HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre V

Chapitre 3

  Chapitre 3

[5,3] Ἡρακλῆς δὲ εἷλεν ὕστερον καὶ ἐπόρθησεν Ἦλιν, στρατιὰν παρά τε Ἀργείων καὶ ἐκ Θηβῶν ἀθροίσας καὶ Ἀρκάδας: ἤμυναν δὲ καὶ Ἠλείοις οἱ ἐκ Πύλου τοῦ ἐν τῇ Ἠλείᾳ καὶ οἱ Πισαῖοι. καὶ τοὺς μὲν ἐτιμωρήσατο αὐτῶν Ἡρακλῆς, τῆς δὲ ἐπὶ τοὺς Πισαίους στρατείας αὐτὸν χρησμὸς ἐπέσχεν ἐκ Δελφῶν ἔχων οὕτω: πατρὶ μέλει Πίσης, Πυθοῦς δέ μοι ἐν γυάλοισι. τοῦτο μὲν δὴ σωτηρία Πισαίοις τὸ μάντευμα ἐγένετο: Φυλεῖ δὲ Ἡρακλῆς τήν τε χώραν ἀνέδωκε τὴν Ἠλείαν καὶ τἄλλα, αἰδοῖ τοῦ Φυλέως μᾶλλον αὐτὸς ἑκουσίως: τά τε γὰρ αἰχμάλωτα ἐφίησιν ἔχειν αὐτῷ καὶ Αὐγέαν μὴ ὑποσχεῖν δίκην. (2) τῶν δὲ Ἠλείων αἱ γυναῖκες, ἅτε τῶν ἐν ἡλικίᾳ σφίσιν ἠρημωμένης τῆς χώρας, εὔξασθαι τῇ Ἀθηνᾷ λέγονται κυῆσαι παραυτίκα, ἐπειδὰν μιχθῶσι τοῖς ἀνδράσι: καὶ τε εὐχή σφισιν ἐτελέσθη καὶ Ἀθηνᾶς ἱερὸν ἐπίκλησιν Μητρὸς ἱδρύσαντο. ὑπερησθέντες δὲ ἀμφότεροι τῇ μίξει καὶ αἱ γυναῖκες καὶ οἱ ἄνδρες, ἔνθα συνεγένοντο ἀλλήλοις πρῶτον, αὐτό τε τὸ χωρίον Βαδὺ ὀνομάζουσι καὶ ποταμὸν τὸν ῥέοντα ἐνταῦθα ὕδωρ Βαδὺ ἐπιχωρίῳ φωνῇ. (3) Φυλέως δέ, ὡς τὰ ἐν τῇ Ἤλιδι κατεστήσατο, αὖθις ἐς Δουλίχιον ἀποχωρήσαντος, Αὐγέαν μὲν τὸ χρεὼν ἐπέλαβε προήκοντα ἐς γῆρας, βασιλείαν δὲ τὴν Ἠλείων Ἀγασθένης ἔσχεν Αὐγέου καὶ Ἀμφίμαχός τε καὶ Θάλπιος: Ἄκτορος γὰρ τοῖς παισὶν ἀδελφὰς ἐσαγαγομένοις διδύμας ἐς τὸν οἶκον, Δεξαμενοῦ θυγατέρας ἐν Ὠλένῳ βασιλεύοντος, τῷ μὲν ἐκ Θηρονίκης Ἀμφίμαχος, Εὐρύτῳ δὲ ἐκ Θηραιφόνης ἐγεγόνει Θάλπιος. (4) οὐ μὴν οὐδὲ Ἀμαρυγκεὺς οὔτε αὐτὸς διέμεινεν ἰδιωτεύων οὔτε Διώρης Ἀμαρυγκέως. δὴ καὶ Ὅμηρος παρεδήλωσεν ἐν καταλόγῳ τῶν Ἠλείων, τὸν μὲν σύμπαντα αὐτῶν στόλον ποιήσας τεσσαράκοντα εἶναι νεῶν, τούτων δὲ τὰς ἡμισείας ὑπὸ Ἀμφιμάχῳ τετάχθαι καὶ Θαλπίῳ, τῶν λοιπῶν δὲ εἴκοσι δέκα μὲν ναυσὶ Διώρην τὸν Ἀμαρυγκέως ἡγεῖσθαι, τοσαύταις δὲ ἑτέραις Πολύξενον τὸν Ἀγασθένους. Πολυξένῳ δὲ ἀνασωθέντι ἐκ Τροίας ἐγένετο υἱὸς Ἀμφίμαχος--τὸ δὲ ὄνομα τῷ παιδὶ ἔθετο Πολύξενος κατὰ φιλίαν ἐμοὶ δοκεῖν πρὸς Ἀμφίμαχον τὸν Κτεάτου τελευτήσαντα ἐν Ἰλίῳ--, Ἀμφιμάχου δὲ Ἠλεῖος: (5) καὶ ἐπὶ Ἠλείου βασιλεύοντος ἐν Ἤλιδι, τηνικαῦτα Δωριέων στόλος σὺν τοῖς Ἀριστομάχου παισὶν ἠθροίζετο ἐπὶ καθόδῳ τῇ ἐς Πελοπόννησον. γίνεται δὲ τοῖς βασιλεῦσιν αὐτῶν λόγιον τόδε, ἡγεμόνα τῆς καθόδου ποιεῖσθαι τὸν τριόφθαλμον. ἀποροῦσι δέ σφισιν τι χρησμὸς ἐθέλοι συνέτυχεν ἐλαύνων ἀνὴρ ἡμίονον, δὲ ἕτερος διέφθαρτο τῷ ἡμιόνῳ τῶν ὀφθαλμῶν: (6) Κρεσφόντου δὲ συμφρονήσαντος ὡς ἐς τοῦτον τὸν ἄνδρα ἔχοι τὸ μάντευμα, οὕτως ᾠκειώσαντο αὐτὸν οἱ Δωριεῖς. δὲ σφᾶς ναυσὶν ἐκέλευεν ἐς Πελοπόννησον κατιέναι μηδὲ στρατῷ πεζῷ διὰ τοῦ ἰσθμοῦ πειρᾶσθαι. ταῦτά τε δὴ παρῄνεσε καὶ ἅμα τὸν ἐς Μολύκριον ἐκ Ναυπάκτου πλοῦν καθηγήσατο αὐτοῖς: οἱ δὲ ἀντὶ τούτου δεηθέντι τὴν Ἠλείαν γῆν συνέθεντο αὐτῷ δώσειν. δὲ ἀνὴρ ἦν Ὄξυλος Αἵμονος τοῦ Θόαντος: Θόας δὲ ἦν οὗτος ὃς καὶ τοῖς Ἀτρέως παισὶν ἀρχὴν συγκαθεῖλε τὴν Πριάμου, γενεαὶ δὲ ἀπὸ Θόαντος ἀνήκουσιν ἓξ ἐς Αἰτωλὸν τὸν Ἐνδυμίωνος. (7) ἦσαν δὲ οἱ Ἡρακλεῖδαι συγγενεῖς καὶ ἄλλως τοῖς ἐν Αἰτωλίᾳ βασιλεῦσι, καὶ ἀδελφαὶ Θόαντι τῷ Ἀνδραίμονος καὶ Ὕλλου τοῦ Ἡρακλέους ἦσαν αἱ μητέρες. συνεπεπτώκει δὲ τῷ Ὀξύλῳ φυγάδι ἐξ Αἰτωλίας εἶναι: δισκεύοντα γάρ φασιν ἁμαρτεῖν αὐτὸν καὶ ἐξεργάσασθαι φόνον ἀκούσιον, τὸν δὲ ἀποθανόντα ὑπὸ τοῦ δίσκου τὸν ἀδελφὸν