HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre IX

Chapitre 8

  Chapitre 8

[9,8] (1) Διαβεβηκότι δὲ ἤδη τὸν Ἀσωπὸν καὶ τῆς πόλεως δέκα μάλιστα ἀφεστηκότι σταδίους Ποτνιῶν ἐστιν ἐρείπια καὶ ἐν αὐτοῖς ἄλσος Δήμητρος καὶ Κόρης. τὰ δὲ ἀγάλματα ἐν τῷ ποταμῷ τῷ παρὰ τὰς Ποτνιὰς - - - τὰς θεὰς ὀνομάζουσιν. ἐν χρόνῳ δὲ εἰρημένῳ δρῶσι καὶ ἄλλα ὁπόσα καθέστηκέ σφισι καὶ ἐς τὰ μέγαρα καλούμενα ἀφιᾶσιν ὗς τῶν νεογνῶν· τοὺς δὲ ὗς τούτους ἐς τὴν ἐπιοῦσαν τοῦ ἔτους ὥραν ἐν Δωδώνῃ φασὶν ἐπι - - - λόγῳ τῷδε ἄλλος πού τις πεισθήσεται. (2) ἐνταῦθα καὶ Διονύσου ναός ἐστιν Αἰγοβόλου. θύοντες γὰρ τῷ θεῷ προήχθησάν ποτε ὑπὸ μέθης ἐς ὕβριν, ὥστε καὶ τοῦ Διονύσου τὸν ἱερέα ἀποκτείνουσιν· ἀποκτείναντας δὲ αὐτίκα ἐπέλαβε νόσος λοιμώδης, καί σφισιν ἀφίκετο ἴαμα ἐκ Δελφῶν τῷ Διονύσῳ θύειν παῖδα ὡραῖον· ἔτεσι δὲ οὐ πολλοῖς ὕστερον τὸν θεόν φασιν αἶγα ἱερεῖον ὑπαλλάξαι σφίσιν ἀντὶ τοῦ παιδός. δείκνυται δὲ ἐν Ποτνιαῖς καὶ φρέαρ· τὰς δὲ ἵππους τὰς ἐπιχωρίους τοῦ ὕδατος πιούσας τούτου μανῆναι λέγουσιν. (3) ἐκ δὲ τῶν Ποτνιῶν ἰοῦσιν ἐς Θήβας ἔστιν ἐν δεξιᾷ τῆς ὁδοῦ περίβολός τε οὐ μέγας καὶ κίονες ἐν αὐτῷ· διαστῆναι δὲ Ἀμφιαράῳ τὴν γῆν ταύτῃ νομίζουσιν, ἐπιλέγοντες καὶ τάδε ἔτι, μήτε ὄρνιθας ἐπὶ τῶν κιόνων καθέζεσθαι τούτων μήτε πόαν τὴν ἐνταῦθα μήτε ἥμερον ζῷον μήτε τῶν ἀγρίων νέμεσθαι. (4) Θηβαίοις δὲ ἐν τῷ περιβόλῳ τοῦ ἀρχαίου τείχους ἑπτὰ ἀριθμὸν ἦσαν πύλαι, μένουσι δὲ καὶ ἐς ἡμᾶς ἔτι. τεθῆναι δὲ τὰ ὀνόματα ἐπυνθανόμην σφίσιν ἀπό τε Ἠλέκτρας ἀδελφῆς Κάδμου καὶ Προιτίσιν ἀπὸ ἀνδρὸς τῶν ἐπιχωρίων· ἡλικίαν δὲ Προίτου καὶ τὸ ἀνωτέρω γένος χαλεπὰ ἦν εὑρεῖν. τὰς δὲ Νηίστας ὀνομασθῆναί φασιν ἐπὶ τῷδε. ἐν ταῖς χορδαῖς νήτην καλοῦσι τὴν ἐσχάτην· ταύτην οὖν τὴν χορδὴν Ἀμφίονα ἐπὶ ταῖς πύλαις ταύταις ἀνευρεῖν λέγουσιν. ἤδη δὲ ἤκουσα καὶ ὡς Ζήθου τοῦ ἀδελφοῦ τοῦ Ἀμφίονος τῷ παιδὶ ὄνομα Νῆις γένοιτο, ἀπὸ τούτου δὲ τοῦ Νήϊδος τὰς πύλας κληθῆναι ταύτας. (5) πύλας δὲ Κρηναίας, τὰς δὲ Ὑψίστας ἐπὶ λόγῳ τοιῷδε ὀνομάζουσι· - - - πρὸς δὲ ταῖς Ὑψίσταις Διὸς ἱερὸν ἐπίκλησίν ἐστιν Ὑψίστου. τὰς δὲ ἐπὶ ταύταις πύλας ὀνομάζουσιν Ὠγυγίας, τελευταῖαι δέ εἰσιν Ὁμολωίδες· ἐφαίνετο δὲ εἶναί μοι καὶ τὸ ὄνομα νεώτατον ταῖς πύλαις ταύταις, αἱ δὲ Ὠγύγιαι τὸ ἀρχαιότατον. (6) τὰς δὲ Ὁμολωίδας κληθῆναί φασιν ἐπὶ τοιῷδε. ἡνίκα ὑπὸ Ἀργείων μάχῃ πρὸς Γλίσαντι ἐκρατήθησαν, τότε ὁμοῦ Λαοδάμαντι τῷ Ἐτεοκλέους ὑπεξίασιν οἱ πολλοί· τούτων οὖν μοῖρα τὴν μὲν ἐς τοὺς Ἰλλυριοὺς πορείαν ἀπώκνησε, τραπόμενοι δὲ ἐς Θεσσαλοὺς καταλαμβάνουσιν Ὁμόλην, ὀρῶν τῶν Θεσσαλικῶν καὶ εὔγεων μάλιστα καὶ ὕδασιν ἐπιρρεομένην.(7) Θερσάνδρου δὲ τοῦ Πολυνείκους ἀνακαλεσαμένου σφᾶς ἐπὶ τὰ οἰκεῖα, τὰς πύλας διὰ ὧν τὴν κάθοδον ἐποιοῦντο ἀπὸ τῆς Ὁμόλης ὀνομάζουσιν Ὁμολωίδας. ἐρχομένῳ δὲ ἐκ Πλαταίας ἔσοδος ἐς τὰς Θήβας κατὰ πύλας ἐστὶν Ἠλέκτρας, καὶ ταύτῃ Καπανέα τὸν Ἱππόνου βιαιοτέρας ποιούμενον πρὸς τὸ τεῖχος τὰς προσβολὰς βληθῆναι κεραυνῷ λέγουσι. [9,8] (1) Quand on a passé l'Asope, à dix stades de la ville, on trouve les ruines de Potnies, au milieu desquelles s'élève le bois sacré de Cérès et de Proserpine. Vous y voyez quelques statues que les gens du lieu nomment les déesses Potniades. Il y a un certain temps de l'année où ils leur font des sacrifices, et ils observent cet usage de laisser aller en quelques