HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Ion (dialogue complet)

Page 532

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[532] 43. (Σωκράτης) οὐκοῦν ἐν κεφαλαίῳ λέγομεν ὡς αὐτὸς γνώσεται ἀεί, περὶ τῶν αὐτῶν πολλῶν λεγόντων, (532a) ὅστις τε εὖ λέγει καὶ ὅστις κακῶς, εἰ μὴ γνώσεται τὸν κακῶς λέγοντα, δῆλον ὅτι οὐδὲ τὸν εὖ, περί γε τοῦ αὐτοῦ. 44. (Ἴων) οὕτως. 45. (Σωκράτης) οὐκοῦν αὐτὸς γίγνεται δεινὸς περὶ ἀμφοτέρων; 46. (Ἴων) ναί. 47. (Σωκράτης) οὐκοῦν σὺ φῂς καὶ Ὅμηρον καὶ τοὺς ἄλλους ποιητάς, ἐν οἷς καὶ Ἡσίοδος καὶ Ἀρχίλοχός ἐστιν, περί γε τῶν αὐτῶν λέγειν, ἀλλ' οὐχ ὁμοίως, ἀλλὰ τὸν μὲν εὖ γε, τοὺς δὲ χεῖρον; 48. (Ἴων) καὶ ἀληθῆ λέγω. 49. (Σωκράτης) οὐκοῦν, εἴπερ τὸν εὖ λέγοντα γιγνώσκεις, (532b) καὶ τοὺς χεῖρον λέγοντας γιγνώσκοις ἂν ὅτι χεῖρον λέγουσιν. 50. (Ἴων) ἔοικέν γε. 51. (Σωκράτης) οὐκοῦν, βέλτιστε, ὁμοίως τὸν (Ἴων)α λέγοντες περὶ Ὁμήρου τε δεινὸν εἶναι καὶ περὶ τῶν ἄλλων ποιητῶν οὐχ ἁμαρτησόμεθα, ἐπειδή γε αὐτὸς ὁμολογῇ τὸν αὐτὸν ἔσεσθαι κριτὴν ἱκανὸν πάντων ὅσοι ἂν περὶ τῶν αὐτῶν λέγωσι, τοὺς δὲ ποιητὰς σχεδὸν ἅπαντας τὰ αὐτὰ ποιεῖν. 52. (Ἴων) τί οὖν ποτε τὸ αἴτιον, Σώκρατες, ὅτι ἐγώ, ὅταν μέν τις περὶ ἄλλου του ποιητοῦ διαλέγηται, οὔτε προσέχω (532c) τὸν νοῦν ἀδυνατῶ τε καὶ ὁτιοῦν συμβαλέσθαι λόγου ἄξιον, ἀλλ' ἀτεχνῶς νυστάζω, ἐπειδὰν δέ τις περὶ Ὁμήρου μνησθῇ, εὐθύς τε ἐγρήγορα καὶ προσέχω τὸν νοῦν καὶ εὐπορῶ ὅτι λέγω; 53. (Σωκράτης) οὐ χαλεπὸν τοῦτό γε εἰκάσαι, ἑταῖρε, ἀλλὰ παντὶ δῆλον ὅτι τέχνῃ καὶ ἐπιστήμῃ περὶ Ὁμήρου λέγειν ἀδύνατος εἶ, εἰ γὰρ τέχνῃ οἷός τε ἦσθα, καὶ περὶ τῶν ἄλλων ποιητῶν ἁπάντων λέγειν οἷός τ' ἂν ἦσθα, ποιητικὴ γάρ πού ἐστιν τὸ ὅλον. οὔ; 54. (Ἴων) ναί. 55. (532d) (Σωκράτης) οὐκοῦν ἐπειδὰν λάβῃ τις καὶ ἄλλην τέχνην ἡντινοῦν ὅλην, αὐτὸς τρόπος τῆς σκέψεως ἔσται περὶ ἁπασῶν τῶν τεχνῶν; πῶς τοῦτο λέγω, δέῃ τί μου ἀκοῦσαι, Ἴων; 56. (Ἴων) ναὶ μὰ τὸν Δία, Σώκρατες, ἔγωγε, χαίρω γὰρ ἀκούων ὑμῶν τῶν σοφῶν. 57. (Σωκράτης) βουλοίμην ἄν σε ἀληθῆ λέγειν, Ἴων, ἀλλὰ σοφοὶ μέν πού ἐστε ὑμεῖς οἱ ῥαψῳδοὶ καὶ ὑποκριταὶ καὶ ὧν ὑμεῖς ᾄδετε τὰ ποιήματα, ἐγὼ δὲ οὐδὲν ἄλλο τἀληθῆ λέγω, (532e) οἷον εἰκὸς ἰδιώτην ἄνθρωπον. ἐπεὶ καὶ περὶ τούτου οὗ νῦν ἠρόμην σε, θέασαι ὡς φαῦλον καὶ ἰδιωτικόν ἐστι καὶ παντὸς ἀνδρὸς γνῶναι ἔλεγον, τὴν αὐτὴν εἶναι σκέψιν, ἐπειδάν τις ὅλην τέχνην λάβῃ. λάβωμεν γὰρ τῷ λόγῳ, γραφικὴ γάρ τίς ἐστι τέχνη τὸ ὅλον; 58. (Ἴων) ναί. 59. (Σωκράτης) οὐκοῦν καὶ γραφῆς πολλοὶ καὶ εἰσὶ καὶ γεγόνασιν ἀγαθοὶ καὶ φαῦλοι; 60. (Ἴων) πάνυ γε. 61. (Σωκράτης) ἤδη οὖν τινα εἶδες ὅστις περὶ μὲν Πολυγνώτου τοῦ Ἀγλαοφῶντος δεινός ἐστιν ἀποφαίνειν εὖ τε γράφει καὶ μή, [532] (Socrate) Concluons donc que le même homme reconnaîtra, quand beaucoup parleront sur le même sujet, celui qui parle bien, au moins sur