HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre V

Chapitre 8

  Chapitre 8

[5,8] τούτων δὲ ὕστερον Κλύμενον τὸν Κάρδυος, πεντηκοστῷ μάλιστα ἔτει μετὰ τὴν συμβᾶσαν ἐπὶ Δευκαλίωνος ἐν Ἕλλησιν ἐπομβρίαν ἐλθόντα ἐκ Κρήτης, γένος ἀπὸ Ἡρακλέους ὄντα τοῦ Ἰδαίου, τόν τε ἀγῶνα ἐν Ὀλυμπίᾳ θεῖναι καὶ Κούρησι τοῖς τε ἄλλοις καὶ Ἡρακλεῖ τῷ προγόνῳ λέγουσιν ἱδρύσασθαι βωμόν, Παραστάτην ἐπωνυμίαν τῷ Ἡρακλεῖ θέμενον. Ἐνδυμίων δὲ Ἀεθλίου Κλύμενόν τε ἔπαυσε τῆς ἀρχῆς καὶ δρόμου τοῖς υἱοῖς ἆθλα ἐν Ὀλυμπίᾳ τὴν βασιλείαν ἔθηκε. (2) Πέλοψ δὲ ὕστερον γενεᾷ μάλιστα μετὰ Ἐνδυμίωνα τὸν ἀγῶνα τῷ Ὀλυμπίῳ Διὶ ἐποίησεν ἀξιολογώτατα ἀνθρώπων τῶν πρὸ αὐτοῦ. Πέλοπος δὲ τῶν παίδων σκεδασθέντων ἐξ Ἤλιδος ἀνὰ πᾶσαν τὴν ἄλλην Πελοπόννησον, Ἀμυθάων Κρηθέως Ἐνδυμίωνι ἀνεψιὸς πρὸς πατρός--εἶναι γάρ φασι καὶ Ἀέθλιον Αἰόλου, Διὸς δὲ ἐπίκλησιν--, ἔθηκεν Ἀμυθάων τὰ Ὀλύμπια, μετὰ δὲ αὐτὸν Πελίας τε καὶ Νηλεὺς ἐν κοινῷ. (3) ἔθηκε δὲ καὶ Αὐγέας καὶ Ἡρακλῆς Ἀμφιτρύωνος ἑλὼν Ἦλιν: ὁπόσους δὲ ἐστεφάνωσεν οὗτος νικῶντας, ἔστιν Ἰόλαος ταῖς Ἡρακλέους δραμὼν ἵπποις. ἦν δὲ ἄρα ἐκ παλαιοῦ καθεστηκὸς ἀγωνίζεσθαι καὶ ἀλλοτρίαις ἵπποις: Ὅμηρος γοῦν ἐν ἄθλοις τεθεῖσιν ἐπὶ Πατρόκλῳ πεποίηκεν ὡς Μενέλαος Αἴθῃ τῇ Ἀγαμέμνονος, τῷ δὲ ἑτέρῳ χρήσαιτο τῶν ἵππων οἰκείῳ. (4) ἡνιόχει δὲ καὶ ἄλλως Ἰόλαος Ἡρακλεῖ τὰς ἵππους: αὐτός τε οὖν ἅρματι καὶ Ἰάσιος ἀνὴρ Ἀρκὰς κέλητος ἐνίκησεν ἵππου δρόμῳ, Τυνδάρεω δὲ οἱ παῖδες μὲν δρόμῳ, Πολυδεύκης δὲ πυκτεύων. λέγεται δὲ καὶ ἐς αὐτὸν Ἡρακλέα ὡς πάλης τε ἀνέλοιτο καὶ παγκρατίου νίκας. (5) μετὰ δὲ Ὄξυλον--διέθηκε γὰρ τὸν ἀγῶνα καὶ Ὄξυλος--, μετὰ τοῦτον βασιλεύσαντα ἐξέλιπεν ἄχρι Ἰφίτου τὰ Ὀλύμπια. Ἰφίτου δὲ τὸν ἀγῶνα ἀνανεωσαμένου κατὰ τὰ ἤδη μοι λελεγμένα, τοῖς ἀνθρώποις ἔτι ὑπῆρχε τῶν ἀρχαίων λήθη: καὶ κατ' ὀλίγον ἐς ὑπόμνησιν ἤρχοντο αὐτῶν, καὶ ὁπότε τι ἀναμνησθεῖεν, ἐποιοῦντο τῷ ἀγῶνι προσθήκην. (6) δῆλον δέ: ἐξ οὗ γὰρ τὸ συνεχὲς ταῖς μνήμαις ἐπὶ ταῖς Ὀλυμπιάσιν ἐστί, δρόμου μὲν ἆθλα ἐτέθη πρῶτον, καὶ Ἠλεῖος Κόροιβος ἐνίκα: εἰκὼν μὲν δὴ οὐκ ἔστιν ἐν Ὀλυμπίᾳ τοῦ Κοροίβου, τάφος δὲ ἐπὶ τοῖς πέρασι τῆς Ἠλείας. Ὀλυμπιάδι δὲ ὕστερον τετάρτῃ καὶ δεκάτῃ προσετέθη σφίσι δίαυλος: Ὕπηνος δὲ ἀνὴρ Πισαῖος ἀνείλετο ἐπὶ τῷ διαύλῳ τὸν κότινον, τῇ δὲ ἑξῆς Ἄκανθος <*lakedaimo/nios>. (7) ἐπὶ δὲ τῆς ὀγδόης καὶ δεκάτης Ὀλυμπιάδος πεντάθλου καὶ πάλης ἀφίκοντο ἐς μνήμην: καὶ τοῦ μὲν Λάμπιδι ὑπῆρξεν, Εὐρυβάτῳ δὲ νίκη τῆς πάλης, Λακεδαιμονίοις