HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre X

Page 900

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[10,900] καὶ πρὸς τέλος ἴσως ἀνθρώπους ὁρῶν ἐλθόντας γηραιούς, (900a) παῖδας παίδων καταλιπόντας ἐν τιμαῖς ταῖς μεγίσταις, ταράττῃ τὸ νῦν ἐν ἅπασι τούτοις ἰδών, δι' ἀκοῆς αἰσθόμενος καὶ παντάπασιν αὐτὸς αὐτόπτης, προστυχὴς πολλῶν ἀσεβημάτων καὶ δεινῶν γενομένων τισίν, δι' αὐτὰ ταῦτα ἐκ σμικρῶν εἰς τυραννίδας τε καὶ τὰ μέγιστα ἀφικομένους· τότε διὰ πάντα τὰ τοιαῦτα δῆλος εἶ μέμφεσθαι μὲν θεοὺς ὡς αἰτίους ὄντας τῶν τοιούτων διὰ συγγένειαν οὐκ ἂν ἐθέλων, ἀγόμενος δὲ ὑπό τε ἀλογίας ἅμα καὶ οὐ δυνάμενος δυσχεραίνειν (900b) θεούς, εἰς τοῦτο νῦν τὸ πάθος ἐλήλυθας, ὥστ' εἶναι μὲν δοκεῖν αὐτούς, τῶν δὲ ἀνθρωπίνων καταφρονεῖν καὶ ἀμελεῖν πραγμάτων. ἵνα οὖν μὴ ἐπὶ μεῖζον ἔλθῃ σοι πάθος πρὸς ἀσέβειαν τὸ νῦν παρὸν δόγμα, ἀλλ' ἐάν πως οἷον ἀποδιοπομπήσασθαι λόγοις αὐτὸ προσιὸν γενώμεθα δυνατοί, πειρώμεθα, συνάψαντες τὸν ἑξῆς λόγον πρὸς τὸν τὸ παράπαν οὐχ ἡγούμενον θεοὺς ἐξ ἀρχῆς διεπερανάμεθα, (900c) τούτῳ τὰ νῦν προσχρήσασθαι. σὺ δ', Κλεινία τε καὶ Μέγιλλε, ὑπὲρ τοῦ νέου καθάπερ ἐν τοῖς ἔμπροσθεν ἀποκρινόμενοι διαδέχεσθε· ἂν δέ τι δύσκολον ἐμπίπτῃ τοῖς λόγοις, ἐγὼ σφῷν ὥσπερ νυνδὴ δεξάμενος διαβιβῶ τὸν ποταμόν. (Κλεινίας) ὀρθῶς λέγεις· καὶ σύ τε οὕτω ταῦτα δρᾶ, ποιήσομέν τε ἡμεῖς εἰς τὸ δυνατὸν λέγεις. (Ἀθηναῖος) ἀλλ' οὐδὲν τάχ' ἂν ἴσως εἴη χαλεπὸν ἐνδείξασθαι τοῦτό γε, ὡς ἐπιμελεῖς σμικρῶν εἰσιν θεοὶ οὐχ ἧττον, μᾶλλον (900d) δέ, τῶν μεγέθει διαφερόντων. ἤκουε γάρ που καὶ παρῆν τοῖς νυνδὴ λεγομένοις, ὡς ἀγαθοί γε ὄντες πᾶσαν ἀρετὴν τὴν τῶν πάντων ἐπιμέλειαν οἰκειοτάτην αὑτῶν οὖσαν κέκτηνται. (Κλεινίας) καὶ σφόδρα γε ἐπήκουεν. (Ἀθηναῖος) τὸ μετὰ τοῦτο τοίνυν κοινῇ συνεξεταζόντων τίνα λέγοντες ἀρετὴν αὐτῶν ὁμολογοῦμεν αὐτοὺς ἀγαθοὺς εἶναι. φέρε, τὸ σωφρονεῖν νοῦν τε κεκτῆσθαί φαμεν ἀρετῆς, τὰ δ' ἐναντία κακίας; (Κλεινίας) φαμέν. (900e) (Ἀθηναῖος) τί δέ; ἀρετῆς μὲν ἀνδρείαν εἶναι, δειλίαν δὲ κακίας; (Κλεινίας) πάνυ μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) καὶ τὰ μὲν αἰσχρὰ τούτων, τὰ δὲ καλὰ φήσομεν; (Κλεινίας) ἀνάγκη. (Ἀθηναῖος) καὶ τῶν μὲν προσήκειν ἡμῖν, εἴπερ, ὁπόσα φλαῦρα, θεοῖς δὲ οὔτε μέγα οὔτε σμικρὸν τῶν τοιούτων μετὸν ἐροῦμεν; (Κλεινίας) καὶ ταῦθ' οὕτως ὁμολογοῖ πᾶς ἄν. (Ἀθηναῖος) τί δέ; ἀμέλειάν τε καὶ ἀργίαν καὶ τρυφὴν εἰς ἀρετὴν ψυχῆς θήσομεν, πῶς λέγεις; (Κλεινίας) καὶ πῶς; (Ἀθηναῖος) ἀλλ' εἰς τοὐναντίον; (Κλεινίας) ναί. [10,900] Il se peut aussi qu'ayant vu des impies parvenir au terme de la vieillesse ne laissant derrière eux les enfants de leurs enfants élevés aux plus grands honneurs, tu te sentes à présent troublé de tous ces désordres, ou peut-être encore parce que tu auras appris par ouï dire, ou que le hasard t'aura fait voir de tes propres yeux un grand nombre d'actions impies et