HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IV

Page 716

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[4,716] ἀρχήν τε καὶ τελευτὴν καὶ (716a) μέσα τῶν ὄντων ἁπάντων ἔχων, εὐθείᾳ περαίνει κατὰ φύσιν περιπορευόμενος· τῷ δὲ ἀεὶ συνέπεται δίκη τῶν ἀπολειπομένων τοῦ θείου νόμου τιμωρός, ἧς μὲν εὐδαιμονήσειν μέλλων ἐχόμενος συνέπεται ταπεινὸς καὶ κεκοσμημένος, δέ τις ἐξαρθεὶς ὑπὸ μεγαλαυχίας, χρήμασιν ἐπαιρόμενος τιμαῖς, καὶ σώματος εὐμορφίᾳ ἅμα νεότητι καὶ ἀνοίᾳ φλέγεται τὴν ψυχὴν μεθ' ὕβρεως, ὡς οὔτε ἄρχοντος οὔτε τινὸς ἡγεμόνος δεόμενος, ἀλλὰ καὶ ἄλλοις ἱκανὸς ὢν ἡγεῖσθαι, (716b) καταλείπεται ἔρημος θεοῦ, καταλειφθεὶς δὲ καὶ ἔτι ἄλλους τοιούτους προσλαβὼν σκιρτᾷ ταράττων πάντα ἅμα, καὶ πολλοῖς τισιν ἔδοξεν εἶναί τις, μετὰ δὲ χρόνον οὐ πολὺν ὑποσχὼν τιμωρίαν οὐ μεμπτὴν τῇ δίκῃ ἑαυτόν τε καὶ οἶκον καὶ πόλιν ἄρδην ἀνάστατον ἐποίησεν. πρὸς ταῦτ' οὖν οὕτω διατεταγμένα τί χρὴ δρᾶν διανοεῖσθαι καὶ τί μὴ τὸν ἔμφρονα;” (Κλεινίας) δῆλον δὴ τοῦτό γε· ὡς τῶν συνακολουθησόντων ἐσόμενον τῷ θεῷ δεῖ διανοηθῆναι πάντα ἄνδρα. (716c) (Ἀθηναῖος) “τίς οὖν δὴ πρᾶξις φίλη καὶ ἀκόλουθος θεῷ; μία, καὶ ἕνα λόγον ἔχουσα ἀρχαῖον, ὅτι τῷ μὲν ὁμοίῳ τὸ ὅμοιον ὄντι μετρίῳ φίλον ἂν εἴη, τὰ δ' ἄμετρα οὔτε ἀλλήλοις οὔτε τοῖς ἐμμέτροις. δὴ θεὸς ἡμῖν πάντων χρημάτων μέτρον ἂν εἴη μάλιστα, καὶ πολὺ μᾶλλον πού τις, ὥς φασιν, ἄνθρωπος· τὸν οὖν τῷ τοιούτῳ προσφιλῆ γενησόμενον, εἰς δύναμιν ὅτι μάλιστα καὶ αὐτὸν τοιοῦτον ἀναγκαῖον γίγνεσθαι, (716d) καὶ κατὰ τοῦτον δὴ τὸν λόγον μὲν σώφρων ἡμῶν θεῷ φίλος, ὅμοιος γάρ, δὲ μὴ σώφρων ἀνόμοιός τε καὶ διάφορος καὶ ἄδικος, καὶ τὰ ἄλλ' οὕτως κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον ἔχει. νοήσωμεν δὴ τούτοις ἑπόμενον εἶναι τὸν τοιόνδε λόγον, ἁπάντων κάλλιστον καὶ ἀληθέστατον οἶμαι λόγων, ὡς τῷ μὲν ἀγαθῷ θύειν καὶ προσομιλεῖν ἀεὶ τοῖς θεοῖς εὐχαῖς καὶ ἀναθήμασιν καὶ συμπάσῃ θεραπείᾳ θεῶν κάλλιστον καὶ ἄριστον καὶ ἀνυσιμώτατον πρὸς τὸν εὐδαίμονα (716e) βίον καὶ δὴ καὶ διαφερόντως πρέπον, τῷ δὲ κακῷ τούτων τἀναντία πέφυκεν. ἀκάθαρτος γὰρ τὴν ψυχὴν γε κακός, καθαρὸς δὲ ἐναντίος, [4,716] est le commencement, la fin et le milieu de tous les êtres. Il marche toujours en ligne droite conformément à sa nature, en même temps qu'il embrasse le monde. Il est toujours suivi de la justice, qui punit les infractions de la loi divine. Quiconque veut être heureux doit s'attacher à la justice et marcher humblement et modestement sur ses pas. Mais celui qui, enflé d'orgueil et exalté par ses richesses, ses honneurs ou sa beauté, et, sous l'empire de la jeunesse et de l'ignorance, se laisse emporter à la violence qui l'enflamme au point de croire qu'il n'a besoin ni de chef ni de guide et qu'il est capable lui-même de guider les autres, est abandonné de Dieu, et, se joignant à d'autres présomptueux comme lui, il fait des bonds désordonnés et jette le trouble partout. Il passe aux yeux de beaucoup de gens pour être quelqu'un ; mais il ne tarde pas à payer à la justice une peine éclatante et il finit par ruiner de fond en comble lui-même, sa maison et sa patrie." En face de ces dispositions, que doit faire ou projeter l'homme sage ? (CLINIAS) Il est évident que tout homme sensé doit penser à être du nombre de ceux qui suivent la Divinité. (L'ATHÉNIEN) Quelle est donc la conduite qui plaît à Dieu et se conforme à la sienne ? Il n'y en a qu'une, qui se fonde sur cet antique dicton, que le semblable plaît à son semblable, pourvu qu'il garde la mesure ; car les êtres qui s'en écartent ne sauraient se plaire l'un à l'autre, ni à ceux qui restent dans, la mesure. Or Dieu est la vraie mesure de toutes choses ; il l'est beaucoup plus qu'un homme, quel qu'il soit. Aussi, pour être aimé de Dieu, il faut se rendre, dans la mesure de ses forces, semblable à lui. Suivant ce principe, celui de nous qui est tempérant est ami de Dieu, car il lui ressemble, tandis que l'intempérant, loin de lui ressembler, en est tout l'opposé, et par suite injuste. Il faut en dire autant des autres vertus et des autres vices. De ce principe il nous faut déduire cette maxime, la plus belle et la plus vraie de toutes, à mon avis, c'est que le moyen le plus beau, le meilleur et le plus efficace et qui sied particulièrement à l'homme vertueux, s'il veut avoir mie vie heureuse, c'est de sacrifier aux dieux, de communiquer avec eux par des prières, des offrandes et un culte assidu, mais qu'à l'égard du méchant, c'est naturellement le contraire, parce que l'âme du méchant est impure, au lieu que celle de l'homme de bien est pure.


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Dernière mise à jour : 6/12/2006