[5,9] κατελύθη δὲ ἐν Ὀλυμπίᾳ καὶ ἀγωνίσματα, μεταδόξαν μηκέτι ἄγειν αὐτὰ
Ἠλείοις. πένταθλόν τε γὰρ παίδων ἐπὶ τῆς ὀγδόης Ὀλυμπιάδος καὶ τριακοστῆς
ἐτέθη, καὶ ἐπ' αὐτῷ τὸν κότινον Εὐτελίδα
Λακεδαιμονίου λαβόντος οὐκέτι ἀρεστὰ Ἠλείοις ἦν πεντάθλους ἐσέρχεσθαι
παῖδας. τῆς δὲ ἀπήνης καὶ κάλπης τὸν δρόμον, τὸν μὲν Ὀλυμπιάδι νομισθέντα
ἑβδομηκοστῇ, τὸν δὲ τῆς κάλπης τῇ ἐφεξῆς ταύτῃ, κήρυγμα ὑπὲρ ἀμφοτέρων
ἐποιήσαντο ἐπὶ τῆς τετάρτης Ὀλυμπιάδος καὶ ὀγδοηκοστῆς μήτε κάλπης τοῦ
λοιποῦ μήτε ἀπήνης ἔσεσθαι δρόμον. ὅτε δὲ ἐτέθη πρῶτον, Θερσίου μὲν ἀπήνη
Θεσσαλοῦ, Παταίκου δὲ Ἀχαιοῦ τῶν ἐκ Δύμης ἐνίκησεν ἡ κάλπη. (2) ἦν δὲ ἡ μὲν
θήλεια ἵππος, καὶ ἀπ' αὐτῶν ἀποπηδῶντες ἐπὶ τῷ ἐσχάτῳ δρόμῳ συνέθεον (οἱ
ἀναβάται) ταῖς ἵπποις εἰλημμένοι τῶν χαλινῶν, καθὰ καὶ ἐς ἐμὲ ἔτι οἱ ἀναβάται
καλούμενοι: διάφορα δὲ τοῖς ἀναβάταις ἐς τῆς κάλπης τὸν δρόμον τά τε σημεῖά
ἐστι καὶ ἄρσενές σφισιν ὄντες οἱ ἵπποι. ἀπήνῃ δὲ οὔτε τῷ ἀνευρήματι οὐδὲν
ἀρχαῖον οὔτε εὐπρέπεια αὐτῇ προσῆν, ἐπάρατόν τε Ἠλείοις ἐκ παλαιοῦ καὶ
ἀρχὴν γενέσθαι σφίσιν ἐν τῇ χώρᾳ τὸ ζῷον: ἦν γὰρ δὴ ἀπήνη κατὰ τὴν συνωρίδα
ἡμιόνους ἀντὶ ἵππων ἔχουσα.
(3) ὁ δὲ κόσμος ὁ περὶ τὸν ἀγῶνα ἐφ' ἡμῶν, ὡς θύεσθαι τῷ θεῷ τὰ ἱερεῖα
πεντάθλου μὲν καὶ δρόμου τῶν ἵππων ὕστερα<, tw=n de\ loipw=n pro/tera>
ἀγωνισμάτων, οὗτος κατέστη σφίσιν ὁ κόσμος Ὀλυμπιάδι ἑβδόμῃ πρὸς ταῖς
ἑβδομήκοντα: τὰ πρὸ τούτων δὲ ἐπὶ ἡμέρας ἦγον τῆς αὐτῆς ὁμοίως καὶ
ἀνθρώπων καὶ ἵππων ἀγῶνα. τότε δὲ προήχθησαν ἐς νύκτα οἱ παγκρατιάζοντες
ἅτε οὐ κατὰ καιρὸν ἐσκληθέντες, αἴτιοι δὲ ἐγένοντο οἵ τε ἵπποι καὶ ἐς πλέον ἔτι ἡ
τῶν πεντάθλων ἅμιλλα: καὶ ἐκράτει μὲν Ἀθηναῖος Καλλίας τοὺς
παγκρατιάσαντας, ἐμπόδιον δὲ οὐκ ἔμελλε παγκρατίῳ τοῦ λοιποῦ τὸ πένταθλον
οὐδὲ οἱ ἵπποι γενήσεσθαι.
