HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les Lois, livre III

Page 682

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[3,682] (682a) Λέγει γὰρ δὴ ταῦτα τὰ ἔπη καὶ ἐκεῖνα, περὶ τῶν Κυκλώπων εἴρηκεν, κατὰ θεόν πως εἰρημένα καὶ κατὰ φύσιν· θεῖον γὰρ οὖν δὴ καὶ τὸ ποιητικὸν ἐνθεαστικὸν ὂν γένος ὑμνῳδοῦν, πολλῶν τῶν κατ' ἀλήθειαν γιγνομένων σύν τισιν Χάρισιν καὶ Μούσαις ἐφάπτεται ἑκάστοτε. (Κλεινίας) Καὶ μάλα. (Ἀθηναῖος) Εἰς δὴ τὸ πρόσθεν προέλθωμεν ἔτι τοῦ νῦν ἐπελθόντος ἡμῖν μύθου· τάχα γὰρ ἂν σημήνειέ τι τῆς ἡμετέρας περὶ βουλήσεως. οὐκοῦν χρή; (682b) (Κλεινίας) Πάνυ μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) Κατῳκίσθη δή, φαμέν, ἐκ τῶν ὑψηλῶν εἰς μέγα τε καὶ καλὸν πεδίον Ἴλιον, ἐπὶ λόφον τινὰ οὐχ ὑψηλὸν καὶ ἔχοντα ποταμοὺς πολλοὺς ἄνωθεν ἐκ τῆς Ἴδης ὡρμημένους. (Κλεινίας) Φασὶ γοῦν. (Ἀθηναῖος) Ἆρ' οὖν οὐκ ἐν πολλοῖς τισι χρόνοις τοῖς μετὰ τὸν κατακλυσμὸν τοῦτο οἰόμεθα γεγονέναι; (Κλεινίας) Πῶς δ' οὐκ ἐν πολλοῖς; (Ἀθηναῖος) Δεινὴ γοῦν ἔοικεν αὐτοῖς λήθη τότε παρεῖναι τῆς (682c) νῦν λεγομένης φθορᾶς, ὅθ' οὕτως ὑπὸ ποταμοὺς πολλοὺς καὶ ἐκ τῶν ὑψηλῶν ῥέοντας πόλιν ὑπέθεσαν, πιστεύσαντες οὐ σφόδρα ὑψηλοῖς τισιν λόφοις. (Κλεινίας) Δῆλον οὖν ὡς παντάπασί τι μακρὸν ἀπεῖχον χρόνον τοῦ τοιούτου πάθους. (Ἀθηναῖος) Καὶ ἄλλαι γε οἶμαι πόλεις τότε κατῴκουν ἤδη πολλαί, πληθυόντων τῶν ἀνθρώπων. (Κλεινίας) Τί μήν; (Ἀθηναῖος) Αἵ γέ που καὶ ἐπεστρατεύσαντο αὐτῇ, καὶ κατὰ θάλατταν δὲ ἴσως, ἀφόβως ἤδη πάντων χρωμένων τῇ θαλάττῃ. (682d) (Κλεινίας) Φαίνεται. (Ἀθηναῖος) Δέκα δ' ἔτη που μείναντες Ἀχαιοὶ τὴν Τροίαν ἀνάστατον ἐποίησαν. (Κλεινίας) Καὶ μάλα. (Ἀθηναῖος) Οὐκοῦν ἐν τούτῳ τῷ χρόνῳ, ὄντι δεκέτει, ὃν τὸ Ἴλιον ἐπολιορκεῖτο, τὰ τῶν πολιορκούντων ἑκάστων οἴκοι κακὰ πολλὰ συνέβαινεν γιγνόμενα περὶ τὰς στάσεις τῶν νέων, οἳ καὶ ἀφικομένους τοὺς στρατιώτας εἰς τὰς αὑτῶν πόλεις τε καὶ οἰκίας οὐ καλῶς οὐδ' ἐν δίκῃ ὑπεδέξαντο, (682e) ἀλλ' ὥστε θανάτους τε καὶ σφαγὰς καὶ φυγὰς γενέσθαι παμπόλλας· οἳ πάλιν ἐκπεσόντες κατῆλθον μεταβαλόντες ὄνομα, Δωριῆς ἀντ' Ἀχαιῶν κληθέντες διὰ τὸ τὸν συλλέξαντα εἶναι τὰς τότε φυγὰς Δωριᾶ. καὶ δὴ ταῦτά γε ἤδη πάνθ' ὑμεῖς, Λακεδαιμόνιοι, τἀντεῦθεν μυθολογεῖτέ τε καὶ διαπεραίνετε. (Μέγιλλος) Τί μήν; Chap. V. (Ἀθηναῖος) Ὅθεν δὴ κατ' ἀρχὰς ἐξετραπόμεθα περὶ νόμων διαλεγόμενοι, περιπεσόντες μουσικῇ τε καὶ ταῖς μέθαις, νῦν ἐπὶ τὰ αὐτὰ πάλιν ἀφίγμεθα ὥσπερ κατὰ θεόν, καὶ λόγος ἡμῖν οἷον λαβὴν ἀποδίδωσιν· [3,682] Ces vers et ceux qu'il a composés sur les Cyclopes lui ont sans doute été inspirés par un dieu et sont tout à fait dans la nature; car les poètes sont des êtres divins, et, quand ils chantent, animés