HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Hippias mineur (dialogue complet)

Page 364

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[364] (364a) (Σωκράτης) μακάριόν γε, Ἱππία, πάθος πέπονθας, εἰ ἑκάστης Ὀλυμπιάδος οὕτως εὔελπις ὢν περὶ τῆς ψυχῆς εἰς σοφίαν ἀφικνῇ εἰς τὸ ἱερόν, καὶ θαυμάσαιμ' ἂν εἴ τις τῶν περὶ τὸ σῶμα ἀθλητῶν οὕτως ἀφόβως τε καὶ πιστευτικῶς ἔχων τῷ σώματι ἔρχεται αὐτόσε ἀγωνιούμενος, ὥσπερ σὺ φῂς τῇ διανοίᾳ. (Ἱππίας) εἰκότως, Σώκρατες, ἐγὼ τοῦτο πέπονθα, ἐξ οὗ γὰρ ἦργμαι Ὀλυμπίασιν ἀγωνίζεσθαι, οὐδενὶ πώποτε κρείττονι εἰς οὐδὲν ἐμαυτοῦ ἐνέτυχον. (364b) (Σωκράτης) καλόν γε λέγεις, Ἱππία, καὶ τῇ Ἠλείων πόλει τῆς σοφίας ἀνάθημα τὴν δόξαν εἶναι τὴν σὴν καὶ τοῖς γονεῦσι τοῖς σοῖς. ἀτὰρ τί δὴ λέγεις ἡμῖν περὶ τοῦ Ἀχιλλέως τε καὶ τοῦ Ὀδυσσέως; πότερον ἀμείνω καὶ κατὰ τί φῂς εἶναι; ἡνίκα μὲν γὰρ πολλοὶ ἔνδον ἦμεν καὶ σὺ τὴν ἐπίδειξιν ἐποιοῦ, ἀπελείφθην σου τῶν λεγομένων - ὤκνουν γὰρ ἐπανερέσθαι, διότι ὄχλος τε πολὺς ἔνδον ἦν, καὶ μή σοι ἐμποδὼν εἴην ἐρωτῶν τῇ ἐπιδείξει - νυνὶ δὲ ἐπειδὴ ἐλάττους τέ ἐσμεν καὶ Εὔδικος ὅδε κελεύει ἐρέσθαι, εἰπέ τε καὶ (364c) δίδαξον ἡμᾶς σαφῶς, τί ἔλεγες περὶ τούτοιν τοῖν ἀνδροῖν; πῶς διέκρινες αὐτούς; (Ἱππίας) ἀλλ' ἐγώ σοι, Σώκρατες, ἐθέλω ἔτι σαφέστερον τότε διελθεῖν λέγω καὶ περὶ τούτων καὶ ἄλλων. φημὶ γὰρ Ὅμηρον πεποιηκέναι ἄριστον μὲν ἄνδρα Ἀχιλλέα τῶν εἰς Τροίαν ἀφικομένων, σοφώτατον δὲ Νέστορα, πολυτροπώτατον δὲ Ὀδυσσέα. (Σωκράτης) βαβαῖ, Ἱππία, ἆρ' ἄν τί μοι χαρίσαιο τοιόνδε, μή μου καταγελᾶν, ἐὰν μόγις μανθάνω τὰ λεγόμενα καὶ (364d) πολλάκις ἀνερωτῶ; ἀλλά μοι πειρῶ πρᾴως τε καὶ εὐκόλως ἀποκρίνεσθαι. (Ἱππίας) αἰσχρὸν γὰρ ἂν εἴη, Σώκρατες, εἰ ἄλλους μὲν αὐτὰ ταῦτα παιδεύω καὶ ἀξιῶ διὰ ταῦτα χρήματα λαμβάνειν, αὐτὸς δὲ ὑπὸ σοῦ ἐρωτώμενος μὴ συγγνώμην τ' ἔχοιμι καὶ πρᾴως ἀποκρινοίμην. (Σωκράτης) πάνυ καλῶς λέγεις. ἐγὼ γάρ τοι, ἡνίκα μὲν ἄριστον τὸν Ἀχιλλέα ἔφησθα πεποιῆσθαι, ἐδόκουν σου μανθάνειν (364e) ὅτι ἔλεγες, καὶ ἡνίκα τὸν Νέστορα σοφώτατον, ἐπειδὴ δὲ τὸν Ὀδυσσέα εἶπες ὅτι πεποιηκὼς εἴη ποιητὴς πολυτροπώτατον, τοῦτο δ', ὥς γε πρὸς σὲ τἀληθῆ εἰρῆσθαι, παντάπασιν οὐκ οἶδ' ὅτι λέγεις. καί μοι εἰπέ, ἄν τι ἐνθένδε μᾶλλον μάθω, Ἀχιλλεὺς οὐ πολύτροπος τῷ Ὁμήρῳ πεποίηται; (Ἱππίας) ἥκιστά γε, Σώκρατες, ἀλλ' ἁπλούστατος καὶ ἀληθέστατος, ἐπεὶ καὶ ἐν Λιταῖς, ἡνίκα πρὸς ἀλλήλους ποιεῖ αὐτοὺς διαλεγομένους, λέγει αὐτῷ Ἀχιλλεὺς πρὸς τὸν Ὀδυσσέα - [364] (SOCRATE) Heureux homme que tu es, Hippias, de pouvoir à chaque olympiade aller au temple avec une telle confiance dans ton esprit et dans ta science ! Je serais surpris qu’aucun athlète rompu