HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les Lois, livre III

Page 683

  Page 683

[3,683] ἥκει γὰρ ἐπὶ τὴν εἰς Λακεδαίμονα (683a) κατοίκισιν αὐτήν, ἣν ὑμεῖς ὀρθῶς ἔφατε κατοικεῖσθαι καὶ Κρήτην ὡς ἀδελφοῖς νόμοις. Νῦν οὖν δὴ τοσόνδε πλεονεκτοῦμεν τῇ πλάνῃ τοῦ λόγου, διὰ πολιτειῶν τινων καὶ κατοικισμῶν διεξελθόντες· ἐθεασάμεθα πρώτην τε καὶ δευτέραν καὶ τρίτην πόλιν, ἀλλήλων, ὡς οἰόμεθα, ταῖς κατοικίσεσιν ἐχομένας ἐν χρόνου τινὸς μήκεσιν ἀπλέτοις, νῦν δὲ δὴ τετάρτη τις ἡμῖν αὕτη πόλις, εἰ δὲ βούλεσθε, ἔθνος ἥκει κατοικιζόμενόν τέ ποτε καὶ νῦν κατῳκισμένον. (683b) Ἐξ ὧν ἁπάντων εἴ τι συνεῖναι δυνάμεθα τί τε καλῶς μὴ κατῳκίσθη, καὶ ποῖοι νόμοι σῴζουσιν αὐτῶν τὰ σῳζόμενα καὶ ποῖοι φθείρουσι τὰ φθειρόμενα, καὶ ἀντὶ ποίων ποῖα μετατεθέντα εὐδαίμονα πόλιν ἀπεργάζοιτ' ἄν, Μέγιλλέ τε καὶ Κλεινία, ταῦτα δὴ πάλιν οἷον ἐξ ἀρχῆς ἡμῖν λεκτέον, εἰ μή τι τοῖς εἰρημένοις ἐγκαλοῦμεν λόγοις. (Μέγιλλος) Εἰ γοῦν, ξένε, τις ἡμῖν ὑπόσχοιτο θεὸς ὡς, ἐὰν (683c) ἐπιχειρήσωμεν τὸ δεύτερον τῇ τῆς νομοθεσίας σκέψει, τῶν νῦν εἰρημένων λόγων οὐ χείρους οὐδ' ἐλάττους ἀκουσόμεθα, μακρὰν ἂν ἔλθοιμι ἔγωγε, καί μοι βραχεῖ' ἂν δόξειεν νῦν παροῦσα ἡμέρα γίγνεσθαι.Κκαίτοι σχεδόν γ' ἐστὶν ἐκ θερινῶν εἰς τὰ χειμερινὰ τοῦ θεοῦ τρεπομένου. (Ἀθηναῖος) Χρὴ δὴ ταῦτα, ὡς ἔοικεν, σκοπεῖν. (Μέγιλλος) Πάνυ μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) Γενώμεθα δὴ ταῖς διανοίαις ἐν τῷ τότε χρόνῳ, ὅτε Λακεδαίμων μὲν καὶ Ἄργος καὶ Μεσσήνη καὶ τὰ μετὰ (683d) τούτων ὑποχείρια τοῖς προγόνοις ὑμῶν, Μέγιλλε, ἱκανῶς ἐγεγόνει· τὸ δὲ δὴ μετὰ τοῦτο ἔδοξεν αὐτοῖς, ὥς γε λέγεται τὸ τοῦ μύθου, τριχῇ τὸ στράτευμα διανείμαντας, τρεῖς πόλεις κατοικίζειν, Ἄργος, Μεσσήνην, Λακεδαίμονα. (Μέγιλλος) Πάνυ μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) Καὶ βασιλεὺς μὲν Ἄργους Τήμενος ἐγίγνετο, Μεσσήνης δὲ Κρεσφόντης, Λακεδαίμονος δὲ Προκλῆς καὶ Εὐρυσθένης. (Μέγιλλος) Πῶς γὰρ οὔ; (Ἀθηναῖος) Καὶ πάντες δὴ τούτοις ὤμοσαν οἱ τότε βοηθήσειν, (683e) ἐάν τις τὴν βασιλείαν αὐτῶν διαφθείρῃ. (Μέγιλλος) Τί μήν; (Ἀθηναῖος) Βασιλεία δὲ καταλύεται, πρὸς Διός, καί τις ἀρχὴ πώποτε κατελύθη, μῶν ὑπό τινων ἄλλων σφῶν αὐτῶν; νυνδὴ μέν, ὀλίγον ἔμπροσθεν τούτοις περιτυχόντες τοῖς λόγοις, οὕτω ταῦτ' ἐτίθεμεν, νῦν δ' ἐπιλελήσμεθα; (Μέγιλλος) Καὶ πῶς; (Ἀθηναῖος) Οὐκοῦν νῦν δὴ μᾶλλον βεβαιωσόμεθα τὸ τοιοῦτον· περιτυχόντες γὰρ ἔργοις γενομένοις, ὡς ἔοικεν, ἐπὶ τὸν αὐτὸν λόγον ἐληλύθαμεν, [3,683] car il nous ramène à Lacédémone et en Crète, dont les gouvernements, fondés sur des lois analogues, sont, disiez-vous, excellents. L'avantage que