par l'inspiration, ils touchent, avec l'aide des Grâces et des Muses, à une foule de choses qui ne manquent pas de se réaliser. (CLINIAS) C'est vrai. (L'ATHÉNIEN) Entrons plus avant encore dans ce récit qui vient de s'offrir à nous ; nous y trouverons peut-être une indication pour ce que nous cherchons. N'est-ce pas ce qu'il faut faire ? (CLINIAS) Certainement. (L'ATHÉNIEN) On descendit donc, disons-nous, des hauteurs pour bâtir Ilion dans une grande et belle plaine sur une colline peu élevée, baignée par plusieurs cours d'eau descendus du haut de l'Ida. (CLINIAS) C'est ce qu'on dit en effet. (L'ATHÉNIEN) Ne pensez-vous pas que ceci n'arriva que de longues années après le déluge ? (CLINIAS) Il n'en pouvait être autrement. (L'ATHÉNIEN) Il semble en tout cas que les hommes d'alors avaient bien perdu le souvenir du cataclysme dont nous parlions tout à l'heure, quand ils placèrent ainsi leur ville au-dessous de plusieurs rivières qui dévalaient des hauteurs et qu'ils se crurent en sûreté sur des collines d'une hauteur médiocre. (CLINIAS) II est clair qu'il s'était écoulé de longues années depuis cet événement. (L'ATHÉNIEN) Je pense que beaucoup d'autres villes furent fondées à cette époque, vu l'accroissement de la population. (CLINIAS) Sans doute. (L'ATHÉNIEN) De ce nombre furent celles qui firent une expédition contre Ilion, et qui la firent sans doute par mer ; car alors personne ne craignait plus d'user de la mer. (CLINIAS) Il paraît que oui. (L'ATHÉNIEN) Les Achéens durent attendre dix ans avant de renverser Troie. (CLINIAS) C'est vrai. (L'ATHÉNIEN) Pendant cet intervalle de dix ans que dura le siège de Troie, il arriva dans le pays de chacun des assiégeants beaucoup de maux, causés par les factions de jeunes gens qui reçurent mal et contre toute convenance les soldats qui rentraient dans leurs villes et leurs foyers, en sorte qu'on entendit partout parler de morts, de massacres et d'exils. Mais les exilés revinrent et se firent appeler Doriens au lieu d'Achéens, parce que celui qui les rassembla alors était Dorien. C'est du moins de tous ces faits que vous autres Lacédémoniens, vous partez pour inaugurer et exposer votre histoire. (MÉGILLOS) Sans contredit. Chap. V. (L'ATHÉNIEN) Nous voilà revenus au point que nous avons quitté, lorsque, ayant commencé à nous entretenir sur les lois, nous sommes tombés sur la musique et les banquets. On pourrait croire qu'un dieu nous a guidés ; en tout cas, le discours nous offre, si je puis dire, une nouvelle prise ;


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Dernière mise à jour : 6/10/2006