HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Hippias majeur

Page 292

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[292] γελᾷ δέ, αὑτοῦ καταγελάσεται (292a) καὶ ὑπὸ τῶν παρόντων αὐτὸς ἔσται καταγέλαστος. (Σωκράτης) Ἴσως οὕτως ἔχει· ἴσως μέντοι ἐπί γε ταύτῃ τῇ ἀποκρίσει, ὡς ἐγὼ μαντεύομαι, κινδυνεύσει οὐ μόνον μου καταγελᾶν. (Ἱππίας) Ἀλλὰ τί μήν; (Σωκράτης) Ὅτι, ἂν τύχῃ βακτηρίαν ἔχων, ἂν μὴ ἐκφύγω φεύγων αὐτόν, εὖ μάλα μου ἐφικέσθαι πειράσεται. (Ἱππίας) Πῶς λέγεις; Δεσπότης τίς σου ἄνθρωπός ἐστιν, καὶ τοῦτο ποιήσας οὐκ ἀχθήσεται καὶ δίκας ὀφλήσει; οὐκ (292b) ἔνδικος ὑμῖν πόλις ἐστίν, ἀλλ' ἐᾷ ἀδίκως τύπτειν ἀλλήλους τοὺς πολίτας; (Σωκράτης) Οὐδ' ὁπωστιοῦν ἐᾷ. (Ἱππίας) Οὐκοῦν δώσει δίκην ἀδίκως γέ σε τύπτων. (Σωκράτης) Οὔ μοι δοκεῖ, Ἱππία, οὔκ, εἰ ταῦτά γε ἀποκριναίμην, ἀλλὰ δικαίως, ἔμοιγε δοκεῖ. (Ἱππίας) Καὶ ἐμοὶ τοίνυν δοκεῖ, Σώκρατες, ἐπειδήπερ γε αὐτὸς ταῦτα οἴει. (Σωκράτης) Οὐκοῦν εἴπω σοι καὶ αὐτὸς οἴομαι δικαίως ἂν τύπτεσθαι ταῦτα ἀποκρινόμενος; καὶ σύ με ἄκριτον τυπτήσεις; δέξῃ λόγον; (292c) (Ἱππίας) Δεινὸν γὰρ ἂν εἴη, Σώκρατες, εἰ μὴ δεχοίμην· ἀλλὰ πῶς λέγεις; (Σωκράτης) Ἐγώ σοι ἐρῶ, τὸν αὐτὸν τρόπον ὅνπερ νυνδή, μιμούμενος ἐκεῖνον, ἵνα μὴ πρὸς σὲ λέγω ῥήματα, οἷα ἐκεῖνος εἰς ἐμὲ ἐρεῖ, χαλεπά τε καὶ ἀλλόκοτα. Εὖ γὰρ ἴσθι, « εἰπέ μοι, » φήσει, « Σώκρατες, οἴει ἂν ἀδίκως πληγὰς λαβεῖν, ὅστις διθύραμβον τοσουτονὶ ᾄσας οὕτως ἀμούσως πολὺ ἀπῇσας ἀπὸ τοῦ ἐρωτήματος; » Πῶς δή; Φήσω ἐγώ. « Ὅπως; » φήσει· « οὐχ οἷός τ' εἶ μεμνῆσθαι ὅτι τὸ καλὸν αὐτὸ ἠρώτων, (292d) παντὶ ἂν προσγένηται, ὑπάρχει ἐκείνῳ καλῷ εἶναι, καὶ λίθῳ καὶ ξύλῳ καὶ ἀνθρώπῳ καὶ θεῷ καὶ πάσῃ πράξει καὶ παντὶ μαθήματι; Αὐτὸ γὰρ ἔγωγε, ὤνθρωπε, κάλλος ἐρωτῶ ὅτι ἐστίν, καὶ οὐδέν σοι μᾶλλον γεγωνεῖν δύναμαι εἴ μοι παρεκάθησο λίθος, καὶ οὗτος μυλίας, μήτε ὦτα μήτε ἐγκέφαλον ἔχων. » Εἰ οὖν φοβηθεὶς εἴποιμι ἐγὼ ἐπὶ τούτοις τάδε, ἆρα οὐκ ἂν ἄχθοιο, Ἱππία; Ἀλλὰ μέντοι τόδε τὸ (292e) καλὸν εἶναι Ἱππίας ἔφη· καίτοι ἐγὼ αὐτὸν ἠρώτων οὕτως ὥσπερ σὺ ἐμέ, πᾶσι καλὸν καὶ ἀεί ἐστι. Πῶς οὖν φῄς; Οὐκ ἀχθέσῃ, ἂν εἴπω ταῦτα; (Ἱππίας) Εὖ γ' οὖν οἶδα, Σώκρατες, ὅτι πᾶσι καλὸν τοῦτ' ἐστίν, ἐγὼ εἶπον, καὶ δόξει. (Σωκράτης) « καὶ ἔσται; » φήσει· « ἀεὶ γάρ που τό γε καλὸν καλόν. » (Ἱππίας) Πάνυ γε. (Σωκράτης) « Οὐκοῦν καὶ ἦν; » φήσει. (Ἱππίας) Καὶ ἦν. (Σωκράτης) « καὶ τῷ Ἀχιλλεῖ, » φήσει, « ξένος Ἠλεῖος ἔφη καλὸν εἶναι ὑστέρῳ τῶν προγόνων ταφῆναι, καὶ τῷ πάππῳ αὐτοῦ Αἰακῷ, [292] et qu’il rie, c’est de lui-même qu’il rira, et il se fera moquer de tous les assistants. (292a) (Socrate) Peut-être la chose sera-t-elle comme tu dis ; peut-être aussi, autant que je puis conjecturer, ne se bornera-t-il pas sur cette réponse à me rire au nez. (Hippias) Que fera-t-il donc ? (Socrate) S’il a un bâton à la main, à moins