὕτως ἂν ἔχοι· μήτε μέγεθος ἐν ἑαυτῷ μήτε σμικρότητα ἔχον οὔτ' ἂν ὑπερέχοιτο οὔτ' ἂν ὑπερέχοι ἑαυτοῦ, ἀλλ' ἐξ ἴσου ὂν ἴσον ἂν εἴη ἑαυτῷ. Πάνυ μὲν οὖν. Τὸ ἓν ἄρα ἑαυτῷ τε καὶ τοῖς ἄλλοις ἴσον ἂν εἴη. Φαίνεται. [150] car si elles n'existaient pas, elles ne seraient pas contraires l'une à l'autre, (150a) et ne deviendraient pas telles dans les êtres. — Sans doute. — Or, si la, petitesse se trouve dans l'un, elle est ou dans sa totalité ou dans une de ses parties. — Nécessairement. — Mais quoi ! si elle était dans sa totalité, ne serait-elle pas ou également répandue dans la totalité de l'un, ou étendue tout autour? — Il est vrai. — Mais, si elle se trouve également répandue sur l'un, ne sera-t-elle pas égale à l'un, et plus grande si elle l'environne? — Évidemment. — Est-il donc possible que la petitesse soit égale à quelque chose, ou plus grande que quelque chose, et qu'elle joue le rôle de la grandeur et de l'égalité, (150b) et non pas le sien ? — C'est impossible. — Ainsi donc la petitesse, si elle est comprise dans l'un, n'est pas dans la totalité de l'un, et elle ne peut être que dans quelqu'une de ses parties. — Oui. — Elle ne peut pas être non plus dans une partie tout entière ; car alors elle se comporterait à l'égard de la partie comme à l'égard du tout, c'est-à-dire qu'elle serait égale à la partie où elle se trouverait, et plus grande que cette partie. — Nécessairement. — La petitesse ne sera donc dans rien de ce qui existe, puisqu'elle n'est ni dans le tout, ni dans la partie ; et et il n'y aura rien de petit que la petitesse elle-même. — Il paraît. — Et alors, la grandeur ne sera pas non plus en aucune chose; car, pour renfermer la grandeur, (150c) il faudrait quelque chose de plus grand que la grandeur elle-même, et cela sans qu'il y eût rien de petit dans cette grandeur qu'il s'agit de surpasser, puisqu'elle est essentiellement grande. D'ailleurs, il ne peut pas y avoir de petitesse dans la grandeur s'il n'y a pas de petitesse en aucune chose. — C'est vrai. — Cependant, ce n'est que par rapport à la petitesse en soi que la grandeur en soi peut être dite plus grande, et par rapport à la grandeur en soi que la petitesse en soi peut être dite plus petite. — Par conséquent, les autres choses ne sont ni plus grandes, ni plus petites que l'un, puisqu'elles n'ont ni grandeur ni petitesse ; (150d) la grandeur et la petitesse elles-mêmes ne peuvent ni surpasser l'un, ni en être surpassées, mais seulement se surpasser l'une l'autre, et réciproquement, si l'un n'a ni grandeur ni petitesse, il ne peut être plus grand ou plus petit ni que la grandeur en soi et la petitesse en soi ni qu'aucune autre chose. — Cela est évident. — Si donc l'un n'est ni plus grand, ni plus petit que les autres choses, ne s'ensuit-il pas nécessairement qu'il ne les surpasse pas et qu'il n'en est pas surpassé? — Nécessairement. — Or, ce qui ne surpasse ni n'est surpassé, n'est-il pas nécessairement d'égale grandeur, et ce qui est d'égale grandeur n'est-il pas égal? (150e) — Sans doute. — Il en serait donc aussi de même de l'un par rapport à lui-même ; n'ayant en lui-même ni grandeur ni petitesse, il ne sera pas surpassé par lui-même, ni ne se surpassera, mais étant avec lui-même d'égale grandeur, il sera égal à lui-même. — Certainement. — L'un serait donc égal et à lui-même et aux autres choses. — Évidemment.


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Dernière mise à jour : 19/06/2008