HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Epinomis (dialogue complet)

Page 987

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[987] τούτου δ' αἴτιος πρῶτος ταῦτα κατιδὼν βάρβαρος ὤν· παλαιὸς γὰρ δὴ (987a) τρόπος ἔθρεψεν τοὺς πρώτους ταῦτα ἐννοήσαντας διὰ τὸ κάλλος τῆς θερινῆς ὥρας, ἣν Αἴγυπτός τε Συρία θ' ἱκανῶς κέκτηται, φανεροὺς μὲν ὡς ἔπος εἰπεῖν ἀστέρας ἀεὶ σύμπαντας καθορῶντας, ἅτε νεφῶν καὶ ὑδάτων ἀπόπροσθεν ἀεὶ τοῦ κόσμου κεκτημένους, ὅθεν καὶ πανταχόσε καὶ δεῦρ' ἐξήκει, βεβασανισμένα χρόνῳ μυριετεῖ τε καὶ ἀπείρῳ. Διὸ θαρροῦντα χρὴ ταῦτα εἰς νόμους θέσθαι - τὸ γὰρ μὴ τίμια τὰ θεῖα εἶναι, τὰ δὲ τίμια, σαφῶς οὐκ ἐμφρόνων - ὅτι δὲ οὐκ (987b) ὀνόματα ἔσχηκεν, τήν γε αἰτίαν χρὴ λέγεσθαι ταύτην. Ἀλλὰ γὰρ ἐπωνυμίαν εἰλήφασιν θεῶν· μὲν γὰρ ἑωσφόρος ἕσπερός τε ὢν αὑτὸς ἀφροδίτης εἶναι σχεδὸν ἔχει λόγον καὶ μάλα Συρίῳ νομοθέτῃ πρέπον, δ' ὁμόδρομος ἡλίῳ τε ἅμα καὶ τούτῳ σχεδὸν Ἑρμοῦ. Τρεῖς δ' ἔτι φορὰς λέγωμεν ἐπὶ δεξιὰ πορευομένων μετὰ σελήνης τε καὶ ἡλίου. Ἕνα δὲ τὸν ὄγδοον χρὴ λέγειν, ὃν μάλιστά τις ἂν κόσμον προσαγορεύοι, ὃς ἐναντίος ἐκείνοις σύμπασιν πορεύεται, ἄγων τοὺς ἄλλους, ὥς γε ἀνθρώποις φαίνοιτ' ἂν ὀλίγα τούτων εἰδόσιν. Ὅσα δὲ (987c) ἱκανῶς ἴσμεν, ἀνάγκη λέγειν καὶ λέγομεν· γὰρ ὄντως οὖσα σοφία ταύτῃ πῃ φαίνεται τῷ καὶ σμικρὰ συννοίας ὀρθῆς θείας τε μετειληφότι. Λοιποὶ δὴ τρεῖς ἀστέρες, ὧν εἷς μὲν βραδυτῆτι διαφέρων αὐτῶν ἐστι, Κρόνου δ' αὐτόν τινες ἐπωνυμίαν φθέγγονται· τὸν δὲ μετὰ τοῦτον βραδυτῆτι λέγειν χρὴ Διός, Ἄρεως δὲ μετὰ τοῦτον, πάντων δὲ οὗτος ἐρυθρώτατον ἔχει χρῶμα. Χαλεπὸν δὲ οὐδὲν τούτων κατανοῆσαί (987d) τινα φράζοντός τινος, ἀλλὰ μαθόντα, ὡς λέγομεν, ἡγεῖσθαι δεῖ. Τόδε γε μὴν διανοηθῆναι χρὴ πάντ' ἄνδρα Ἕλληνα, ὡς τόπον ἔχομεν τὸν τῶν Ἑλλήνων πρὸς ἀρετὴν ἐν τοῖς σχεδὸν ἄριστον· τὸ δ' ἐπαινετὸν αὐτοῦ χρὴ λέγειν ὅτι μέσος ἂν εἴη χειμώνων τε καὶ τῆς θερινῆς φύσεως, δ' ὑστεροῦσα ἡμῖν εἰς τὸ θερινὸν φύσις τοῦ περὶ τὸν ἐκεῖ τόπον, ὅπερ εἴπομεν, ὕστερον αὐτοῖς παραδέδωκεν τὸ τούτων τῶν θεῶν τοῦ κόσμου κατανόημα. Λάβωμεν δὲ ὡς ὅτιπερ ἂν Ἕλληνες βαρβάρων (987e) παραλάβωσι, κάλλιον τοῦτο εἰς τέλος ἀπεργάζονται· καὶ δὴ καὶ περὶ τὰ νῦν λεγόμενα ταὐτὸν δεῖ διανοηθῆναι τοῦτο, ὡς χαλεπὸν μὲν πάντα τὰ τοιαῦτα ἀναμφισβητήτως ἐξευρίσκειν, [987] La raison en est que le premier qui fit ces découvertes était un Barbare. Car c'est une ancienne (987a) contrée qui produisit les premiers qui s'adonnèrent à cette étude, favorisés par la beauté de la saison d'été, telle qu'elle est en Égypte et en Syrie, et contemplant toujours, pour ainsi dire, tous les astres à découvert, parce