καὶ τούτοις. τρίτῃ δὲ Ὀλυμπιάδι καὶ εἰκοστῇ πυγμῆς ἆθλα ἀπέδοσαν: Ὀνόμαστος δὲ ἐνίκησεν ἐκ Σμύρνης συντελούσης ἤδη τηνικαῦτα ἐς Ἴωνας. πέμπτῃ δὲ ἐπὶ ταῖς εἴκοσι κατεδέξαντο ἵππων τελείων δρόμον, καὶ ἀνηγορεύθη Θηβαῖος Παγώνδας κρατῶν ἅρματι. (8) ὀγδόῃ δὲ ἀπὸ ταύτης Ὀλυμπιάδι ἐδέξαντο παγκρατιαστήν τε ἄνδρα καὶ ἵππον κέλητα: ἵππος μὲν δὴ Κραννωνίου Κραυξίδα παρέφθη, τοὺς δὲ ἐσελθόντας ἐπὶ τὸ παγκράτιον Λύγδαμις κατειργάσατο Συρακούσιος. τούτῳ πρὸς ταῖς λιθοτομίαις ἐστὶν ἐν Συρακούσαις μνῆμα: εἰ δὲ καὶ Ἡρακλεῖ τῷ Θηβαίῳ μέγεθος παρισοῦτο Λύγδαμις, ἐγὼ μὲν οὐκ οἶδα, λεγόμενον δὲ ὑπὸ Συρακουσίων ἐστί. (9) τὰ δὲ ἐπὶ τοῖς παισὶν ἐς μὲν τῶν παλαιοτέρων οὐδεμίαν ἥκει μνήμην, αὐτοὶ δὲ ἀρέσαν σφίσι κατεστήσαντο Ἠλεῖοι. δρόμου μὲν δὴ καὶ πάλης ἐτέθη παισὶν ἆθλα ἐπὶ τῆς ἑβδόμης καὶ τριακοστῆς Ὀλυμπιάδος, καὶ Ἱπποσθένης Λακεδαιμόνιος πάλην, Πολυνείκης δὲ τὸν δρόμον ἐνίκησεν Ἠλεῖος. πρώτῃ δὲ ἐπὶ ταῖς τεσσαράκοντα Ὀλυμπιάδι πύκτας ἐσεκάλεσαν παῖδας, καὶ περιῆν τῶν ἐσελθόντων Συβαρίτης Φιλύτας. (10) τῶν δὲ ὁπλιτῶν δρόμος ἐδοκιμάσθη μὲν ἐπὶ τῆς πέμπτης Ὀλυμπιάδος καὶ ἑξηκοστῆς, μελέτης ἐμοὶ δοκεῖν ἕνεκα τῆς ἐς τὰ πολεμικά: τοὺς δὲ δραμόντας ἀσπίσιν ὁμοῦ πρῶτος Δαμάρετος ἐκράτησεν Ἡραιεύς. δρόμος δὲ δύο ἵππων τελείων συνωρὶς κληθεῖσα τρίτῃ μὲν Ὀλυμπιάδι ἐτέθη πρὸς ταῖς ἐνενήκοντα, Εὐαγόρας δὲ ἐνίκησεν Ἠλεῖος. ἐνάτῃ δὲ ἤρεσεν Ὀλυμπιάδι καὶ ἐνενηκοστῇ καὶ πώλων ἅρμασιν ἀγωνίζεσθαι: Λακεδαιμόνιος δὲ Συβαριάδης τὸν στέφανον τῶν πώλων ἔσχε τοῦ ἅρματος. (11) προσέθεσαν δὲ ὕστερον καὶ συνωρίδα πώλων καὶ πῶλον κέλητα: ἐπὶ μὲν δὴ τῇ συνωρίδι Βελιστίχην ἐκ Μακεδονίας τῆς ἐπὶ θαλάσσῃ γυναῖκα, Τληπόλεμον δὲ Λύκιον ἀναγορευθῆναι λέγουσιν ἐπὶ τῷ κέλητι, τοῦτον μὲν ἐπὶ τῆς πρώτης καὶ τριακοστῆς τε καὶ ἑκατοστῆς Ὀλυμπιάδος, τῆς δὲ Βελιστίχης τὴν συνωρίδα Ὀλυμπιάδι πρὸ ταύτης τρίτῃ. πέμπτῃ δὲ ἐπὶ ταῖς τεσσαράκοντα καὶ ἑκατὸν ἆθλα ἐτέθη παγκρατίου παισί, καὶ ἐνίκα Φαίδιμος Αἰολεὺς ἐκ πόλεως Τρῳάδος. [5,8] CHAPITRE VIII. Cinquante ans après le déluge de Deucalion, Clyménus, fils de Cardis, et l'un des descendants d'Hercule Idéen, étant venu de Crète, célébra ces jeux à Olympie ; ensuite il consacra un autel aux Curètes, et nommément à Hercule, sous le titre d'Hercule protecteur. Endymion, fils d'Aéthlius, chassa Clyménus de l'Elide, s'empara du royaume, et le proposa à ses propres enfants, pour prix de la course. Mais Pélops qui vint quelque