nous avons retiré de cette digression, où nous avons considéré certaines formes de gouvernements et certaines fondations du villes, c'est que nous avons vu un premier, puis un deuxième, enfin un troisième État, qui sont sortis, croyons-nous, les uns des autres au cours d'un nombre infini d'années. Voici maintenant un quatrième état, ou, si vous préférez, une nation organisée encore aujourd'hui comme elle le fut lors de sa fondation. Si d'après tout cela nous pouvons arriver à voir ce qu'il y avait de bien ou de mal dans ces fondations, quelles lois maintiennent ce qui s'en est maintenu ou gâtent ce qui s'en est gâté, et par quels changements et quelles substitutions on pourrait rendre un État heureux, il faut, Mégillos et Clinias, reprendre le sujet pour ainsi dire dès le début, à moins que vous n'ayez quelque chose à redire à ce qui a été dit. (MÉGILLOS) Je puis t'affirmer, étranger, que, si un dieu nous garantissait qu'en nous remettant à l'examen de la législation, nous entendrons des discours aussi beaux et aussi développés que ceux que nous venons d'entendre, je ferais pour ma part une longue route, et que ce jour me paraîtrait court, quoique nous soyons à peu près à l'époque où le soleil passe des signes d'été aux signes d'hiver. (L'ATHÉNIEN) Il faut donc, semble-t-il, reprendre cet examen. (MÉGILLOS) Certainement. (L'ATHÉNIEN) Transportons-nous donc par la pensée, Mégillos, au temps où vos ancêtres soumirent entièrement à leur pouvoir Lacédémone, Argos et Messène avec leur territoire. Après la conquête, ils décidèrent, à ce que rapporte la tradition légendaire, de partager l'armée en trois et de coloniser les trois villas d'Argos, de Messène, et de Lacédémone. (MÉGILLOS) C'est exact. (L'ATHÉNIEN) Et Tèménos fut fait roi d'Argos, Cresphonte de Messine, Proclès et Eurysthénès de Lacédémone. (MÉGILLOS) Sans contredit. (L'ATHÉNIEN) Et toute l'armée jura alors de leur prêter main-forte, si quelqu'un entreprenait de détruire leur royauté. (MÉGILLOS) Sans doute. (L'ATHÉNIEN) Mais, au nom de Zeus, lorsque la royauté ou tout autre gouvernement vient à se détruire, l'est-elle jamais par d'autres que par elle-même ? N'avons-nous pas admis cela comme incontestable, lorsque tantôt nous sommes tombés sur cette question, ou l'avons-nous oublié ? (MÉGILLOS) Comment l'aurions-nous oublié ? (L'ATHÉNIEN) Nous pouvons l'affirmer avec plus d'assurance encore, maintenant que nous pouvons, ce semble, l'appuyer sur des faits réels.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 6/10/2006