HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Epinomis (dialogue complet)

Page 986

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[986] ἀπολαμβανόμενόν τε χρόνον ἑκάστοις μειζόνων καὶ ἐλαττόνων πολλάκις (986a) ἐνιαυτῶν ὥρας διανέμειν, ἆρ' οὐκ ἂν κακὸς ἑαυτῷ τε καὶ ἄλλῳ τῷ γιγνώσκοντι λεγόμενος ἐν δίκῃ συνεδόκει λέγεσθαί ποτ' ἄν; (ΚΛΕΙΝΙΑΣ) Πῶς γὰρ οὔκ, ξένε; Κάκιστος μὲν οὖν. (ΑΘΗΝΑΙΟΣ) Τοῦτο τοίνυν, Κλεινία φίλε, περὶ ἐμὲ νῦν γιγνόμενον ἴσθι φανερῶς. (ΚΛΕΙΝΙΑΣ) Πῶς λέγεις; (ΑΘΗΝΑΙΟΣ) Ἴστε ὀκτὼ δυνάμεις τῶν περὶ ὅλον οὐρανὸν γεγονυίας ἀδελφὰς ἀλλήλων, ὧν καθεώρακα ἐγώ - καὶ οὐδὲν μέγα διαπέπραγμαι· (986b) ῥᾴδιον γὰρ καὶ ἑτέρῳ - τούτων δ' εἰσὶ τρεῖς αὗται, μία μὲν ἡλίου, μία δὲ σελήνης, μία δὲ τῶν (πλανητῶν) ἄστρων ὧν ἐμνήσθημεν ὀλίγον ἔμπροσθεν, πέντε δὲ ἕτεραι. Ταύτας δὴ πάσας καὶ τούτους τοὺς ἐν ταύταισιν εἴτε αὐτοὺς ἰόντας εἴτε φερομένους ἐν ὀχήμασι πορεύεσθαι ταύτῃ, μηδεὶς ἄλλως ποτὲ νομίσῃ πάντων ἡμῶν ὡς οἱ μὲν θεοί εἰσιν αὐτῶν, οἱ δ' οὔ, μηδ' ὡς οἱ μὲν γνήσιοι, οἱ δὲ τοιοῦτοί τινες οἵους οὐδὲ θέμις εἰπεῖν ἡμῶν οὐδενί, πάντες δὲ δὴ πάντας λέγωμέν τε καὶ (986c) φῶμεν ἀδελφούς τ' εἶναι καὶ ἐν ἀδελφαῖς μοίραις, καὶ τιμὰς ἀποδιδῶμεν μὴ τῷ μὲν ἐνιαυτόν, τῷ δὲ μῆνα, τοῖς δὲ μήτε τινὰ μοῖραν τάττωμεν μήτε τινὰ χρόνον ἐν διεξέρχεται τὸν αὑτοῦ πόλον, συναποτελῶν κόσμον ὃν ἔταξεν λόγος πάντων θειότατος ὁρατόν· ὃν μὲν εὐδαίμων πρῶτον μὲν ἐθαύμασεν, ἔπειτα δὲ ἔρωτα ἔσχεν τοῦ καταμαθεῖν ὁπόσα θνητῇ φύσει δυνατά, ἡγούμενος ἄρισθ' οὕτως εὐτυχέστατά τε (986d) διάξειν τὸν βίον τελευτήσας τε εἰς τόπους ἥξειν προσήκοντας ἀρετῇ, καὶ μεμυημένος ἀληθῶς τε καὶ ὄντως, μεταλαβὼν φρονήσεως εἷς ὢν μιᾶς, τὸν ἐπίλοιπον χρόνον θεωρὸς τῶν καλλίστων γενόμενος, ὅσα κατ' ὄψιν, διατελεῖ. Νῦν δὴ τὸ μετὰ τοῦθ' ἡμῖν λοιπὸν λέγειν ὅσοι τ' εἰσίν, καὶ τίνες· οὐ γὰρ (986e) μήποτε φανῶμεν ψευδεῖς. Βεβαίως δὴ διισχυρίζομαι τό γε τοσοῦτον. Λέγω γὰρ πάλιν ὀκτὼ μὲν εἶναι, τῶν δὲ ὀκτὼ τρεῖς μὲν εἰρῆσθαι, πέντε δ' ἔτι λοιπάς. τετάρτη δὲ φορὰ καὶ διέξοδος ἅμα καὶ πέμπτη τάχει μὲν ἡλίῳ σχεδὸν ἴση, καὶ οὔτε βραδυτέρα οὔτε θάττων τό γ' ἐπίπαν. Δεῖ τούτων τριῶν ὄντων τὸν νοῦν ἱκανὸν ἔχοντα ἡγεῖσθαι. Λέγωμεν δὴ ταύτας ἡλίου τ' εἶναι καὶ ἑωσφόρου, καὶ τρίτου - ὡς μὲν ὀνόματι φράζειν οὐκ ἔστιν διὰ τὸ μὴ γιγνώσκεσθαι, [986] et de se servir pour la distribution des saisons du temps qu'ils mettent à parcourir, le soleil une année plus longue, (986a) la lune une année plus petite. Ne dirait-on pas avec raison de cet homme que, par sa méchanceté, il se nuit à lui-même et à quiconque a comme lui la faculté de connaître? (CLINIAS) Sans contredit; ce serait un très méchant