HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Hippias majeur

Page 286

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[286] ὥστ' ἐννοῶ ὅτι εἰκότως σοι χαίρουσιν (286a) οἱ Λακεδαιμόνιοι ἅτε πολλὰ εἰδότι, καὶ χρῶνται ὥσπερ ταῖς πρεσβύτισιν οἱ παῖδες πρὸς τὸ ἡδέως μυθολογῆσαι. (Ἱππίας) Καὶ ναὶ μὰ Δί', Σώκρατες, περί γε ἐπιτηδευμάτων καλῶν καὶ ἔναγχος αὐτόθι ηὐδοκίμησα διεξιὼν χρὴ τὸν νέον ἐπιτηδεύειν. Ἔστι γάρ μοι περὶ αὐτῶν παγκάλως λόγος συγκείμενος, καὶ ἄλλως εὖ διακείμενος καὶ τοῖς ὀνόμασι· πρόσχημα δέ μοί ἐστι καὶ ἀρχὴ τοιάδε τις τοῦ λόγου. Ἐπειδὴ Τροία ἥλω, λέγει λόγος ὅτι Νεοπτόλεμος (286b) Νέστορα ἔροιτο ποῖά ἐστι καλὰ ἐπιτηδεύματα, ἄν τις ἐπιτηδεύσας νέος ὢν εὐδοκιμώτατος γένοιτο· μετὰ ταῦτα δὴ λέγων ἐστὶν Νέστωρ καὶ ὑποτιθέμενος αὐτῷ πάμπολλα νόμιμα καὶ πάγκαλα. Τοῦτον δὴ καὶ ἐκεῖ ἐπεδειξάμην καὶ ἐνθάδε μέλλω ἐπιδεικνύναι εἰς τρίτην ἡμέραν, ἐν τῷ Φειδοστράτου διδασκαλείῳ, καὶ ἄλλα πολλὰ καὶ ἄξια ἀκοῆς· ἐδεήθη γάρ μου Εὔδικος Ἀπημάντου. Ἀλλ' ὅπως παρέσῃ (286c) καὶ αὐτὸς καὶ ἄλλους ἄξεις, οἵτινες ἱκανοὶ ἀκούσαντες κρῖναι τὰ λεγόμενα. (Σωκράτης) Ἀλλὰ ταῦτ' ἔσται, ἂν θεὸς θέλῃ, Ἱππία. Νυνὶ μέντοι βραχύ τί μοι περὶ αὐτοῦ ἀπόκριναι· καὶ γάρ με εἰς καλὸν ὑπέμνησας. Ἔναγχος γάρ τις, ἄριστε, εἰς ἀπορίαν με κατέβαλεν ἐν λόγοις τισὶ τὰ μὲν ψέγοντα ὡς αἰσχρά, τὰ δ' ἐπαινοῦντα ὡς καλά, οὕτω πως ἐρόμενος καὶ μάλα ὑβριστικῶς· πόθεν δέ μοι σύ, ἔφη, Σώκρατες, οἶσθα (286d) ὁποῖα καλὰ καὶ αἰσχρά; Ἐπεὶ φέρε, ἔχοις ἂν εἰπεῖν τί ἐστι τὸ καλόν; Καὶ ἐγὼ διὰ τὴν ἐμὴν φαυλότητα ἠπορούμην τε καὶ οὐκ εἶχον αὐτῷ κατὰ τρόπον ἀποκρίνασθαι· ἀπιὼν οὖν ἐκ τῆς συνουσίας ἐμαυτῷ τε ὠργιζόμην καὶ ὠνείδιζον, καὶ ἠπείλουν, ὁπότε πρῶτον ὑμῶν τῳ τῶν σοφῶν ἐντύχοιμι, ἀκούσας καὶ μαθὼν καὶ ἐκμελετήσας ἰέναι πάλιν ἐπὶ τὸν ἐρωτήσαντα, ἀναμαχούμενος τὸν λόγον. Νῦν οὖν, λέγω, εἰς καλὸν ἥκεις, καί με δίδαξον ἱκανῶς αὐτὸ τὸ καλὸν ὅτι (286e) ἐστί, καὶ πειρῶ μοι ὅτι μάλιστα ἀκριβῶς εἰπεῖν ἀποκρινόμενος, μὴ ἐξελεγχθεὶς τὸ δεύτερον αὖθις γέλωτα ὄφλω. Οἶσθα γὰρ δήπου σαφῶς, καὶ σμικρόν που τοῦτ' ἂν εἴη μάθημα ὧν σὺ τῶν πολλῶν ἐπίστασαι. (Ἱππίας) Σμικρὸν μέντοι νὴ Δί', Σώκρατες, καὶ οὐδενὸς ἄξιον, ὡς ἔπος εἰπεῖν. (Σωκράτης) Ῥᾳδίως ἄρα μαθήσομαι καὶ οὐδείς με ἐξελέγξει ἔτι. [286] Je conçois donc que c’est avec beaucoup de raison que les Lacédémoniens se plaisent à tes discours, toi qui sais tant de choses, et qu’ils s’adressent à toi, comme les enfants aux vieilles femmes, pour leur faire des contes divertissants. (286a) (Hippias) Je t’assure, Socrate, que je m’y