HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Epinomis (dialogue complet)

Page 975

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[975] οὔκουν νῦν γε οὔτε σοφὸς εἶναι δοξάζεται (975a) ὀνείδη τε ἴσχει μᾶλλον ἀπὸ τῆς τοιαύτης ἐπιστήμης. Ἐροῦμεν δὴ αἵ τ' εἰσὶν καὶ ὅτι πᾶς ἀνὴρ αὐτάς, σχεδὸν ὅσοις ἀγὼν πρόκειται τοῦ δοκεῖν ὡς ἄριστον ἄνδρα συμβῆναι γενόμενον ἄν, φεύγει διὰ τὰς κτήσεις τῆς φρονήσεώς τε καὶ ἐπιτηδεύσεως. Ἔστω δὴ πρῶτον μὲν τῆς ἀλληλοφαγίας τῶν ζῴων ἡμᾶς τῶν μέν, ὡς μῦθός ἐστιν, τὸ παράπαν ἀποστήσασα, τῶν δὲ εἰς τὴν νόμιμον ἐδωδὴν καταστήσασα. Ἵλεῳ δ' ἡμῖν οἱ πρόσθεν εἴησάν τε καὶ εἰσίν - οἵτινες μὲν (975b) γὰρ οὖνἐλέγομεν, πρῶτοι χαιρέτωσαν - δ' οὖν ἀλφίτων τε καὶ ἀλεύρων ποίησις ἅμα καὶ τροφὴ καλὴ μὲν καὶ ἀγαθή, σοφὸν δὲ ἄνδρα τελέως οὐκ ἐθελήσει ποτὲ ἀπεργάσασθαι· τοῦτο γὰρ αὐτό, τῆς ποιήσεως ἐπίκλησις, τῶν ποιουμένων αὐτῶν δυσχέρειαν ἀπεργάζοιτ' ἄν. Σχεδὸν δ' οὐδὲ χώρας συμπάσης γεωργία· οὐ γὰρ τέχνῃ ἀλλὰ φύσει κατὰ θεὸν πάντες φαινόμεθα γῆν μετακεχειρίσθαι. Καὶ μὴν οὐδ' τῶν οἰκήσεών γε συνυφὴ καὶ σύμπασα οἰκοδομία καὶ σκευῶν (975c) πάντων ἀπεργαστική, χαλκεία τε καὶ τῶν τεκτονικῶν καὶ πλαστικῶν καὶ πλεκτικῶν καὶ ἔτι συμπάντων ὀργάνων παρασκευή, δήμῳ τὸ πρόσφορον ἔχουσα, ἀλλ' οὐκ ἐπ' ἀρετῇ λεγομένη. Καὶ μὴν οὐδ' σύμπασα θηρευτική, πολλή περ καὶ τεχνικὴ γεγονυῖα, τό γε μεγαλοπρεπὲς σὺν τῷ σοφῷ οὐκ ἀποδίδωσιν. Οὐ μὴν οὐδὲ μαντική γε οὐδ' ἑρμηνευτικὴ τὸ παράπαν· τὸ λεγόμενον γὰρ οἶδεν μόνον, εἰ δ' ἀληθές, οὐκ ἔμαθεν. Ὅτε δὴ τὴν τῶν ἀναγκαίων ὁρῶμεν κτῆσιν διὰ τέχνης μὲν (975d) ἀπεργαζομένην, τούτων δὲ οὐδεμίαν οὐδένα σοφὸν ποιοῦσαν, τό γε μετὰ τοῦτο παιδιά τις ἂν λείποιτο, μιμητικὴ μὲν τὸ πλεῖστον ἀλλ' οὐδαμῇ σπουδαία. Πολλοῖς μὲν γὰρ ὀργάνοις μιμοῦνται, πολλοῖς δ' αὐτῶν τῶν σωμάτων οὐ πάντως εὐσχήμοσι μιμήμασιν, τά τε κατὰ λόγους καὶ μοῦσαν πᾶσαν, καὶ ὅσων γραφικὴ μήτηρ, πολλῶν καὶ παντοίων ποικιλμάτων ἀποτελουμένων ἐν πολλοῖς ὑγροῖς καὶ ξηροῖς γένεσιν· ὧν σοφὸν οὐδένα εἰς οὐδὲν σπουδῇ τῇ μεγίστῃ δημιουργοῦντα μιμητικὴ παρέχεται. (975e) Πάντων δ' ἐξειργασμένων τὸ λοιπὸν βοήθεια γίγνοιτ' ἂν μυρία μυρίοις, μὲν μεγίστη τε καὶ εἰς πλεῖστα πολεμικὴ κληθεῖσα, στρατηγικὴ τέχνη, εὐδοκιμωτάτη πρὸς χρείαν, εὐτυχίας πλείστης δεομένη, [975] mais qu'aujourd'hui, loin d'être un titre de sagesse, cette prétendue science (975a) lui serait plutôt un sujet de reproches injurieux. Nous allons faire le dénombrement de ces arts, et montrer que quiconque aspire à obtenir le prix de la vertu évite de s'y appliquer, pour se consacrer à la recherche de la prudence et de l'instruction. Le premier art est celui qui, si on en croit la tradition, détourna les premiers hommes de se nourir de la chair les uns des autres, et leur apprit à faire de la chair des animaux un usage légitime. J'en demande pardon aux hommes de ces siècles reculés; mais ceux (975b) dont nous venons de parler ne sont point les sages que nous cherchons. Le procédé pour réduire en farine le blé ou l'orge et en faire un aliment, quoique beau et utile en lui-même, ne fera jamais de son inventeur un sage accompli; le mot même de procédé n'exprime autre chose que la difficulté de ce qui s'est fait. Il en faut dire à peu près autant de toute espèce d'agriculture. Car ce n'est point par art, mais naturellement et par inspiration divine qu'il semble que les hommes se soient portés à cultiver la terre. La construction des maisons et toute l'architecture, l'art de travailler toutes sortes de (975c) meubles, en airain, en bois, en argile, par forme de tissu, et encore de fabriquer des outils de toute espèce; ces divers procédés sont sans douté utiles à la société, mais ne se rapportent pas à la vertu. Pareillement l'art de la chasse, qui embrasse tant d'objets et suppose tant d'industrie, ne donne ni la grandeur d'âme ni la sagesse, non plus que l'art des devins et des interprètes; ils conçoivent uniquement le sens de leurs paroles, mais ils en ignorent la vérité. Nous avons vu jusqu'ici l'art opérer l'acquisition de (975d) ce qui est nécessaire à la vie, sans que dans aucun cas il rende sage celui qui l'exerce : il nous reste à considérer les arts de pur agrément, dont la plupart sont imitatifs, et n'ont rien de sérieux. Ils imitent au moyen d'une foule d'instruments, ils donnent au corps différentes attitudes qui ne sont pas tout à fait décentes. Ceux-ci emploient la prose ou toute espèce de vers; ceux-là sont enfants du dessin et expriment une infinité de figures différentes avec des matières sèches ou molles. Aucun de ces arts d'imitation n'a fait naître la sagesse dans l'âme de ceux qui les ont cultivés avec le plus de soin. (975e) Après tous ces arts, nous en avons encore d'autres, dont l'objet est d'être utile à l'homme en une infinité de rencontres. Le plus important et le plus étendu est l'art de la guerre. L'exercice en est très honorable; il demande beaucoup de bonheur;


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Dernière mise à jour : 11/03/2010