aux exercices du corps allât combattre là-bas avec autant d’assurance et de confiance que tu déclares, toi, en avoir dans ton intelligence. (HIPPIAS) J’ai des raisons, Socrate, d’avoir confiance ; car depuis que je viens concourir à Olympie, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui me fût supérieur en rien. (SOCRATE) III. — C’est un lustre éclatant, Hippias, pour la ville d’Élis et pour tes parents, qu’une réputation de science comme la tienne. Mais qu’as-tu à nous dire sur Achille et sur Ulysse ? Lequel des deux juges-tu le meilleur et en quoi ? Quand nous étions nombreux à l’intérieur et que tu prononçais ton discours, je n’ai pas bien suivi ce que tu disais et je n’osais pas t’interroger, parce qu’il y avait foule et que je ne voulais pas entraver ton exposition par mes questions. Mais à présent que nous sommes moins nombreux et qu’Eudicos m’invite à te questionner, réponds-moi et explique-nous clairement ce que tu disais sur ces deux héros. Quelle distinction faisais-tu entre eux ? (HIPPIAS) Oui, Socrate, je veux bien expliquer encore plus clairement que tout à l’heure ce que j’ai dit sur eux et sur d’autres. Je déclare donc qu’Homère a représenté Achille comme le meilleur de ceux qui allèrent à Troie, Nestor comme le plus sage et Ulysse comme le plus rusé. (SOCRATE) Ah ! Hippias, est-ce que tu voudrais être assez aimable pour ne pas te moquer de moi si j’ai peine à comprendre ce que tu dis et si je multiplie mes questions ? De grâce, essaye de me répondre doucement et paisiblement. (HIPPIAS) Il serait vilain de ma part, Socrate, quand j’enseigne cela même à d’autres et que je demande à être payé pour cela, de ne pas être indulgent pour toi lorsque tu m’interroges et de ne pas te répondre avec douceur. (SOCRATE) IV. — C’est fort bien parler. Voyons donc : quand tu as dit qu’Achille avait été représenté comme le meilleur, je pensais comprendre ta pensée, et de même quand tu as dit que Nestor était le plus sage ; mais quand tu as ajouté que le poète avait représenté Ulysse comme le plus rusé, à te dire la vérité, je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire par là. Dis-moi donc, pour voir si maintenant je comprendrai mieux, si Achille n’a pas été représenté par Homère comme un homme rusé. (HIPPIAS) Pas du tout, Socrate, mais comme très simple et très sincère, et la preuve, c’est que dans les Prières, quand il les fait converser ensemble, il fait ainsi parler Achille à Ulysse :


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Dernière mise à jour : 24/05/2007