HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre X

Chapitre 3

  Chapitre 3

[10,3] (1) δεκάτῳ δὲ ὕστερον ἔτει μετὰ τὴν τοῦ ἱεροῦ κατάληψιν ἐπέθηκεν Φίλιππος πέρας τῷ πολέμῳ, Φωκικῷ τε καὶ ἱερῷ κληθέντι τῷ αὐτῷ, Θεοφίλου μὲν Ἀθήνῃσιν ἄρχοντος, ὀγδόης δὲ ὀλυμπιάδος καὶ ἑκατοστῆς ἔτει πρώτῳ, ἣν Πολυκλῆς ἐνίκα στάδιον Κυρηναῖος. καὶ ἐς ἔδαφος ἁλοῦσαι κατεβλήθησαν τῶν Φωκέων αἱ πόλεις· ἀριθμὸς δὲ ἦν αὐτῶν Λίλαια καὶ Ὑάμπολις καὶ Ἀντίκυρα καὶ Παραποτάμιοι καὶ Πανοπεύς τε καὶ Δαυλίς. τούτων μὲν δὴ ὄνομα ἦν ἐκ παλαιοῦ, καὶ οὐχ ἥκιστα ἐπῶν ἕνεκα τῶν Ὁμήρου· (2) τὰς δὲ αὐτῶν στρατιὰ καταπρήσασα μετὰ Ξέρξου γνωριμωτέρας ἐς τὸ Ἑλληνικὸν ἐποίησεν, Ἐρωχὸν καὶ Χαράδραν καὶ Ἀμφίκλειαν καὶ Νεῶνας καὶ Τεθρώνιον καὶ Δρυμαίαν. αἱ δὲ ἄλλαι πλήν γε δὴ Ἐλατείας τὰ πρότερα οὐκ ἐπιφανεῖς ἦσαν, Τραχίς τε Φωκικὴ καὶ Μεδεὼν Φωκικὸς καὶ Ἐχεδάμεια καὶ Ἄμβροσσος καὶ Λέδων καὶ Φλυγόνιον ἔτι καὶ Στῖρις. τότε δὲ κατεσκάφησάν τε αἱ κατειλεγμέναι καὶ ἐς κώμας πλὴν Ἄβας ᾠκίσθησαν αἱ ἄλλαι· Ἀβαίοις δὲ ἐκτὸς ἀσεβείας ὑπῆρχε καθεστηκέναι, καὶ οὔτε τοῦ ἱεροῦ τῆς καταλήψεως οὔτε τοῦ πολέμου μετεσχήκεσαν. (3) ἀφῃρέθησαν δὲ οἱ Φωκεῖς καὶ μετεῖναί σφισιν ἱεροῦ τοῦ ἐν Δελφοῖς καὶ συνόδου τῆς ἐς τὸ Ἑλληνικόν, καὶ τὰς ψήφους αὐτῶν Μακεδόσιν ἔδοσαν οἱ Ἀμφικτύονες. ἀνὰ χρόνον μέντοι τοῖς Φωκεῦσιν αἱ πόλεις ἀνῳκίσθησαν καὶ ἐς τὰς πατρίδας κατήχθησαν ἐκ τῶν κωμῶν, πλὴν εἰ μὴ ἀνοικισθῆναί τινας ἐκώλυσεν ἀσθένειά τε ἐξ ἀρχῆς καὶ τῶν χρημάτων ἐν τῷ τότε ἔνδεια· Ἀθηναῖοι δὲ καὶ Θηβαῖοι σφᾶς ἦσαν οἱ κατάγοντες, πρὶν τὸ ἐν Χαιρωνείᾳ συμβῆναι πταῖσμα Ἕλλησι. (4) καὶ ἀγῶνος τοῦ ἐν Χαιρωνείᾳ μετέσχον οἱ Φωκεῖς, καὶ ὕστερον περὶ Λάμιαν καὶ ἐν Κραννῶνι ἐναντία Ἀντιπάτρου καὶ Μακεδόνων ἐμαχέσαντο· Γαλάτας δὲ καὶ τὴν Κελτικὴν στρατιὰν προθυμότατα ἠμύνοντο Ἑλλήνων, θεῷ τε τιμωροῦντες τῷ ἐν Δελφοῖς καὶ ἐς ἀπολογίαν ἅμα ἐμοὶ δοκεῖν τῶν ἀρχαίων ἐγκλημάτων. [10,3] (1) Dix ans après que le temple de Delphes eut été pillé, Philippe termina enfin cette guerre, que l'on nomma depuis la guerre sacrée, ou la guerre phocique. Théophile était pour lors archonte à Athènes, et ce fut la première année de la cent huitième olympiade, remarquable par la victoire de Polyclès, de Cyrène, qui remporta le prix du stade. Les villes de la Phocide qui se ressentirent le plus des malheurs de la guerre furent Lillée, Hyampolis, Anticyre, Parapotamie, Panopée, et Daulis. Ces villes, connues de tout temps, et même célèbres par les poésies d'Homère, furent non seulement prises, mais rasées et entièrement détruites. (2) D'autres, qui avaient déjà été brûlée par les troupes de Xerxès, et que cette calamité avait fait connaître dans toute la Grèce, eurent aussi le même sort que les premières. On les nommait Éroque, Charadra, Amphiclée, Néone, Tethronium et Dyrmée. Car, à l'exception d'Élatée, toutes les autres, comme Trachys et Médéon, Échédamie, Ambrossus, Phlygonium et Stiris, n'étaient nullement connues avant la guerre phocique. Toutes les villes que je viens de nommer, détruites de fond en comble, n'eurent tout au plus que la figure de villages. Il n'y eut qu'Aba qui ne fut point enveloppée dans cette ruine; aussi les habitants n'avaient-ils eu aucune part à la sacrilège entreprise des Phocéens, et non seulement n'avaient pas pillé le temple de Delphes, mais ils s'étaient abstenus de prendre parti durant la guerre sacrée. (3) Après la guerre, on interdit aux Phocéens l'entrée au temple de Delphes; ils ne furent plus reçus à envoyer des députés aux états généraux de la Grèce, et le droit de suffrage qu'ils y avaient fut transféré aux Macédoniens, par les Amphictyons. Mais quelque temps après, les Phocéens rebâtirent leurs villes, et quittèrent la campagne pour les aller habiter, excepté quelques-unes qui furent négligées à cause de leur ancienne faiblesse, et parce que l'argent manquait. Ce furent les Athéniens et les Thébains eux-mêmes qui conseillèrent ce rétablissement avant la malheureuse bataille de Chéronée, qui épuisa toutes les forces de la Grèce. (4) Les Phocéens firent leur devoir à cette bataille; ils combattirent ensuite auprès de Lamia et Cranon, contre Antipater, roi de Macédoine. Mais ils se distinguèrent surtout à poursuivre les Gaulois, lorsqu'ils vinrent saccager Delphes, et ils n'oublièrent rien en cette occasion pour apaiser la colère du Dieu, et pour expier leur ancien crime.


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Dernière mise à jour : 8/09/2006