homme. (L'ATHÉNIEN) Eh bien, mon cher Cl!nias, c'est là précisément le cas où je me trouve. (CLINIAS) Que dis-tu là ? (L'ATHÉNIEN) Sachez que dans toute l''étendue du ciel il y a huit puissances, toutes sœurs l'une de l'autre. Je les ai aperçues, et ce n'est pas une grande découverte: (986d) elle est aisée pour tout autre. De ces huit puissances, une est dans le soleil, une autre dans la lune, une troisième dans tous les astres dont nous faisions mention tout à l'heure : les cinq autres n'ont rien de commun avec celles-ci. Toutes ces puissances avec les corps célestes qu'elles animent, soit qu'ils marchent d'eux-mêmes, ou qu'ils soient portés sur des chars, font leur route dans le ciel. Que personne de nous ne s'imagine que quelques-uns de ces astres sont des dieux et que les autres ne le sont pas; que les uns sont légitimes et les autres ce que nous ne pourrions dire sans crime; mais disons et assurons tous (986c) qu'ils sont tous frères et que leur destinée est la même. Rendons-leur à tous des honneurs, sans consacrer à celui-ci l'année, à celui-là le mois, sans assigner aux autres aucun partage, aucun temps marqué, dans lequel ils achèvent leur révolution et contribuent à la perfection de cet ordre visible, établi par la raison suprême. A la vue de cet ordre, l'homme charmé a d'abord été frappé d'admiration ; ensuite il a conçu le vif désir d'en apprendre tout ce qu'il est possible à une nature mortelle d'en connaître, persuadé que c'est le moyen de mener la vie la plus innocente et la plus heureuse, et d'aller après sa mort dans les lieux convenables au séjour de la vertu; et, après s'être initié d'une manière véritable et réelle, possédant seul la sagesse unique, il passe le reste de ses jours dans la contemplation du plus ravissant de tous les spectacles. Il me reste à vous apprendre quels sont ces dieux, et combien ils sont. Je ne crains point (986e) de passer ici pour menteur; c'est de quoi je puis vous assurer. Je dis donc encore une fois que ces puissances sont au nombre de huit : nous avons déjà parlé de trois ; disons quelque chose des cinq autres. La quatrième et la cinquième ont dans leur révolution un mouvement à peu près égal en vitesse à celui du soleil, ni plus lent ni plus rapide : de sorte que ces trois puissances semblent toujours être gouvernées par la même intelligence supérieure. Ces puissances sont celle du soleil et celle de l'étoile du matin: pour le nom du troisième astre, je ne vous le dirai point, parce qu'il n'est pas connu.


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Dernière mise à jour : 11/03/2010