HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VII

Page 796

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[7, 796] καὶ (796a) δὴ τά γε κατὰ πάλην μὲν Ἀνταῖος Κερκύων ἐν τέχναις ἑαυτῶν συνεστήσαντο φιλονικίας ἀχρήστου χάριν, πυγμῆς Ἐπειὸς Ἄμυκος, οὐδὲν χρήσιμα ἐπὶ πολέμου κοινωνίαν ὄντα, οὐκ ἄξια λόγῳ κοσμεῖν· τὰ δὲ ἀπ' ὀρθῆς πάλης, ἀπ' αὐχένων καὶ χειρῶν καὶ πλευρῶν ἐξειλήσεως, μετὰ φιλονικίας τε καὶ καταστάσεως διαπονούμενα μετ' εὐσχήμονος ῥώμης τε καὶ ὑγιείας ἕνεκα, ταῦτ' εἰς πάντα ὄντα χρήσιμα οὐ παρετέον, ἀλλὰ προστακτέον μαθηταῖς τε ἅμα καὶ τοῖς (796b) διδάξουσιν, ὅταν ἐνταῦθ' ὦμεν τῶν νόμων, τοῖς μὲν πάντα τὰ τοιαῦτα εὐμενῶς δωρεῖσθαι, τοῖς δὲ παραλαμβάνειν ἐν χάρισιν. οὐδ' ὅσα ἐν τοῖς χοροῖς ἐστιν αὖ μιμήματα προσήκοντα μιμεῖσθαι παρετέον, κατὰ μὲν τὸν τόπον τόνδε Κουρήτων ἐνόπλια παίγνια, κατὰ δὲ Λακεδαίμονα Διοσκόρων. δὲ αὖ που παρ' ἡμῖν κόρη καὶ δέσποινα, εὐφρανθεῖσα τῇ τῆς χορείας παιδιᾷ, κεναῖς χερσὶν οὐκ ᾠήθη δεῖν ἀθύρειν, (796c) πανοπλίᾳ δὲ παντελεῖ κοσμηθεῖσα, οὕτω τὴν ὄρχησιν διαπεραίνειν· δὴ πάντως μιμεῖσθαι πρέπον ἂν εἴη κόρους τε ἅμα καὶ κόρας, τὴν τῆς θεοῦ χάριν τιμῶντας, πολέμου τ' ἐν χρείᾳ καὶ ἑορτῶν ἕνεκα. τοῖς δέ που παισὶν εὐθύς τε καὶ ὅσον ἂν χρόνον μήπω εἰς πόλεμον ἴωσιν, πᾶσι θεοῖς προσόδους τε καὶ πομπὰς ποιουμένους μεθ' ὅπλων τε καὶ ἵππων ἀεὶ κοσμεῖσθαι δέον ἂν εἴη, θάττους τε καὶ βραδυτέρας ἐν ὀρχήσεσι καὶ ἐν πορείᾳ τὰς ἱκετείας ποιουμένους πρὸς θεούς (796d) τε καὶ θεῶν παῖδας. καὶ ἀγῶνας δὴ καὶ προαγῶνας, εἴ τινων, οὐκ ἄλλων τούτων ἕνεκα προαγωνιστέον· οὗτοι γὰρ καὶ ἐν εἰρήνῃ καὶ κατὰ πόλεμον χρήσιμοι εἴς τε πολιτείαν καὶ ἰδίους οἴκους, οἱ δὲ ἄλλοι πόνοι τε καὶ παιδιαὶ καὶ σπουδαὶ κατὰ σώματα οὐκ ἐλευθέρων, Μέγιλλέ τε καὶ Κλεινία. CHAPITRE VII. ἣν εἶπον γυμναστικὴν ἐν τοῖς πρώτοις λόγοις ὅτι δέοι διεξελθεῖν, σχεδὸν δὴ διελήλυθα τὰ νῦν, καὶ ἔσθ' αὕτη παντελής· εἰ δέ τινα ταύτης ὑμεῖς ἔχετε βελτίω, θέντες (796e) εἰς κοινὸν λέγετε. (Κλεινίας) οὐ ῥᾴδιον, ξένε, παρέντας ταῦτα ἄλλα ἔχειν βελτίω τούτων περὶ γυμναστικῆς ἅμα καὶ ἀγωνίας εἰπεῖν. (Ἀθηναῖος) τὸ τοίνυν τούτοις ἑξῆς περὶ τὰ τῶν Μουσῶν τε καὶ Ἀπόλλωνος δῶρα, τότε μέν, ὡς ἅπαντα εἰρηκότες, ᾠόμεθα καταλείπειν μόνα τὰ περὶ γυμναστικῆς· νῦν δ' ἔστιν δῆλα τ' ἐστὶν καὶ ὅτι πρῶτα πᾶσιν ῥητέα. λέγωμεν τοίνυν ἑξῆς αὐτά. (Κλεινίας) πάνυ μὲν οὖν λεκτέον. [7, 796] En ce qui concerne la lutte, les traités qu'Antaios et Kerkyon en ont composés par une vaine émulation, comme ceux d'Epeios et d'Amycos sur le pugilat, n'étant d'aucune utilité pour prendre part à la guerre, ne méritent pas qu'on en fasse