que je ne m’enfuie au plus vite, il le lèvera sur moi pour me rosser d’importance. (Hippias) Que dis-tu là ? Cet homme est-il ton maître ? Et s’il te fait un pareil traitement, il ne sera pas traîné devant les juges, et puni comme il le mérite ? Est-ce qu’il n’y a point de justice à Athènes, et y laisse-t-on les citoyens se frapper injustement les uns les autres ? (292b) (Socrate) Nullement. (Hippias) Il sera donc puni s’il te frappe contre toute justice ? (Socrate) Il ne me parait pas, Hippias, qu’il eût tort de me frapper, si je lui faisais cette réponse : je pense même le contraire. (Hippias) A la bonne heure, Socrate; puisque c’est ton avis, c’est aussi le mien. (Socrate) Me permets-tu de t’expliquer pourquoi je pense que cette réponse mérite vraiment des coups de bâton ? Me battras-tu toi-même sans m’entendre, ou écouteras-tu mes raisons ? (292c) (Hippias) Ce serait un procédé bien étrange, Socrate, si je refusais de les entendre. Quelles sont-elles ? Parle. (Socrate) Je vais te le dire, toujours sous le nom de celui dont je fais ici le personnage, pour ne pas me servir vis-à-vis de toi des expressions dures et choquantes qu’il ne m’épargnera pas ; car voici, je te le garantis, ce qu’il me dira : « Parle, Socrate. Penses-tu que j’aurais si grand tort de te battre, après que tu m’as chanté, avec si peu de sens, un dithyrambe qui n’a aucun rapport à ma question ? » Comment cela ? lui répondrai-je. « Comment, dira-t-il, tu n’as seulement pas l’esprit de te souvenir (292d) que je te demande quel est ce beau qui embellit toutes les choses où il se trouve, pierre, bois, homme, dieu, toute espèce d’action et de science ? Car tel est, Socrate, le beau dont je te demande la définition ; et je ne puis pas plus me faire entendre que si j’avais affaire à une pierre, et encore une pierre de meule, et que tu n’eusses ni oreilles ni cervelle. » Ne te fâcherais-tu point, Hippias, si, épouvanté de ce discours, je répondais : « C’est Hippias qui m’a dit que le beau était cela ? Je l’interrogeais cependant comme tu m’interroges ici (292e) sur ce qui est beau pour tout le monde et toujours. » Qu’en dis-tu ? Ne te fâcheras-tu pas, si je lui parle ainsi ? (Hippias) Je suis bien sûr, Socrate, que le beau est et paraîtra à tout le monde tel que je t’ai dit. (Socrate) « Le sera-t-il toujours ? » reprendra cet homme. Car le beau, c’est-à-dire le vrai beau, l’est à toutes les époques. (Hippias) Sans doute. (Socrate) Il l’a donc toujours été ? (Hippias) Oui. (Socrate) « L’étranger d’Élis, poursuivra-t-il, t’a-t-il dit qu’il fût beau à Achille d’être enseveli après ses ancêtres, comme son aïeul Éaque,


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Dernière mise à jour : 12/04/2007