[9,882] ἐν εὐθύναις ἔστω (882a) τῶν κατηγορημάτων τῶν μεγίστων ἓν
τοῦτο αὐτῷ.
ἐὰν δὲ αὖ δοῦλος τύπτῃ τὸν ἐλεύθερον, εἴτ' οὖν ξένον εἴτε
ἀστόν, βοηθείτω μὲν ὁ προστυγχάνων ἢ κατὰ τὸ τίμημα τὴν
εἰρημένην ζημίαν ἀποτινέτω, συνδήσαντες δὲ οἱ
προστυγχάνοντες μετὰ τοῦ πληγέντος παραδόντων τῷ
ἀδικουμένῳ· ὁ (882b) δὲ παραλαβών, δήσας ἐν πέδαις καὶ
μαστιγώσας ὁπόσας ἂν ἐθέλῃ, μηδὲν βλάπτων τὸν δεσπότην,
παραδότω ἐκείνῳ κεκτῆσθαι κατὰ νόμον. ὁ δὲ νόμος ἔστω· ὃς
ἂν ἐλεύθερον δοῦλος ὢν τύπτῃ μὴ τῶν ἀρχόντων κελευόντων,
παραλαβὼν ὁ κεκτημένος παρὰ τοῦ πληγέντος δεδεμένον
αὐτὸν μὴ λύσῃ, (882c) πρὶν ἂν ὁ δοῦλος πείσῃ τὸν πληγέντα
ἄξιος εἶναι τοῦ λελυμένος ζῆν. τὰ αὐτὰ δὲ γυναιξίν τε ἔστω
πρὸς ἀλλήλας περὶ πάντων τῶν τοιούτων νόμιμα, καὶ πρὸς
ἄνδρας γυναιξὶ καὶ ἀνδράσι πρὸς γυναῖκας.
| [9,882] s'exposera en rendant ses comptes à la plus grave accusation
qu'on puisse porter contre lui.
Si un esclave frappe un homme libre, soit étranger, soit citoyen, celui
qui se trouvera là devra lui porter secours ou payer l'amende marquée
selon sa classe. Ceux qui interviendront garrotteront l'agresseur de
concert avec le battu et le remettront entre ses mains pour le punir de
son méfait. Celui-ci le prendra, le mettra dans des entraves, lui donnera
tous les coups de fouet qu'il voudra, sans faire tort au maître, à qui il
le remettra pour en user selon la loi. Or la loi est celle-ci : tout
esclave qui aura frappé un homme libre sans en avoir reçu l'ordre des
magistrats sera remis garrotté à son maître, qui ne le relâchera pas avant
que l'esclave ait persuadé à celui qu'il a frappé qu'il mérite de vivre en
liberté. Les mêmes règlements s'appliqueront aux femmes dans les mêmes
cas, soit qu'elles se battent entre elles, soit qu'elles battent des
hommes ou soient battues par eux.
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