HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Hippias majeur

Page 293

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[293] καὶ τοῖς ἄλλοις ὅσοι (293a) ἐκ θεῶν γεγόνασι, καὶ αὐτοῖς τοῖς θεοῖς; » (Ἱππίας) Τί τοῦτο; Βάλλ' ἐς μακαρίαν. Τοῦ ἀνθρώπου οὐδ' εὔφημα, Σώκρατες, ταῦτά γε τὰ ἐρωτήματα. (Σωκράτης) Τί δέ; Τὸ ἐρομένου ἑτέρου φάναι ταῦτα οὕτως ἔχειν οὐ πάνυ δύσφημον; (Ἱππίας) Ἴσως. (Σωκράτης) « Ἴσως τοίνυν σὺ εἶ οὗτος, » φήσει, « ὃς παντὶ φῂς καὶ ἀεὶ καλὸν εἶναι ὑπὸ μὲν τῶν ἐκγόνων ταφῆναι, τοὺς δὲ γονέας θάψαι· οὐχ εἷς τῶν ἁπάντων καὶ Ἡρακλῆς ἦν καὶ οὓς νυνδὴ ἐλέγομεν πάντες; » (Ἱππίας) Ἀλλ' οὐ τοῖς θεοῖς ἔγωγε ἔλεγον. (293b) (Σωκράτης) « Οὐδὲ τοῖς ἥρωσιν, ὡς ἔοικας. » (Ἱππίας) Οὐχ ὅσοι γε θεῶν παῖδες ἦσαν. (Σωκράτης) « Ἀλλ' ὅσοι μή; » (Ἱππίας) Πάνυ γε. (Σωκράτης) « Οὐκοῦν κατὰ τὸν σὸν αὖ λόγον, ὡς φαίνεται, τῶν ἡρώων τῷ μὲν Ταντάλῳ καὶ τῷ Δαρδάνῳ καὶ τῷ Ζήθῳ δεινόν τε καὶ ἀνόσιον καὶ αἰσχρόν ἐστι, Πέλοπι δὲ καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς οὕτω γεγονόσι καλόν. » (Ἱππίας) Ἔμοιγε δοκεῖ. (Σωκράτης) « Σοὶ τοίνυν δοκεῖ, » φήσει, « ἄρτι οὐκ ἔφησθα, τὸ θάψαντι τοὺς προγόνους ταφῆναι ὑπὸ τῶν ἐκγόνων ἐνίοτε καὶ (293c) ἐνίοις αἰσχρὸν εἶναι· ἔτι δὲ μᾶλλον, ὡς ἔοικεν, ἀδύνατον πᾶσι τοῦτο γενέσθαι καὶ εἶναι καλόν, ὥστε τοῦτό γε ὥσπερ καὶ τὰ ἔμπροσθεν ἐκεῖνα, τε παρθένος καὶ χύτρα, ταὐτὸν πέπονθε, καὶ ἔτι γελοιοτέρως τοῖς μέν ἐστι καλόν, τοῖς δ' οὐ καλόν. Καὶ οὐδέπω καὶ τήμερον, » φήσει, « οἷός τ' εἶ, Σώκρατες, περὶ τοῦ καλοῦ ὅτι ἐστὶ τὸ ἐρωτώμενον ἀποκρίνασθαι. » Ταῦτά μοι καὶ τοιαῦτα ὀνειδιεῖ δικαίως, ἐὰν αὐτῷ οὕτως ἀποκρίνωμαι. Τὰ μὲν οὖν πολλά, Ἱππία, σχεδόν (293d) τί μοι οὕτω διαλέγεται· ἐνίοτε δὲ ὥσπερ ἐλεήσας μου τὴν ἀπειρίαν καὶ ἀπαιδευσίαν αὐτός μοι προβάλλει ἐρωτῶν εἰ τοιόνδε μοι δοκεῖ εἶναι τὸ καλόν, καὶ περὶ ἄλλου ὅτου ἂν τύχῃ πυνθανόμενος καὶ περὶ οὗ ἂν λόγος . (Ἱππίας) Πῶς τοῦτο λέγεις, Σώκρατες; (Σωκράτης) Ἐγώ σοι φράσω. « δαιμόνιε, » φησί, « Σώκρατες, τὰ μὲν τοιαῦτα ἀποκρινόμενος καὶ οὕτω παῦσαι - λίαν γὰρ εὐήθη τε καὶ εὐεξέλεγκτά ἐστιν - ἀλλὰ τὸ τοιόνδε (293e) σκόπει εἴ σοι δοκεῖ καλὸν εἶναι, οὗ καὶ νυνδὴ ἐπελαβόμεθα ἐν τῇ ἀποκρίσει, ἡνίκ' ἔφαμεν τὸν χρυσὸν οἷς μὲν πρέπει καλὸν εἶναι, οἷς δὲ μή, οὔ, καὶ τἆλλα πάντα οἷς ἂν τοῦτο προσῇ· αὐτὸ δὴ τοῦτο τὸ πρέπον καὶ τὴν φύσιν αὐτοῦ τοῦ πρέποντος σκόπει εἰ τοῦτο τυγχάνει ὂν τὸ καλόν. » Ἐγὼ μὲν οὖν εἴωθα συμφάναι τὰ τοιαῦτα ἑκάστοτε - οὐ γὰρ ἔχω ὅτι λέγω - σοὶ δ' οὖν δοκεῖ τὸ πρέπον καλὸν εἶναι; (Ἱππίας) Πάντως δήπου, Σώκρατες. (Σωκράτης) Σκοπώμεθα, μή πῃ ἄρ' ἐξαπατώμεθα. (Ἱππίας) Ἀλλὰ χρὴ σκοπεῖν. [293] aux autres enfants des dieux et aux dieux eux-mêmes ? » (293a) (Hippias) Qu’est-ce que cet homme-là ? Envoie-le au gibet. Voilà des questions, Socrate, qui sentent fort l’impiété. (Socrate) Mais quoi, lorsqu’on nous fait de pareilles questions, n’est-il pas tout à fait impie d’y répondre affirmativement ? (Hippias) Peut-être. (Socrate) « Peut-être donc es-tu cet impie, me dira-t-il, toi qui soutiens