HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre V

Page 730

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[5,730] δύναται (730a) δὲ διαφερόντως ξένιος ἑκάστων δαίμων καὶ θεὸς τῷ ξενίῳ συνεπόμενοι Διί. πολλῆς οὖν εὐλαβείας, καὶ σμικρὸν προμηθείας ἔνι, μηδὲν ἁμάρτημα περὶ ξένους ἁμαρτόντα ἐν τῷ βίῳ πρὸς τὸ τέλος αὐτοῦ πορευθῆναι. ξενικῶν δ' αὖ καὶ ἐπιχωρίων ἁμαρτημάτων τὸ περὶ τοὺς ἱκέτας μέγιστον γίγνεται ἁμάρτημα ἑκάστοις· μεθ' οὗ γὰρ ἱκετεύσας μάρτυρος ἱκέτης θεοῦ ἔτυχεν ὁμολογιῶν, φύλαξ διαφέρων οὗτος τοῦ παθόντος γίγνεται, ὥστ' οὐκ ἄν ποτε ἀτιμώρητος πάθοι τυχὼν ὧν ἔπαθε. III. (730b) τὰ μὲν οὖν περὶ γονέας τε καὶ ἑαυτὸν καὶ τὰ ἑαυτοῦ, περὶ πόλιν τε καὶ φίλους καὶ συγγένειαν, ξενικά τε καὶ ἐπιχώρια, διεληλύθαμεν σχεδὸν ὁμιλήματα, τὸ δὲ ποῖός τις ὢν αὐτὸς ἂν κάλλιστα διαγάγοι τὸν βίον, ἑπόμενον τούτῳ διεξελθεῖν· ὅσα μὴ νόμος, ἀλλ' ἔπαινος παιδεύων καὶ ψόγος ἑκάστους εὐηνίους μᾶλλον καὶ εὐμενεῖς τοῖς τεθήσεσθαι μέλλουσιν νόμοις ἀπεργάζεται, ταῦτ' ἐστὶν μετὰ τοῦτο ἡμῖν (730c) ῥητέον. ἀλήθεια δὴ πάντων μὲν ἀγαθῶν θεοῖς ἡγεῖται, πάντων δὲ ἀνθρώποις· ἧς γενήσεσθαι μέλλων μακάριός τε καὶ εὐδαίμων ἐξ ἀρχῆς εὐθὺς μέτοχος εἴη, ἵνα ὡς πλεῖστον χρόνον ἀληθὴς ὢν διαβιοῖ. πιστὸς γάρ· δὲ ἄπιστος φίλον ψεῦδος ἑκούσιον, ὅτῳ δὲ ἀκούσιον, ἄνους. ὧν οὐδέτερον ζηλωτόν. ἄφιλος γὰρ δὴ πᾶς γε ἄπιστος καὶ ἀμαθής, χρόνου δὲ προϊόντος γνωσθείς, εἰς τὸ χαλεπὸν γῆρας ἐρημίαν αὑτῷ πᾶσαν κατεσκευάσατο ἐπὶ τέλει τοῦ βίου, ὥστε ζώντων (730d) καὶ μὴ ἑταίρων καὶ παίδων σχεδὸν ὁμοίως ὀρφανὸν αὐτῷ γενέσθαι τὸν βίον. τίμιος μὲν δὴ καὶ μηδὲν ἀδικῶν, δὲ μηδ' ἐπιτρέπων τοῖς ἀδικοῦσιν ἀδικεῖν πλέον διπλασίας τιμῆς ἄξιος ἐκείνου· μὲν γὰρ ἑνός, δὲ πολλῶν ἀντάξιος ἑτέρων, μηνύων τὴν τῶν ἄλλων τοῖς ἄρχουσιν ἀδικίαν. δὲ καὶ συγκολάζων εἰς δύναμιν τοῖς ἄρχουσιν, μέγας ἀνὴρ ἐν πόλει καὶ τέλειος, οὗτος ἀναγορευέσθω νικηφόρος ἀρετῇ. (730e) τὸν αὐτὸν δὴ τοῦτον ἔπαινον καὶ περὶ σωφροσύνης χρὴ λέγειν καὶ περὶ φρονήσεως, καὶ ὅσα ἄλλα ἀγαθά τις κέκτηται δυνατὰ μὴ μόνον αὐτὸν ἔχειν ἀλλὰ καὶ ἄλλοις μεταδιδόναι· καὶ τὸν μὲν μεταδιδόντα ὡς ἀκρότατον χρὴ τιμᾶν, τὸν δ' αὖ μὴ δυνάμενον, ἐθέλοντα δέ, ἐᾶν δεύτερον, [5,730] Or ceux qui surpassent tous les autres en pouvoir, (730a) ce sont le démon et le dieu qui veillent en chacun de nous aux droits de l'hospitalité et qui marchent à la suite de Zeus hospitalier. C'est donc affaire à celui qui a tant soit peu de prévoyance d'avancer dans la vie, jusqu'à la fin, en prenant bien garde de commettre aucune faute contre ses hôtes. Mais de tous les manquements auxquels on peut se laisser aller envers les étrangers et ses concitoyens, le plus grave de tous est celui qui concerne les suppliants ; car le dieu que le suppliant a pris à témoin des promesses qu'on lui a faites, ce dieu veille particulièrement sur l'hôte outragé et ne manque jamais de le venger des outrages qu'il peut recevoir. CHAPITRE III. Nous avons fait une revue à peu près complète de nos devoirs envers nos père et mère, envers nous-mêmes, envers la cité, envers nos amis et nos proches, ainsi que de nos rapports avec les hôtes étrangers et nos concitoyens. Il nous faut examiner ensuite comment nous devons nous comporter pour passer la vie le plus honorablement possible. C'est un point qui échappe à la loi, mais non à l'éloge et au blâme qui contribuent à l'éducation du public et le rendent plus docile au frein et plus disposé à recevoir la législation qu'on veut lui donner. La vérité, pour les dieux comme pour les hommes, est le premier de tous les biens. Celui qui veut devenir heureux et prospère doit s'y attacher dès le début, afin de vivre avec elle le plus longtemps qu'il pourra ; car l'homme véridique est sûr, tandis que celui qui se plaît à mentir volontairement est indigne de confiance, et que celui qui ment volontairement est un insensé. Ni l'un ni l'autre n'est à envier ; car ni le fourbe ni le sot n'ont point d'amis et, lorsque avec le temps ils sont connus pour ce qu'ils sont, il se trouve qu'ils se sont préparé une vieillesse pénible et sont réduits à une solitude complète à la fin de leur vie, et, soit que leurs amis et leurs enfants soient vivants ou non, ils n'en sont pas moins entièrement abandonnés. L'homme qui mérite d'être honoré est celui qui ne commet aucune injustice ; mais celui qui ne souffre pas que d'autres soient injustes mérite deux fois autant et plus d'honneurs que le premier; car celui-ci ne vaut qu'un seul homme, et celui-là en vaut plusieurs autres, en révélant aux magistrats l'injustice des autres. Mais celui qui aide de tout son pouvoir les magistrats à châtier les méchants, celui-là est le grand et parfait citoyen, qu'il faut proclamer vainqueur, si l'on fait un concours de vertu. Il faut faire le même éloge de la tempérance, de la prudence et de toutes les autres vertus qu'on peut non seulement posséder pour soi-même, mais encore communiquer aux autres. C'est celui qui inspire la vertu aux autres qu'il faut honorer en le plaçant au premier rang ; on donnera le second à celui qui en a la volonté, sans en avoir le pouvoir.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007