qu'ils habitaient toujours une région du monde bien loin des pluies et des nuages. Leurs observations, vérifiées pendant une suite presque infinie d'années, ont été répandues en tous lieux et en particulier dans la Grèce. C'est pourquoi nous pouvons les prendre avec confiance pour autant de lois. Prétendre en effet que ce qui est divin ne mérite pas notre vénération, ou que les astres ne sont pas divins, c'est une extravagance manifeste. S'ils n'ont pas (987b) de nom, je viens d'en indiquer la cause. Quelques-uns cependant ont emprunté les noms des dieux : ainsi, l'étoile du matin, qui est aussi celle du soir, paraît s'appeler Vénus, nom qui a paru au Syrien qui l'a donné convenir le plus à cet astre. L'autre astre, qui marche d'un même pas avec le soleil et Vénus, se nomme Mercure. Il y a encore trois puissances qui ont leur mouvement de gauche à droite, comme la lune et le soleil. Pour la huitième, elle doit être comprise sous un seul nom, et on ne peut mieux l'appeler que le monde supérieur, qui suit un mouvement opposé à celui des autres étoiles, en les entraînant dans sa sphère d'action, autant du moins que nous en pouvons juger selon nos lumières, qui sont fort bornées sur ce point. Mais c'est une nécessité (987c) de dire tout ce qu'on sait, et c'est ce que je fais, car c'est par là que la véritable sagesse se découvre en quelque manière à quiconque à une faible parcelle de l'intelligence droite et divine. Nous avons donc à parler de trois astres, dont le plus lent dans sa marche est appelé par quelques-uns Cronus; ils nomment Jupiter le second pour la lenteur, et le troisième Mars, celui de tous dont la couleur est la plus rouge. Il n'est pas difficile de découvrir ces astres, (987d) lorsque quelqu'un nous les fait remarquer; mais quand on les connaît une fois, il faut s'en faire l'idée que nous avons dite. Il faut aussi que tout Grec sache que le climat de la Grèce est peut-être le plus favorable. Son principal avantage consiste en ce que la température y tient le milieu entre la froidure de l'hiver et la chaleur de l'été. Cependant comme notre été n'est pas aussi serein que celui du pays dont on vient de parler, il nous a procuré plus tard la connaissance de l'ordre de tous ces dieux. Mais remarquons que les Grecs ont perfectionné (987e) tout ce qu'ils ont reçu des Barbares; et quant au sujet que nous traitons, nous devons nous persuader que, s'il a été difficile de découvrir tout cela avec certitude,


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Dernière mise à jour : 11/03/2010