[7,813] καὶ (813a) ταῦτα ἡμῖν ἐν τοῖς πρόσθεν διείρηται
πάντα, ἃ δὴ καθιερωθέντα ἔφαμεν δεῖν, ταῖς ἑορταῖς ἕκαστα
ἁρμόττοντα, ἡδονὴν εὐτυχῆ ταῖς πόλεσιν παραδιδόντα ὠφελεῖν.
(Κλεινίας) ἀληθῆ καὶ ταῦτα διείρηκας.
(Ἀθηναῖος)
ἀληθέστατα τοίνυν. καὶ ταῦθ' ἡμῖν παραλαβὼν ὁ περὶ τὴν
μοῦσαν ἄρχων αἱρεθεὶς ἐπιμελείσθω μετὰ τύχης εὐμενοῦς,
ἡμεῖς δὲ ὀρχήσεώς τε πέρι καὶ ὅλης τῆς περὶ τὸ σῶμα
γυμναστικῆς πρὸς τοῖς ἔμπροσθεν εἰρημένοις ἀποδῶμεν· (813b)
καθάπερ μουσικῆς τὸ διδασκαλικὸν ὑπόλοιπον ὂν ἀπέδομεν,
ὡσαύτως ποιῶμεν καὶ γυμναστικῆς. τοὺς γὰρ παῖδάς τε καὶ τὰς
παῖδας ὀρχεῖσθαι δὴ δεῖ καὶ γυμνάζεσθαι μανθάνειν· ἦ γάρ;
(Κλεινίας) ναί.
(Ἀθηναῖος)
τοῖς μὲν τοίνυν παισὶν ὀρχησταί, ταῖς δὲ ὀρχηστρίδες ἂν εἶεν
πρὸς τὸ διαπονεῖν οὐκ ἀνεπιτηδειότερον.
(Κλεινίας) ἔστω δὴ ταύτῃ.
(Ἀθηναῖος)
πάλιν δὴ τὸν τὰ πλεῖστα ἕξοντα πράγματα καλῶμεν, (813c) τὸν
τῶν παίδων ἐπιμελητήν, ὃς τῶν τε περὶ μουσικὴν τῶν τε περὶ
γυμναστικὴν ἐπιμελούμενος οὐ πολλὴν ἕξει σχολήν.
(Κλεινίας) πῶς οὖν δυνατὸς ἔσται πρεσβύτερος ὢν τοσούτων
ἐπιμελεῖσθαι;
CHAPITRE XVII. (Ἀθηναῖος)
ῥᾳδίως, ὦ φίλε. ὁ νόμος γὰρ αὐτῷ δέδωκεν καὶ δώσει
προσλαμβάνειν εἰς ταύτην τὴν ἐπιμέλειαν τῶν πολιτῶν
ἀνδρῶν καὶ γυναικῶν οὓς ἂν ἐθέλῃ, γνώσεται δὲ οὓς δεῖ, καὶ
βουλήσεται μὴ πλημμελεῖν εἰς ταῦτα, αἰδούμενος (813d)
ἐμφρόνως καὶ γιγνώσκων τῆς ἀρχῆς τὸ μέγεθος, λογισμῷ τε
συνὼν ὡς εὖ μὲν τραφέντων καὶ τρεφομένων τῶν νέων πάντα
ἡμῖν κατ' ὀρθὸν πλεῖ, μὴ δέ - οὔτ' εἰπεῖν ἄξιον οὔθ' ἡμεῖς
λέγομεν ἐπὶ καινῇ πόλει τοὺς σφόδρα φιλομαντευτὰς
σεβόμενοι. πολλὰ μὲν οὖν ἡμῖν καὶ περὶ τούτων εἴρηται, τῶν
περὶ τὰς ὀρχήσεις καὶ περὶ πᾶσαν τὴν τῶν γυμνασίων κίνησιν·
γυμνάσια γὰρ τίθεμεν καὶ τὰ περὶ τὸν πόλεμον ἅπαντα τοῖς
σώμασι διαπονήματα τοξικῆς τε καὶ πάσης (813e) ῥίψεως καὶ
πελταστικῆς καὶ πάσης ὁπλομαχίας καὶ διεξόδων τακτικῶν καὶ
ἁπάσης πορείας στρατοπέδων καὶ στρατοπεδεύσεων καὶ ὅσα
εἰς ἱππικὴν μαθήματα συντείνει. πάντων γὰρ τούτων
διδασκάλους τε εἶναι δεῖ κοινούς, ἀρνυμένους μισθὸν παρὰ τῆς
πόλεως, καὶ τούτων μαθητὰς τοὺς ἐν τῇ πόλει παῖδάς τε καὶ
ἄνδρας, καὶ κόρας καὶ γυναῖκας πάντων τούτων ἐπιστήμονας,
κόρας μὲν οὔσας ἔτι πᾶσαν τὴν ἐν ὅπλοις ὄρχησιν καὶ μάχην
μεμελετηκυίας,
| [7,813] nous nous en sommes expliqués nettement dans ce qui précède et nous
avons dit que chaque fête devait avoir ses chants propres et consacrés pour
procurer aux citoyens un plaisir bienvenu.
CLINIAS : C'est vrai, tu nous l'as expliqué.