l'éloge. Mais à l'égard de la lutte droite, qui apprend à fléchir le cou, les mains et les flancs, et qui travaille avec émulation et décence à nous donner de la force et de la santé, il ne faut pas la négliger, parce qu'elle est utile pour tout cela, et, quand nous traiterons ce point dans nos lois, nous commanderons aux maîtres de donner sur tout cela des leçons à leurs élèves avec bienveillance, et aux élèves de les recevoir avec reconnaissance. Nous ne négligerons pas non plus d'imiter tout ce qui mérite d'être imité dans les choeurs, comme les danses armées des Curètes qui se pratiquent ici, ou celle des Dioscures à Lacédémone. De même chez nous, la vierge qui règne sur Athènes, ayant pris plaisir au jeu de la danse, a jugé qu'elle ne devait pas prendre ce divertissement les mains vides, mais se parer de toutes ses armes pour exécuter sa danse. Il siérait parfaitement aux jeunes gens et aux jeunes filles de suivre son exemple et d'honorer ainsi les goûts de la déesse ; cela leur serait utile pour la guerre et rehausserait l'éclat de leurs fêtes. Il faut aussi que les enfants, dès leurs premières années et tant qu'ils n'iront pas encore à la guerre, quand ils se rendent en procession aux temples de tous les dieux, se parent toujours de leurs armes et soient montés sur des chevaux, et que dans la marche ils accompagnent leurs prières aux dieux et aux enfants des dieux de pas de danse, tantôt plus rapides, tantôt plus lents. C'est encore à la même fin que doivent tendre les combats gymniques et les exercices qui les précèdent ; car dans la paix comme dans la guerre, ils sont utiles à l'État et aux particuliers. Les autres travaux corporels, soit plaisants, soit sérieux, ne conviennent pas à des hommes libres, Mégillos et Clinias. CHAPITRE VII. Sur la gymnastique dont j'ai dit dans nos premiers entretiens qu'il fallait nous occuper, j'ai à peu près tout dit et il n'y a rien à ajouter. Si cependant, vous avez mieux à proposer, dites-le. CLINIAS : Il ne serait pas facile, étranger, de laisser de côté ce que tu as dit et de trouver mieux à dire sur la gymnastique et la lutte. L'ATHÉNIEN : Nous croyions avoir épuisé le sujet des dons des Muses et d'Apollon qui se rattache à la gymnastique, et qu'il ne nous restait plus qu'à traiter de cette dernière. Mais nous voyons à présent en quoi ils consistent et que nous aurions dû l'expliquer d'abord. Parlons-en donc maintenant. CLINIAS : Oui, il faut en parler.


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Dernière mise à jour : 8/03/2007