qu’il est beau en tout temps et pour tout le monde d’être enseveli par ses descendants, et de rendre les mêmes devoirs à ses ancêtres. Héraclès et les autres qu’on vient de nommer ne font-ils peut-être pas partie de tout le monde ? » (Hippias) Je n’ai pas prétendu parler ainsi pour les dieux. (293b) (Socrate) Ni pour les héros apparemment ? (Hippias) Non, du moins pour ceux qui sont enfants des dieux. (Socrate) Mais pour ceux qui ne le sont pas ? (Hippias) Oui, pour ceux-là. (Socrate) Ainsi, à ton compte, c’eût été, ce semble, une chose affreuse, impie et laide pour les héros, tels que Tantale, Dardanos et Zéthos ; et pour Pélops et les autres nés de mortels comme lui, ce serait une belle chose ? (Hippias) C’est là mon avis. (Socrate) « Tu penses donc, répliquera-t-il, ce que tu ne disais pas tout à l’heure, qu’être enseveli par ses descendants, après avoir rendu le même devoir à ses ancêtres, est une chose qui en certaines rencontres et pour quelques-uns n’est pas du tout belle ; (293c) et que même il semble impossible qu’elle devienne jamais et soit belle pour tout le monde ; en sorte que ce prétendu beau est sujet aux mêmes inconvénients que les précédents, la jeune fille et la marmite ; et qu’il est même plus ridiculement encore beau pour les uns, et laid pour les autres. Quoi donc Socrate, poursuivra-t-il, ne pourras-tu, ni aujourd’hui ni jamais, satisfaire à ma question, et me dire ce que c’est que le beau ? » Tels sont à peu près les reproches qu’il me fera, et à juste titre, si je lui réponds comme tu veux. Voilà pour l’ordinaire, Hippias, de quelle manière il converse avec moi. Quelquefois cependant, comme s’il avait compassion de mon ignorance et de mon incapacité, (293d) il me suggère en quelque sorte ce que je dois dire, et me demande si telle chose ne me parait pas être le beau. Il en use de même par rapport à tout autre sujet sur lequel il m’interroge, et qui fait la matière de l’entretien. (Hippias) Que veux-tu dire par là, Socrate? (Socrate) Je vais te l’expliquer. « Mon pauvre Socrate, me dit-il, laisse là toutes ces réponses et autres semblables ; elles sont trop ineptes, et trop aisées à réfuter (293e). Vois plutôt si le beau ne serait point ce que nous avons évoqué précédemment, lorsque nous avons dit que l’or est beau pour les choses auxquelles il convient et laid pour celles auxquelles il ne convient pas ; qu’il en est de même pour tout le reste où cette convenance se trouve. Examine donc le convenable en lui-même, et dans sa nature, pour voir s’il ne serait point le beau que nous cherchons. » Ma coutume est de me rendre à son avis, lorsqu’il me propose de pareilles choses, car je n’ai rien à lui opposer. Mais toi, penses-tu que le convenable est le beau ? (Hippias) Tout à fait, Socrate. (Socrate) Examinons bien, de peur de nous tromper. (Hippias) Il faut examiner, sans doute.


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Dernière mise à jour : 12/04/2007