trente ans après Endymion, fit représenter ces mêmes jeux en l'honneur de Jupiter, avec plus de pompe et d'appareil qu'aucun de ses prédécesseurs. Ses fils n'ayant pu se maintenir en Elide, et s'étant répandus en divers lieux du Péloponnèse, Amythaon, fils de Créthéüs, et cousin germain d'Endymion, car on dit qu'Aëthlius, était fils de cet Eole qui eut le surnom de Jupiter ; Amythaon, dis-je, donna ces jeux au peuple. Après lui, Pélias et Nelée les donnèrent à frais communs. Augée les fit aussi célébrer, et ensuite Hercule, fils d'Amphytrion, lorsqu'il eut pris l'Elide. Le premier qu'il couronna fut Iolas, qui pour remporter le prix de la course du char, avait emprunté les propres cavales d'hercule: car en ces temps-la, on empruntait sans façon les chevaux qui étaient en réputation de vitesse. Nous voyons dans Homère, qu'aux jeux funèbres de Patrocle, Ménélas avait attelé avec un de ses chevaux, une cavale d'Agamemnon. D'ailleurs, Iolas était l'écuyer d'Hercule. Il remporta donc le prix de la course du char, et Iasius, arcadien, remporta celui de la course des chevaux de selle. Les fils de Tyndare furent aussi victorieux; Castor à la course, et Pollux au combat du ceste. On prétend même qu'Hercule eut le prix de la lutte et du pancrace. Mais, depuis Oxylus, qui ne négligea pas non plus ces spectacles, les jeux olympiques furent interrompus jusqu'à Iphitus, qui les rétablit. On en avait même presque perdu le souvenir ; peu-à-peu on se les rappela, et à mesure que l'on se souvenait de quelqu'un de ces jeux, on l'ajoutait à ceux que l'on avait déjà retrouvés. Cela paraît manifestement par la suite des olympiades dont on a eu soin de conserver la mémoire ; car dès la première olympiade, on proposa un prix de la course, et ce fut Coroebus, éléen, qui le remporta. Il n'a pourtant point de statue à Olympie, mais on voit son tombeau sur les confins de l'Elide. En la quatorzième olympiade, à cette première sorte de combat on ajouta la course du stade doublé. Hypénus de Pise, vainqueur, eut une couronne d'olivier, et l'olympiade suivante, Acanthus, lacédémonien, fut couronné. En la dix-huitième olympiade, on se ressouvint du combat de la lutte, et même du pentathle : ils furent renouvellés ; Lampis et Eurybates, tous deux Lacédémoniens, eurent l'honneur de la victoire. Le combat du ceste fut remis en usage en la