les mêmes sujets. (Ion) D’accord. (Socrate) Donc le même homme est capable de les juger l’un et l’autre ? (Ion) Oui. (Socrate) Ne dis-tu pas qu’Homère et les autres poètes parmi lesquels sont Hésiode et Archiloque, parlent sur les mêmes sujets, sans doute, mais qu’ils ne sont pas égaux, que l’un est vraiment bon et les autres inférieurs ? (Ion) Oui et j’ai raison. (Socrate) Donc, si tu connais ceux qui en parlent bien, tu pourras reconnaître ceux qui en parlent mal ? (Ion) Il me semble, au moins. (Socrate) Ainsi, mon cher, en disant qu’Ion est également habile sur Homère et sur les autres poètes, nous ne nous trompons pas puisque toi-même tu conviens qu’un même homme est capable de juger tous ceux qui parlent sur les mêmes sujets et que presque tous les poètes composent sur les mêmes choses. (Ion) Quelle est donc la raison, Socrate, pour que moi, quand on parle sur un autre poète quelconque, je ne fasse pas attention, que je sois incapable de dire quoi que ce soit qui en vaille la peine, et que je reste absolument engourdi, tandis qu’à peine a-t-on parlé d’Homère, aussitôt je m’éveille, j’ouvre l’œil et suis plein de mon sujet ? (Socrate) Ce n’est pas bien difficile à deviner, mon ami ; il est évident pour n’importe qui que tu es incapable de parler sur Homère en vertu d’un art ou d’une science ; car si un art te donnait cette faculté, tu serais capable aussi de parler sur tous les autres poètes. Car il existe, n’est-ce pas, un art de la poésie en général. N’est-il pas vrai ? (Ion) Oui. (Socrate) Ainsi, lorsqu’on a embrassé une autre science quelle qu’elle soit dans son ensemble, on peut faire le même genre d’examen sur toutes les sciences. Le sens de mes paroles, veux-tu l’apprendre de moi, Ion ? (Ion) Oui, par Zeus, Socrate, je le veux. Car j’ai plaisir à vous entendre, vous, les sages. (Socrate) Je voudrais que tu dises la vérité, Ion ; mais vous êtes peut-être des sages, vous, les rhapsodes et les acteurs, et ceux dont vous chantez les poésies ; mais moi je ne dis rien que de simple comme un ignorant. Car, par exemple, pour ce que je demandais, regarde combien c’est chose facile, commune et dont tout homme est capable, que de reconnaître ce que je te disais, que l’examen est toujours le même chaque fois que l’on embrasse une science dans son ensemble. Examinons ce point. Le dessin est une science générale ? (Ion) Oui. (Socrate) N’existe-t-il pas et n’a t il pas existé beaucoup de bons et mauvais dessinateurs ? (Ion) Assurément. (Socrate) As tu donc déjà vu un homme habile à démontrer les fautes de dessin commises par Polygnote, fils d’Aglaophon,


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Dernière mise à jour : 24/05/2007