HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IV

Page 712

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[4,712] ὡς ὅταν εἰς (712a) ταὐτὸν τῷ φρονεῖν τε καὶ σωφρονεῖν μεγίστη δύναμις ἐν ἀνθρώπῳ συμπέσῃ, τότε πολιτείας τῆς ἀρίστης καὶ νόμων τῶν τοιούτων φύεται γένεσις, ἄλλως δὲ οὐ μή ποτε γένηται. ταῦτα μὲν οὖν καθαπερεὶ μῦθός τις λεχθεὶς κεχρησμῳδήσθω, καὶ ἐπιδεδείχθω τῇ μὲν χαλεπὸν ὂν τὸ πόλιν εὔνομον γίγνεσθαι, τῇ δ', εἴπερ γένοιτο λέγομεν, πάντων τάχιστόν τε καὶ ῥᾷστον μακρῷ. (Κλεινίας) πῶς; (712b) (Ἀθηναῖος) πειρώμεθα προσαρμόττοντες τῇ πόλει σοι, καθάπερ παῖδες πρεσβῦται, πλάττειν τῷ λόγῳ τοὺς νόμους. (Κλεινίας) ἴωμεν δὴ καὶ μὴ μέλλωμεν ἔτι. (Ἀθηναῖος) θεὸν δὴ πρὸς τὴν τῆς πόλεως κατασκευὴν ἐπικαλώμεθα· δὲ ἀκούσειέν τε, καὶ ἀκούσας ἵλεως εὐμενής τε ἡμῖν ἔλθοι συνδιακοσμήσων τήν τε πόλιν καὶ τοὺς νόμους. (Κλεινίας) ἔλθοι γὰρ οὖν. (Ἀθηναῖος) ἀλλὰ τίνα δή ποτε πολιτείαν ἔχομεν ἐν νῷ τῇ (712c) πόλει προστάττειν; (Κλεινίας) οἷον δὴ τί λέγεις βουληθείς; φράζ' ἔτι σαφέστερον. οἷον δημοκρατίαν τινὰ ὀλιγαρχίαν ἀριστοκρατίαν βασιλικήν; οὐ γὰρ δὴ τυραννίδα γέ που λέγοις ἄν, ὥς γ' ἡμεῖς ἂν οἰηθεῖμεν. (Ἀθηναῖος) φέρε δὴ τοίνυν, πότερος ὑμῶν ἀποκρίνασθαι πρότερος ἂν ἐθέλοι, τὴν οἴκοι πολιτείαν εἰπὼν τίς τούτων ἐστίν; (Μέγιλλος) μῶν οὖν τὸν πρεσβύτερον ἐμὲ δικαιότερον εἰπεῖν πρότερον; (712d) (Κλεινίας) ἴσως. (Μέγιλλος) καὶ μὴν συννοῶν γε, ξένε, τὴν ἐν Λακεδαίμονι πολιτείαν οὐκ ἔχω σοι φράζειν οὕτως ἥντινα προσαγορεύειν αὐτὴν δεῖ. καὶ γὰρ τυραννίδι δοκεῖ μοι προσεοικέναι - τὸ γὰρ τῶν ἐφόρων θαυμαστὸν ὡς τυραννικὸν ἐν αὐτῇ γέγονε - καί τις ἐνίοτέ μοι φαίνεται πασῶν τῶν πόλεων δημοκρατουμένη μάλιστ' ἐοικέναι. τὸ δ' αὖ μὴ φάναι ἀριστοκρατίαν (712e) αὐτὴν εἶναι παντάπασιν ἄτοπον· καὶ μὲν δὴ βασιλεία γε διὰ βίου τ' ἐστὶν ἐν αὐτῇ καὶ ἀρχαιοτάτη πασῶν καὶ πρὸς πάντων ἀνθρώπων καὶ ἡμῶν αὐτῶν λεγομένη. ἐγὼ δὲ οὕτω νῦν ἐξαίφνης ἂν ἐρωτηθείς, ὄντως, ὅπερ εἶπον, οὐκ ἔχω διορισάμενος εἰπεῖν τίς τούτων ἐστὶν τῶν πολιτειῶν. (Κλεινίας) ταὐτόν σοι πάθος, Μέγιλλε, καταφαίνομαι πεπονθέναι· πάνυ γὰρ ἀπορῶ τὴν ἐν Κνωσῷ πολιτείαν τούτων τινὰ διισχυριζόμενος εἰπεῖν. (Ἀθηναῖος) ὄντως γάρ, ἄριστοι, πολιτειῶν μετέχετε· ἃς δὲ ὠνομάκαμεν νῦν, οὐκ εἰσὶν πολιτεῖαι, [4,712] où le souverain pouvoir se rencontre dans le même homme avec la sagesse et la tempérance ; c'est alors que l'on voit naître la meilleure constitution et les meilleures lois ; autrement, on ne le verra jamais. Cela soit dit à la manière des oracles, comme une fable, et qu'il demeure démontré qu'à certains égards il est difficile d'établir une bonne législation dans un État, mais que, d'autre part, si ce que nous disons arrivait, ce serait le moyen de beaucoup le plus rapide et le plus aisé de l'instituer. (CLINIAS) Comment cela ? (L'ATHÉNIEN) Essayons de façonner des lois en paroles, et de les appliquer à la cité comme les vieillards forment les enfants. (CLINIAS) Allons et ne tardons plus. (L'ATHÉNIEN) Appelons Dieu à la fondation de cette cité. Puisse-t-il nous entendre, et, nous ayant entendus, venir, propice et bienveillant, nous aider à organiser l'État et les lois ! (CLINIAS) Oui, qu'il vienne. (L'ATHÉNIEN) Mais quelle constitution méditons-nous de prescrire à notre cité ? (CLINIAS) Qu'entends-tu par là ? Explique-toi plus clairement. Est-ce d'une constitution démocratique, ou oligarchique, ou aristocratique, ou monarchique que tu veux parler ? car ce ne saurait être de la tyrannie, du moins à ce que nous croyons. (L'ATHÉNIEN) Voyons : lequel de vous deux voudrait répondre le premier et dire quelle est de toutes ces constitutions celle qui est en usage dans son pays ? (MÉGILLOS) N'est-ce pas à moi, qui suis le plus vieux, à répondre le premier ? (CLINIAS) Sans doute. (MÉGILLOS) En me représentant, étranger, la constitution de Lacédémone, je ne puis te dire comment il faut la qualifier. Elle me parait ressembler à la tyrannie par le pouvoir exorbitant qu'elle accorde aux éphores. Parfois, au contraire, il me paraît que, de tous les États cités, c'est le plus démocratique. Soutenir d'autre part que ce n'est pas une aristocratie me parait tout à fait absurde. Quant à la royauté, elle est à vie chez nous, et l'on convient chez nous, comme partout ailleurs, que c'est le plus ancien des gouvernements. Pour moi, interrogé ainsi à brûle- pourpoint, je ne puis réellement, je te l'ai déjà dit, définir exactement parmi ces constitutions quelle est la nôtre. (CLINIAS) Je me vois, Mégillos, dans le même cas que toi, et je suis fort embarrassé pour affirmer quelle est de ces constitutions celle qui est en usage à Cnossos. (L'ATHÉNIEN) C'est que, mes excellents amis, vos gouvernements sont de vrais gouvernements. Ceux que nous avons nommés ne méritent pas ce titre :


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Dernière mise à jour : 6/12/2006