vingt-troisième olympiade, Onomastus, de Smyrne, en remporta le prix ; Smyrne était déjà censée ville d'Ionie. La vingt-cinquième olympiade fut remarquable par le rétablissement de la course du char, attelé de deux chevaux d'un bon âge, et ce fut Pagondas, thébain, qui eut la victoire. La vingt-huitième vit renouveller le combat du pancrace, et la course avec des chevaux de selle. La cavale de Crauxidas, natif de Cranon, passa toutes les autres ; et Lygdamis de Syracuse terrassa tous ceux qui combattirent contre lui. Son tombeau est à Syracuse, auprès des carrières: je ne sais pas si réellement il égalait Hercule en force de corps, mais du moins les Syracusains le disent ainsi. Ensuite les Eléens s'avisèrent d'instituer des combats pour les enfants, quoiqu'il n'y en eût aucun exemple dans l'antiquité. Ainsi, en la trente-septième olympiade, il y eut des prix proposés aux enfants pour la course et pour la lutte. Hippostène, lacédémonien, fut déclaré vainqueur à la lutte, et Polynice, éléen, à la course. En la quarante-unième, les enfants furent admis au combat du ceste, et Philétas, sybarite, surpassa tous les autres. La soixante-cinquième olympiade introduisit encore une nouveauté : des gens de pied, tous armés, disputèrent le prix de la course; ils parurent dans la carrière avec leurs boucliers, et Démarat d'Hérée remporta la victoire. Cet exercice fut jugé très convenable à des peuples belliqueux. En la quatre-vingt-treizième olympiade, on courut avec deux chevaux de main dans la carrière; Evagoras, éléen, fut vainqueur. En la quatre-vingt-dix-neuvième, on attela deux jeunes poulains à un char, et ce nouveau spectacle valut une couronne à Sybariade, lacédémonien. Quelque temps après on s'avisa d'une course de deux poulains menés en main, et d'une course de poulain, monté comme un cheval de selle. A la première, Bélistiche, femme née sur les côtes de Macédoine, remporta le prix; à la seconde, Tlépoleme, lycien, fut couronné; celui-ci, en la cent trente-unième olympiade, Bélistiche, en la cent vingt-huitième. Enfin, en la cent quarante-cinquième, les enfants furent aussi admis au combat du pancrace, et Phédime, éolien, d'une ville de la Troade, demeura victorieux.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Vincent Callies (MYTHORAMA) |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 21/04/2006