HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VII

Page 814

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[7,814] γυναῖκας δέ, διεξόδων (814a) καὶ τάξεων καὶ θέσεως καὶ ἀναιρέσεως ὅπλων ἡμμένας, εἰ μηδενὸς ἕνεκα, ἀλλ' εἴ ποτε δεήσειε πανδημεὶ πάσῃ τῇ δυνάμει καταλείποντας τὴν πόλιν ἔξω στρατεύεσθαι, τοὺς φυλάξοντας παῖδάς τε καὶ τὴν ἄλλην πόλιν ἱκανοὺς εἶναι τό γε τοσοῦτον, καὶ τοὐναντίον, ὧν οὐδὲν ἀπώμοτον, ἔξωθεν πολεμίους εἰσπεσόντας ῥώμῃ τινὶ μεγάλῃ καὶ βίᾳ, βαρβάρους εἴτε Ἕλληνας, ἀνάγκην παρασχεῖν περὶ αὐτῆς τῆς πόλεως τὴν διαμάχην γίγνεσθαι, πολλή που κακία (814b) πολιτείας οὕτως αἰσχρῶς τὰς γυναῖκας εἶναι τεθραμμένας, ὡς μηδ' ὥσπερ ὄρνιθας περὶ τέκνων μαχομένας πρὸς ὁτιοῦν τῶν ἰσχυροτάτων θηρίων ἐθέλειν ἀποθνῄσκειν τε καὶ πάντας κινδύνους κινδυνεύειν, ἀλλ' εὐθὺς πρὸς ἱερὰ φερομένας, πάντας βωμούς τε καὶ ναοὺς ἐμπιμπλάναι, καὶ δόξαν τοῦ τῶν ἀνθρώπων γένους καταχεῖν ὡς πάντων δειλότατον φύσει θηρίων ἐστίν. (Κλεινίας) οὐ μὰ τὸν Δία, ξένε, οὐδαμῶς εὔσχημον γίγνοιτ' (814c) ἄν, τοῦ κακοῦ χωρίς, τοῦτο ἐν πόλει ὅπου γίγνοιτο. (Ἀθηναῖος) οὐκοῦν τιθῶμεν τὸν νόμον τοῦτον, μέχρι γε τοσούτου μὴ ἀμελεῖσθαι τὰ περὶ τὸν πόλεμον γυναιξὶν δεῖν, ἐπιμελεῖσθαι δὲ πάντας τοὺς πολίτας καὶ τὰς πολίτιδας; (Κλεινίας) ἐγὼ γοῦν συγχωρῶ (Ἀθηναῖος) πάλης τοίνυν τὰ μὲν εἴπομεν, δ' ἐστὶ μέγιστον, ὡς ἐγὼ φαίην ἄν, οὐκ εἰρήκαμεν, οὐδ' ἔστι ῥᾴδιον ἄνευ τοῦ τῷ σώματι δεικνύντα ἅμα καὶ τῷ λόγῳ φράζειν. τοῦτ' οὖν (814d) τότε κρινοῦμεν, ὅταν ἔργῳ λόγος ἀκολουθήσας μηνύσῃ τι σαφὲς τῶν τε ἄλλων ὧν εἴρηκεν πέρι, καὶ ὅτι τῇ πολεμικῇ μάχῃ πασῶν κινήσεων ὄντως ἐστὶ συγγενὴς πολὺ μάλισθ' ἡμῖν τοιαύτη πάλη, καὶ δὴ καὶ ὅτι δεῖ ταύτην ἐκείνης χάριν ἐπιτηδεύειν, ἀλλ' οὐκ ἐκείνην ταύτης ἕνεκα μανθάνειν. (Κλεινίας) καλῶς τοῦτό γε λέγεις. CHAPITRE XVIII. (Ἀθηναῖος) νῦν δὴ τῆς μὲν περὶ παλαίστραν δυνάμεως τὸ μέχρι δεῦρ' ἡμῖν εἰρήσθω· περὶ δὲ τῆς ἄλλης κινήσεως παντὸς (814e) τοῦ σώματος, ἧς τὸ πλεῖστον μέρος ὄρχησίν τινά τις προσαγορεύων ὀρθῶς ἂν φθέγγοιτο, δύο μὲν αὐτῆς εἴδη χρὴ νομίζειν εἶναι, τὴν μὲν τῶν καλλιόνων σωμάτων ἐπὶ τὸ σεμνὸν μιμουμένην, τὴν δὲ τῶν αἰσχιόνων ἐπὶ τὸ φαῦλον, καὶ πάλιν τοῦ φαύλου τε δύο καὶ τοῦ σπουδαίου δύο ἕτερα. τοῦ δὴ σπουδαίου τὴν μὲν κατὰ πόλεμον καὶ ἐν βιαίοις ἐμπλακέντων πόνοις σωμάτων μὲν καλῶν, ψυχῆς δ' ἀνδρικῆς, τὴν δ' ἐν εὐπραγίαις τε οὔσης ψυχῆς σώφρονος ἐν ἡδοναῖς τε ἐμμέτροις· [7,814] devenues femmes, elles apprendront les évolutions, les ordres de bataille, comment il faut mettre bas et prendre les armes, ne fût-ce que pour le cas où il faudrait quitter la ville en masse pour aller avec l'armée tout entière en expédition au dehors, afin qu'elles soient capables tout au moins de garder les