terribles qui ont servi de degrés à certains hommes pour s'élever d'une basse condition à la tyrannie et aux plus hautes dignités. C'est pour toutes ces raisons, je le vois, que ne voulant pas, à cause de ta parenté avec les dieux, les accuser d'être les auteurs de ces désordres, mais poussé par de faux raisonnements et ne pouvant t'en prendre aux dieux, tu en es venu maintenant à ce point de croire qu'ils existent, mais qu'ils dédaignent les affaires humaines et ne s'y intéressent pas. Aussi pour que ton opinion présente ne vienne pas augmenter ta disposition à l'impiété, nous allons, si nous en sommes capables, essayer d'en conjurer pour ainsi dire les approches, en rattachant la discussion qui va suivre à celle que nous avons achevée, lorsque nous nous sommes adressés d'abord à celui qui niait absolument l'existence des dieux. Nous allons à présent la diriger contre ce jeune homme. Quant à vous, Clinias et Mégillos, chargez-vous encore, comme vous l'avez fait précédemment, de répondre pour ce jeune homme. Si au cours de l'entretien il se présente quelques difficultés, je vous prendrai tous les deux, comme tout à l'heure, et je vous ferai passer la rivière. (CLINIAS) C'est bien dit. Fais cela de ton côté, du nôtre nous ferons ce que tu demandes de notre mieux. (L'ATHÉNIEN) Il n'y aura peut-être pas du moins la moindre difficulté à montrer que les dieux ne s'occupent pas moins des petites choses que des plus grandes. Il a entendu, puisqu'il était présent, ce que nous avons dit tout à l'heure, qu'étant parfaits de tout point, ils s'occupent de l'univers entier avec un soin qui leur est spécialement propre. (CLINIAS) Oui, il l'a fort bien entendu. (L'ATHÉNIEN) Et maintenant qu'il examine avec nous de quelles perfections nous entendons parler, quand nous convenons que les dieux sont parfaits. Voyons : la tempérance et l'intelligence sont bien des vertus, selon nous, et les qualités contraires des vices ? (CLINIAS) Oui. (L'ATHÉNIEN) Et le courage, n'est-ce pas une vertu, et la lâcheté un vice ? (CLINIAS) Si, assurément. (L'ATHÉNIEN) De ces qualités, les unes ne sont-elles pas, à notre avis, honnêtes, et les autres malhonnêtes ? (CLINIAS) Nécessairement. (L'ATHÉNIEN) Pour celles de ces qualités qui sont mauvaises, ne dirons-nous pas, si nous les avons, qu'elles sont le partage de notre nature, mais que les dieux n'y ont aucune part, ni petite, ni grande ? (CLINIAS) Pour cela aussi, tout le monde sera de cet avis. (L'ATHÉNIEN) Mais quoi ? Compterons-nous pour des vertus de l'âme la négligence, la paresse, la mollesse ? Qu'en dites-vous ? (CLINIAS) Comment le pourrait-on ? (L'ATHÉNIEN) Ne faut-il pas plutôt les ranger parmi les défauts ? (CLINIAS) Si.


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Dernière mise à jour : 19/04/2007