endroits du bois des cochons de lait, qui, si on les en croit, l'année suivante, à pareil temps, sont trouvés puissants dans la forêt de Dodone; mais le croie qui voudra. (2) Là se voit aussi un temple de Bacchus, surnommé Aigobolus, et voici la raison de ce surnom. Un jour que les Potniens sacrifiaient à Bacchus, s'étant enivrés, ils portèrent l'insolence jusqu'à tuer le prêtre du dieu. Aussitôt frappés de la peste, ils envoyèrent consulter l'oracle, sont la réponse fut que, pour apaiser Bacchus, il fallait lui immoler un jeune garçon qui eût atteint l'âge de puberté. Mais on dit que peu d'années après, le dieu lui-même substitua une chèvre à la place du jeune home qu'il allaient égorger; de là le surnom d'Aigobolus. À Potnies on vous montre un puits, dont on prétend que l'eau rend les cavales furieuses quand elles en boivent. (3) Sur le chemin de Potnies à Thèbes, vous verrez sur votre droite une petite enceinte fermée par une espèce de colonnade; ce fut-là, disent-ils, que la terre s'ouvrit pour engloutir Amphiaraüs; ils croient rendre le fait plus croyable, en ajoutant que, depuis ce temps-là, jamais on n'a vu aucun oiseau du ciel venir se reposer sur ces colonnes, ni aucun animal, soit domestique ou sauvage, venir brouter l'herbe qui croît en ce lieu-là. (4) La ville de Thèbes, dans son ancien circuit, avait sept portes, qui subsistent encore à présent; j'en rapporterai les noms. Il y a la porte Électride, du nom d'Électre, sœur de Cadmus; la porte Proetide, du nom d'un Proetus, qui était originaire du pays; mais il n'est pas aisé de dire en quel temps il vivait, ni de qui il descendait; la porte Nétide, ainsi nommée de ce qu'Amphion, à ce que l'on dit, imagina sous cette porte d'ajouter à la lyre une nouvelle corde qu'ils appelèrent Nété; c'est celle dont le son est le plus aigu. D'autres disent que Zéthus, frère d'Amphion, eut un fils nommé Néis, qui donna son nom à cette porte. (5) La quatrième est la porte Crénéa, ainsi dite à cause de la fontaine Dircé qui est de ce côté là; de même qu'ils appellent la cinquième la porte du Très-haut, parce que le temple de Jupiter le Très-haut est auprès. Enfin, il y a la porte Ogygie, et la porte Homoloïde; le nom de celle-ci est aussi récent que le nom de celle-là est ancien. (6) Après que les Thébains eurent été défaits par les Argiens, sur les bords du Glisante, plusieurs d'entre eux accompagnèrent Laodamas, fils d'Étéocle, dans sa fuite; mais plusieurs autres voyant qu'il gagnait l'Illyrie, ne voulurent pas le suivre; ils aimèrent mieux tourner du côté de la Thessalie, où ils occupèrent le mont Homoloé, qui est très fertile, et où l'on a de l'eau abondamment. (7) Quelques années ensuite, rappelés par Thersandre, fils de Polynice, ils revinrent à Thèbes, et en mémoire du mont Homoloé, qui leur avait servi de retraite, ils donnèrent ce nom à la porte par laquelle ils rentrèrent: voilà d'où vient cette dénomination. En venant de Platées, c'est par la porte Électride que l'on entre. On raconte que Capanée, fils d'Hipponoüs, voulant escalader les murs de ce côté-là, tomba mort d'un coup de foudre.


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Dernière mise à jour : 5/10/2006