suis fait dernièrement beaucoup d’honneur, en exposant quelles sont les belles occupations auxquelles un jeune homme doit s’appliquer ; car j’ai composé là-dessus un fort beau discours, écrit avec le plus grand soin. En voici le sujet et le commencement. Je suppose qu’après la prise de Troie, Néoptolème, s’adressant à Nestor, lui demande quels (286b) sont les beaux exercices qu’un jeune homme doit cultiver pour rendre son nom célèbre. Nestor, après cela, prend la parole, et lui propose nombre de pratiques tout à fait belles. J’ai lu ce discours en public à Lacédémone, et je dois le lire ici dans trois jours à l’école de Phidostrate, avec beaucoup d’autres morceaux qui méritent d’être entendus : je m’y suis engagé à la prière d’Eudicos, fils d’Apémantos. (286c) Tu me feras plaisir de t’y rendre, et d’amener avec toi d’autres personnes en état d’en juger. (Socrate) Cela sera, s’il plaît à Dieu, Hippias. Pour le présent, réponds à une petite question que j’ai à te faire à ce sujet, et que tu m’as rappelée à l’esprit fort à propos. Il n’y a pas longtemps, mon cher ami, que, causant avec quelqu’un, et blâmant certaines choses comme laides, et en approuvant d’autres comme belles, il m’a jeté dans un grand embarras par ses questions impertinentes. (286d) « Socrate, m’a-t-il dit, d’où connais-tu donc les belles choses et les laides ? Voyons un peu : pourrais-tu me dire ce que c’est que le beau ? » Moi, je fus assez sot pour demeurer interdit, et je ne sus quelle bonne réponse lui faire. Au sortir de cet entretien, je me suis mis en colère contre moi-même, me reprochant mon ignorance, et me suis bien promis que par le premier d’entre vous, les sages que je rencontrerais, je me ferais instruire, et qu’après m’être bien exercé, j’irais retrouver mon homme et lui présenter de nouveau le combat. Ainsi, tu viens, comme je disais, fort à propos. Enseigne-moi à fond, je te prie, ce que c’est (286e) que le beau, et tâche de me répondre avec la plus grande précision, de peur que cet homme ne me confonde de nouveau, et que je ne me rende ridicule pour la seconde fois. Car sans doute tu sais tout cela parfaitement ; et, parmi tant de connaissances que tu possèdes, celle-ci est apparemment une des moindres ? (Hippias) Oui, Socrate, une des moindres ; ce n’est rien en vérité. (Socrate) Tant mieux, je l’apprendrai facilement, et personne désormais ne se moquera de moi.


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Dernière mise à jour : 12/04/2007