HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre V

Page 740

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[5,740] καὶ μὴ (740a) κοινῇ γεωργούντων, ἐπειδὴ τὸ τοιοῦτον μεῖζον κατὰ τὴν νῦν γένεσιν καὶ τροφὴν καὶ παίδευσιν εἴρηται· νεμέσθων δ' οὖν τοιᾷδε διανοίᾳ πως, ὡς ἄρα δεῖ τὸν λαχόντα τὴν λῆξιν ταύτην νομίζειν μὲν κοινὴν αὐτὴν τῆς πόλεως συμπάσης, πατρίδος δὲ οὔσης τῆς χώρας θεραπεύειν αὐτὴν δεῖ μειζόνως μητέρα παῖδας, τῷ καὶ δέσποιναν θεὸν αὐτὴν οὖσαν θνητῶν ὄντων γεγονέναι, ταὐτὰ δ' ἔχειν διανοήματα καὶ περὶ τοὺς (740b) ἐγχωρίους θεούς τε ἅμα καὶ δαίμονας. ὅπως δ' ἂν ταῦτα εἰς τὸν ἀεὶ χρόνον οὕτως ἔχοντα ὑπάρχῃ, τάδε προσδιανοητέον, ὅσαι εἰσὶ τὰ νῦν ἡμῖν ἑστίαι διανεμηθεῖσαι τὸν ἀριθμόν, ταύτας δεῖν ἀεὶ τοσαύτας εἶναι καὶ μήτε τι πλείους γίγνεσθαι μήτε τί ποτε ἐλάττους. ὧδ' οὖν ἂν τὸ τοιοῦτον βεβαίως γίγνοιτο περὶ πᾶσαν πόλιν· λαχὼν τὸν κλῆρον καταλειπέτω ἀεὶ ταύτης τῆς οἰκήσεως ἕνα μόνον κληρονόμον τῶν ἑαυτοῦ παίδων, ὃν ἂν αὐτῷ μάλιστα φίλον, διάδοχον (740c) καὶ θεραπευτὴν θεῶν καὶ γένους καὶ πόλεως τῶν τε ζώντων καὶ ὅσους ἂν ἤδη τέλος εἰς τὸν τότε χρόνον ἔχῃ· τοὺς δὲ ἄλλους παῖδας, οἷς ἂν πλείους ἑνὸς γίγνωνται, θηλείας τε ἐκδόσθαι κατὰ νόμον τὸν ἐπιταχθησόμενον, ἄρρενάς τε, οἷς ἂν τῆς γενέσεως ἐλλείπῃ τῶν πολιτῶν, τούτοις ὑεῖς διανέμειν, κατὰ χάριν μὲν μάλιστα, ἐὰν δέ τισιν ἐλλείπωσιν χάριτες, πλείους ἐπίγονοι γίγνωνται θήλεις τινες ἄρρενες ἑκάστων, καὶ τοὐναντίον ὅταν ἐλάττους ὦσιν, παίδων ἀφορίας γενομένης, (740d) πάντων τούτων ἀρχὴν ἣν ἂν θώμεθα μεγίστην καὶ τιμιωτάτην, αὕτη σκεψαμένη τί χρὴ χρῆσθαι τοῖς περιγενομένοις τοῖς ἐλλείπουσι, ποριζέτω μηχανὴν ὅτι μάλιστα ὅπως αἱ πεντακισχίλιαι καὶ τετταράκοντα οἰκήσεις ἀεὶ μόνον ἔσονται. μηχαναὶ δ' εἰσὶν πολλαί· καὶ γὰρ ἐπισχέσεις γενέσεως οἷς ἂν εὔρους γένεσις, καὶ τοὐναντίον ἐπιμέλειαι καὶ σπουδαὶ πλήθους γεννημάτων εἰσὶν τιμαῖς τε καὶ ἀτιμίαις καὶ νουθετήσεσι πρεσβυτῶν περὶ νέους διὰ λόγων (740e) νουθετητικῶν ἀπαντῶσαι <αἳ> δύνανται ποιεῖν λέγομεν. καὶ δὴ καὶ τό γε τέλος, ἂν πᾶσα ἀπορία περὶ τὴν ἀνίσωσιν τῶν πεντακισχιλίων καὶ τετταράκοντα οἴκων γίγνηται, ἐπίχυσις δὲ ὑπερβάλλουσα ἡμῖν πολιτῶν διὰ φιλοφροσύνην τὴν τῶν συνοικούντων ἀλλήλοις συμβαίνῃ καὶ ἀπορῶμεν, τὸ παλαιόν που ὑπάρχει μηχάνημα, πολλάκις εἴπομεν, ἐκπομπὴ ἀποικιῶν, φίλη γιγνομένη παρὰ φίλων, ὧν ἂν ἐπιτήδειον εἶναι δοκῇ. [5,740] et qu'ils (740a) ne cultivent pas le sol en commun, puisque, comme il a été dit, ce serait trop demander à des hommes nés, nourris et élevés comme ils le sont actuellement. Mais en tout cas qu'ils fassent ce partage dans la persuasion que chacun doit considérer le lot qui lui est échu comme lui étant commun avec la cité tout entière et que, la terre étant sa patrie, il doit en prendre soin avec plus d'attention que les enfants ne le font de leur mère, d'autant plus qu'elle est déesse et qu'à ce titre est elle la maîtresse de ses habitants, simples mortels. Ils doivent avoir les mêmes sentiments à l'égard des dieux et des démons du pays. Et pour que cet arrangement se perpétue dans l'avenir, il faut que les citoyens se mettent encore dans l'esprit que le nombre des foyers que nous avons fixé actuellement doit rester toujours le même et ne doit être ni augmenté, ni diminué. Voici comment on pourrait le maintenir fermement dans n'importe quel État. Chaque possesseur de lot ne laissera jamais comme héritier de sa maison qu'un seul de ses enfants, celui qu'il préférera, et le substituera à sa place pour prendre soin des dieux, de sa famille, de sa patrie, des vivants et des morts. S'il a plusieurs enfants, il établira les filles conformément à la loi qui sera portée plus tard ; pour les garçons, il les donnera comme fils à ceux de ses concitoyens qui n'auront pas de fils, particulièrement à ceux qui l'auront obligé. S'il n'a d'obligation à personne, ou si chacun des citoyens a plusieurs enfants, femelles ou mâles, ou si, par suite de stérilité, il en manque, dans tous ces cas, le magistrat le plus élevé en dignité que nous aurons institué examinera ce qu'il faut faire de ceux qui sont en surnombre ou pour remplacer ceux qui manquent, et il prendra les mesures les plus propres à maintenir toujours exclusivement le nombre de cinq mille quarante. Il y a pour cela plusieurs moyens. On peut, en effet, arrêter la génération quand elle est trop abondante, ou, au contraire, apporter tous ses soins et ses efforts à accroître la quantité des naissances par des distinctions honorifiques et par des flétrissures et des remontrances que les vieillards feront aux jeunes gens. Nous atteindrons ainsi le but que nous avons dit. Enfin s'il devient absolument impossible de maintenir toujours le nombre de cinq mille quarante familles et que l'amour entre ceux qui cohabitent ensemble produise une trop grande affluence de citoyens, en ce cas embarrassant, nous pouvons recourir à l'ancien expédient dont nous avons parlé à plusieurs reprises, qui est d'envoyer dans une colonie avec des témoignages réciproques d'amitié ceux dont il paraîtra bon de se défaire.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007