(4) τὰ δὲ ἐπὶ τοῖς ἀγωνοθετοῦσιν οὐ κατὰ τὰ αὐτὰ ἃ καθεστηκότα ἦν ἐξ ἀρχῆς
καὶ ἐφ' ἡμῶν ἐς αὐτοὺς νομίζουσιν, ἀλλὰ Ἴφιτος μὲν τὸν ἀγῶνα ἔθηκεν αὐτὸς
μόνος, καὶ μετὰ Ἴφιτον ἐτίθεσαν ὡσαύτως οἱ ἀπὸ Ὀξύλου: πεντηκοστῇ δὲ
Ὀλυμπιάδι ἀνδράσι δύο ἐξ ἁπάντων λαχοῦσιν Ἠλείων ἐπετράπη ποιῆσαι τὰ
Ὀλύμπια, καὶ ἐπὶ πλεῖστον ἀπὸ ἐκείνου διέμεινε τῶν ἀγωνοθετῶν ὁ ἀριθμὸς τῶν
δύο. (5) πέμπτῃ δὲ Ὀλυμπιάδι καὶ ἐνενηκοστῇ ἐννέα ἑλλανοδίκας κατέστησαν:
τρισὶ μὲν δὴ ἐπετέτραπτο ἐξ αὐτῶν ὁ δρόμος τῶν ἵππων, τοσούτοις δὲ ἑτέροις
ἐπόπταις εἶναι τοῦ πεντάθλου, τοῖς δὲ ὑπολειπομένοις τὰ λοιπὰ ἔμελε τῶν
ἀγωνισμάτων. δευτέρᾳ δὲ ἀπὸ ταύτης Ὀλυμπιάδι προσετέθη καὶ ὁ δέκατος
ἀθλοθέτης. ἐπὶ δὲ τῆς τρίτης καὶ ἑκατοστῆς φυλαί τε Ἠλείοις δώδεκα καὶ εἷς ἀπὸ
φυλῆς ἑκάστης ἐγένετο Ἑλλανοδίκης. (6) πιεσθέντες δὲ ὑπὸ Ἀρκάδων πολέμῳ
μοῖράν τε ἀπέβαλον τῆς γῆς καὶ ὅσοι τῶν δήμων ἦσαν ἐν τῇ ἀποτμηθείσῃ χώρᾳ,
καὶ οὕτως ἐς ὀκτώ τε ἀριθμὸν φυλῶν ἐπὶ τῆς τετάρτης συνεστάλησαν
Ὀλυμπιάδος καὶ ἑκατοστῆς καὶ Ἑλλανοδίκαι σφίσιν ἴσοι ταῖς φυλαῖς ᾑρέθησαν.
ὀγδόῃ δὲ ἐπὶ ταῖς ἑκατὸν Ὀλυμπιάδι ἐπανῆλθον αὖθις ἐς ἀνδρῶν δέκα ἀριθμόν,
καὶ ἤδη τὸ ἀπὸ τούτου διαμεμένηκεν ἐς ἡμᾶς.
| [5,9] CHAPITRE IX.
Comme les Eléens introduisaient de nouveaux
combats, aussi les abolissaient-ils lorsqu'ils
ne réussissaient pas à leur gré. Ainsi, après avoir
permis le pentathle aux enfants en la trente-huitième
olympiade, qu'Entélidas, lacédémonien, eut une
couronne d'olivier, ils jugèrent à propos de le
leur interdire à l'avenir. Et après avoir imaginé
la course de l'Apéné en la soixante et dixième
olympiade, et la course du Calpé l'olympiade
suivante quelque cinquante ans après en la
quatre-vingt-quatrième olympiade, ils proscrivirent
l'une et l'autre. Thersius, de Thessalie,
avait été couronné à la première, et Patécus,
achéen, de la ville de Dyme, à la seconde. La
course du Calpé se faisait avec deux juments ;
sur la fin de la course, on se jetait à terre, on
prenait les juments par le mors, et l'on achevait
ainsi la carrière; ce que pratiquent encore de nos
jours ces écuyers à qui l'on donne le nom d'Anabates.
Toute la différence qu'il y avait entre ceux
qui faisaient la course du Calpé et les Anabates,
c'est que ceux-ci ont une marque particulière qui
les distingue, et qu'ils montent des chevaux et
non des juments. Pour l'Apéné, c'était un char
attelé de deux mules; invention moderne, et qui
ne produisait pas un fort bel effet; outre que les
mules et les mulets sont en horreur aux Eléens,
qui par cette raison n'en élèvent point chez eux.
Quant à l'ordre et à la police des jeux olympiques,
voici ce qui s'observe aujourd'hui. On fait
d'abord un sacrifice à Jupiter ; ensuite on ouvre
par le pentathle. La course à pied vient après,
puis la course des chevaux : cela fut ainsi
réglé en la soixante-dix-septième olympiade; auparavant,
les hommes et les chevaux combattaient
le même jour ; d'où il arrivait que le rang du
pancrace ne venait que sur le soir, parce que
tout le jour se passait à voir les courses de chevaux,
et surtout le pentathle. En cette olympiade,
Callias, athénien, eut le prix du pancrace.
Mais depuis on changea l'ordre de ces jeux, et
l'on en rejeta une partie à un autre jour, afin
d'empêcher que les uns ne nuisissent aux autres.
La direction du spectacle et le nombre des
juges, ont aussi varié : car Iphitus, qui fut
le restaurateur des jeux olympiques, y présida
seul. Oxylus et ses successeurs conservèrent le
même privilège. Mais en la cinquantième olympiade,
tous les Eléens tirèrent au sort, et l'administration
de ces jeux échut à deux particuliers
qui en prirent soin dans la suite. Il n'y eut
que deux directeurs pendant longtemps, et jusqu'à
la cent cinquième olympiade, que l'on
créa neuf juges, dont trois devaient connaître
de la course des chevaux, trois du pentathle, et
les trois autres des autres sortes de combats. Deux
olympiades après, on ajouta un dixième juge. En
la cent troisième olympiade, les Eléens furent
distribués en douze tribus, et chaque tribu nomma
un juge. Mais ensuite, la nation ayant eu du
dessous dans la guerre contre les Arcadiens, et
plusieurs tribus étant tombées en la puissance des
ennemis, de douze il n'en resta plus que huit; et
par-là, en la cent troisième olympiade, les directeurs
ou juges des jeux olympiques, furent
réduits à pareil nombre de huit. Enfin, en la
cent huitième olympiade, le nombre de dix fut
rétabli, et c'est celui qui subsiste à présent.
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