L'ATHÉNIEN : Très vrai, en effet. Et maintenant que le magistrat choisi pour
présider à la musique, ayant reçu ces chants de notre main, s'en occupe et
y réussisse grâce à la fortune bienveillante. Pour nous, revenant sur la
danse et sur tous les exercices corporels, ajoutons quelque chose à ce qui
en a déjà été dit, et comme nous avons ajouté ce qui restait à enseigner
sur la musique, ajoutons-le aussi pour la gymnastique. Les garçons et les
filles doivent apprendre à danser et à faire de la gymnastique, n'est-il pas vrai ?
CLINIAS : Oui.
L'ATHÉNIEN : Il faudra pour les garçons des maîtres et pour les filles des
maîtresses de danse, pour les faire travailler aussi bien que les garçons.
CLINIAS : Il faut bien l'admettre.
L'ATHÉNIEN : Rappelons donc l'homme qui aura le plus d'occupations,
l'instituteur de la jeunesse, qui, chargé de veiller à la musique et à la
gymnastique, n'aura pas beaucoup de loisir.
CLINIAS : Mais comment pourra-t-il, vieux comme il est, veiller à tant de choses ?
CHAPITRE XVII.
L'ATHÉNIEN : Il le pourra facilement, cher ami ; car la loi lui a déjà
permis et lui permettra encore de s'adjoindre pour cette surveillance ceux
des citoyens et des citoyennes qu'il voudra, et il connaîtra ceux qu'il
faut prendre et ne se résoudra jamais à faire un mauvais choix. Il sera
assez sage pour respecter une fonction dont il sentira la grandeur, et il
se dira en lui-même que, si les jeunes gens ont été et sont bien élevés,
tout ira pour le mieux; sinon... cela ne vaut pas la peine de dire et nous
ne disons pas ce qui arriverait dans une cité nouvelle, craignant ceux qui
aiment fort à consulter les devins.
Nous avons déjà dit bien des choses touchant la danse et tous les
mouvements gymnastiques, car nous considérons comme gymnastiques tous les
travaux corporels qui regardent la guerre, comme l'art de tirer de l'arc
et de lancer toute sorte de traits, celui de combattre avec des armes
légères ou pesantes, les évolutions tactiques, la science des marches et
des campements et tout ce qui a rapport à l'équitation. Il faudra pour
tout cela des maîtres publics, qui recevront un salaire de l'État.
Ils auront pour disciples tous les habitants de la cité, enfants et hommes
faits, jeunes filles et femmes, qu'on instruira dans tous ces genres
d'exercices. Pendant qu'elles sont encore jeunes filles on exercera les
femmes à danser en armes et à combattre ;
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