HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les Lois, livre III

Page 685

  Page 685

[3,685] (685a) (Μέγιλλος) Πῶς δὴ καὶ τί μεμφόμενος αὐτῶν λέγεις; (Ἀθηναῖος) Ὅτι τριῶν γενομένων τῶν οἰκήσεων τὰ δύο αὐτῶν μέρη ταχὺ τήν τε πολιτείαν καὶ τοὺς νόμους διέφθειρεν, τὸ δὲ ἓν μόνον ἔμεινεν, τὸ τῆς ὑμετέρας πόλεως. (Μέγιλλος) Οὐ πάνυ ῥᾴδιον ἐρωτᾷς. (Ἀθηναῖος) Ἀλλὰ μὴν δεῖ γε ἡμᾶς τοῦτο ἐν τῷ νῦν σκοποῦντας καὶ ἐξετάζοντας, περὶ νόμων παίζοντας παιδιὰν πρεσβυτικὴν σώφρονα, διελθεῖν τὴν ὁδὸν ἀλύπως, ὡς ἔφαμεν ἡνίκα (685b) ἠρχόμεθα πορεύεσθαι. (Μέγιλλος) Τί μήν; Καὶ ποιητέον γε ὡς λέγεις. (Ἀθηναῖος) Τίν' οὖν ἂν σκέψιν καλλίω ποιησαίμεθα περὶ νόμων τούτων οἳ ταύτας διακεκοσμήκασιν; πόλεων περὶ τίνων εὐδοκιμωτέρων τε καὶ μειζόνων κατοικίσεων σκοποίμεθ' ἄν; (Μέγιλλος) Οὐ ῥᾴδιον ἀντὶ τούτων ἑτέρας λέγειν. (Ἀθηναῖος) Οὐκοῦν ὅτι μὲν διενοοῦντό γε οἱ τότε τὴν κατασκευὴν ταύτην οὐ Πελοποννήσῳ μόνον ἔσεσθαι βοηθὸν (685c) ἱκανήν, σχεδὸν δῆλον, ἀλλὰ καὶ τοῖς Ἕλλησιν πᾶσιν, εἴ τις τῶν βαρβάρων αὐτοὺς ἀδικοῖ, καθάπερ οἱ περὶ τὸ Ἴλιον οἰκοῦντες τότε, πιστεύοντες τῇ τῶν Ἀσσυρίων δυνάμει τῇ περὶ Νῖνον γενομένῃ, θρασυνόμενοι τὸν πόλεμον ἤγειραν τὸν ἐπὶ Τροίαν. Ἦν γὰρ ἔτι τὸ τῆς ἀρχῆς ἐκείνης σχῆμα τὸ σῳζόμενον οὐ σμικρόν· καθάπερ νῦν τὸν μέγαν βασιλέα φοβούμεθα ἡμεῖς, καὶ τότε ἐκείνην τὴν συσταθεῖσαν σύνταξιν ἐδέδισαν οἱ τότε. Μέγα γὰρ ἔγκλημα πρὸς αὐτοὺς (685d) τῆς Τροίας ἅλωσις τὸ δεύτερον ἐγεγόνει· τῆς ἀρχῆς γὰρ τῆς ἐκείνων ἦν μόριον. Πρὸς δὴ ταῦτ' ἦν πάντα τοῦ στρατοπέδου τοῦ τότε διανεμηθεῖσα εἰς τρεῖς πόλεις κατασκευὴ μία ὑπὸ βασιλέων ἀδελφῶν, παίδων Ἡρακλέους, καλῶς, ὡς ἐδόκει, ἀνηυρημένη καὶ κατακεκοσμημένη καὶ διαφερόντως τῆς ἐπὶ τὴν Τροίαν ἀφικομένης. Πρῶτον μὲν γὰρ τοὺς Ἡρακλείδας τῶν Πελοπιδῶν ἀμείνους ἡγοῦντο ἀρχόντων ἄρχοντας ἔχειν, ἔπειτ' αὖ τὸ στρατόπεδον τοῦτο (685e) τοῦ ἐπὶ Τροίαν ἀφικομένου διαφέρειν πρὸς ἀρετήν· νενικηκέναι γὰρ τούτους, ἡττᾶσθαι δ' ὑπὸ τούτων ἐκείνους, Ἀχαιοὺς ὄντας ὑπὸ Δωριῶν. Ἆρ' οὐχ οὕτως οἰόμεθα καί τινι διανοίᾳ ταύτῃ κατασκευάζεσθαι τοὺς τότε; (Μέγιλλος) Πάνυ μὲν οὖν. [3,685] (MÉGILLOS) Que dis-tu là et sur quoi fondes-tu ce reproche ? (L'ATHÉNIEN) Sur ce que deux de ces trois établissements ne tardèrent pas à gâter leur gouvernement et leurs lois, qui ne subsistèrent que dans un seul, celui de votre ville. (MÉGILLOS) Il n'est pas facile de te répondre. (L'ATHÉNIEN) Il le faut pourtant, puisque nous examinons en ce moment cette question et que nous nous occupons de législation ; ce sera pour nous un divertissement tel qu'il convient à de sages vieillards ; nous achèverons ainsi gaiement notre chemin, comme nous le disions, quand nous nous sommes mis en route. (MÉGILLOS) Sans doute ; il faut faire ce que tu proposes. (L'ATHÉNIEN) Où trouverions-nous d'ailleurs un plus beau sujet d'entretien que celui des lois qui ont servi à policer ces trois États, et y a-t-il des États plus illustres et plus grands dont l'établissement puisse provoquer nos réflexions ? (MÉGILLOS) II ne serait pas facile d'en citer d'autres à la place de ceux-là. (L'ATHÉNIEN) Ne croyez-vous pas que les hommes de ce temps-là pensaient qu'avec cette organisation ils pourraient défendre non seulement le Péloponnèse, ce qui n'était pas douteux, mais encore toute la Grèce, si quelque nation barbare osait l'insulter, comme le firent alors les habitants d'Ilion, qui, confiants dans la puissance des Assyriens, fondée sous Ninos, furent assez hardis pour attirer la guerre devant Troie. Ce qui s'était conservé de cet empire faisait encore grande figure, et la crainte que nous inspire aujourd'hui le grand Roi les gens de ce temps-là l'éprouvaient à l'égard de cette confédération de peuples coalisés, qui leur en voulait pour avoir pris Troie une seconde fois, car cette ville faisait partie de leur empire. En face de tous ces dangers, ils croyaient avoir eu une heureuse idée en partageant l'armée entre trois villes sous une seule autorité, celle des rois frères, fils d'Héraclès ; et cette organisation leur paraissait supérieure à celle de l'armée qui était allée à Troie. Car tout d'abord ils étaient convaincus qu'ils avaient dans les Héraclides des chefs supérieur aux chefs Pélopides, ensuite que leur armée l'emportait en courage sur celle qui était allée à Troie, puisque cette armée, composée d'Achéens, qui avait vaincu les Troyens, avait été battue par eux, Doriens. N'est-ce pas ainsi et dans cette pensée que les Doriens s'étaient organisés ? (MÉGILLOS) Exactement ainsi.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 6/10/2006