enfants et le reste de la ville ; ou si, au contraire, car il ne faut jurer de rien, c'étaient des ennemis du dehors, barbares ou grecs, qui fondraient sur la ville avec de grandes forces et une grande violence et la mettraient dans la nécessité de combattre désespérément pour elle-même, ce serait un bien mauvais gouvernement que celui où les femmes auraient été élevées si honteusement qu'elles ne fussent point disposées à mourir et à courir tous les dangers, comme les oiseaux qui combattent pour leurs petits contre n'importe quelle bête de proie, si forte qu'elle soit, et qu'elles courussent aussitôt vers les dieux et remplissent leurs autels et leurs temples, répandant ainsi l'opinion que la race humaine est, de sa nature, la plus lâche de toutes les espèces d'animaux. CLINIAS : Non, par Zeus, étranger, ce ne serait pas du tout beau, sans parler du mal qui en résulterait, qu'une pareille chose eût lieu dans un État. L'ATHÉNIEN : Mettons donc dans la loi que les femmes ne devront pas négliger à ce point les exercices de la guerre et que tous les citoyens et les citoyennes devront s'en occuper. CLINIAS : Pour ma part, je suis, en effet, d'accord avec toi. L'ATHÉNIEN : Nous avons touché quelque chose de la lutte ; mais, à mon avis, nous n'avons pas dit ce qu'il y a de plus important. Il est vrai qu'il n'est pas facile de l'expliquer par la parole sans le faire voir par les mouvements du corps. Nous ne jugerons donc lorsque l'action, se joignant au discours, jettera quelque clarté sur les autres exercices dont nous avons parlé et nous fera voir que, de tous les mouvements, la lutte connue nous la comprenons est réellement celle qui se rapproche le plus des luttes de la guerre et qu'il faut s'y appliquer en vue de la guerre, au lieu d'apprendre la guerre en vue de la lutte. CLINIAS : C'est bien dit. CHAPITRE XVIII. L'ATHÉNIEN : Arrêtons ici notre entretien sur la valeur de la palestre. A l'égard des autres mouvements qu'on peut faire avec le corps, dont la plus grande partie pourrait bien être comprise sous le nom de danse, il faut faire attention qu'il y a deux genres de danse, l'un qui imite les beaux corps avec gravité, l'autre qui imite les laids par des gestes bas et ridicules, qu'en outre le genre bas se subdivise en deux espèces et le genre sérieux en deux autres. L'une de ces dernières est celle qui imite les beaux corps et les âmes courageuses des hommes engagés dans la guerre et dans les travaux violents; l'autre, celle qui représente l'état d'une âme sage dans la prospérité et dans les plaisirs modérés ;


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Dernière mise à jour : 8/03/2007