εἶναι τοῦ Ὀξύλου Θέρμιον, οἱ δὲ Ἀλκιδόκον τὸν Σκοπίου. [5,3] CHAPITRE III. Il leva une armée nombreuse, composée d’Argiens, de Thébains et d'Arcadiens, vint assiéger Elis, la prit et la saccagea. Les Eléens avaient pour alliés ceux de Pise et ceux de Pylos en Elide. Hercule châtia ces derniers, et se préparait à faire le même traitement à ceux de Pise; mais il en fut détourné par un oracle qui l’avertissait que Jupiter protégeait Pise, ainsi qu'Apollon protégeait Delphes. Pise fut redevable de son salut à cet oracle. Hercule, après avoir conquis toute l'Elide, la donna à Phyléüs, moins pourtant par amitié que par honneur : il lui rendit aussi tous les prisonniers qu'il avait faits, et voulut bien lui sacrifier son ressentiment, en pardonnant à Augée. Les femmes des Eléens voyant tout leur pays dépeuplé d'hommes, firent un voeu à Minerve, pour obtenir de la déesse qu'elles pussent concevoir dès la première fois qu'elles auraient commerce avec leurs maris. Elles furent exaucées, et bâtirent un temple, qui fut dédié, par cette raison, à Minerve, mère des hommes. Ensuite, les hommes et Ies femmes, pour conserver la mémoire d'un événement si heureux, donnèrent le nom de Badu, non seulement au lieu où ils s'étaient rencontrés, mais encore au fleuve qui passe auprès ; car badu est un mot de leur pays, qui marque le plaisir qu'ils avaient eu à se trouver ensemble. Phyléüs, après avoir mis ordre aux affaires de l'état, alla s'établir à Dulichium ; et Augée étant mort de vieillesse, Agasthène, son second fils, prit possession du royaume conjointement avec Amphimaque et Thalphius : car les deux fils d'Actor ayant épousé les deux filles de Dexamène roi d'Olène, l'un avait eu Amphimaque de sa femme Théronice, et l'autre de Théraphone avait eu Thalphius. Mais ni Amaryncée ni son fils Diorès ne menaient pas pour cela une vie privée. Homère le témoigne assez dans le dénombrement des Eléens, quand il dit que toute leur flotte était de quarante navires, dont vingt étaient commandés par Amphimaque et par Thalphius ; dix par Diorès, fils d'Amaryncée, et les dix autres par Polyxenus, fils d'Agasthène. Polyxenus, à son retour de Troye, eut un fils qu'il nomma aussi Amphimaque, à cause, comme je crois, de la liaison qu'il avait eue avec un Amphimaque fils de Ctéatus, qui avait péri devant Troye. Amphimaque, fils de Polyxenus fut père d'Eléus. Ce fut sous le règne d'Eléus que les Doriens, avec les fils d'Aristomaque, ayant équipé une flotte, tentèrent de revenir au Péloponnèse. Les commandants de la flotte furent avertis par un oracle de prendre trois yeux pour guides de leur expédition. Comme ils cherchaient le sens de ces paroles, il vint à passer par hasard un homme monté sur un mulet qui était borgne. Chresphonte, selon sa prudence, comprit que ce pouvaient être là les trois yeux désignés par l'oracle ; c'est pourquoi ils associèrent cet homme à leur entreprise. Celui-ci leur conseilla de passer par mer au Péloponnèse, et les détourna de marcher par l'isthme de Corinthe. Il s'embarqua même avec eux, et les mena de Naupacte au cap Molycrie. Ensuite ayant demandé l'Elide pour récompense de ses services, les Doriens convinrent de la céder. Cet homme se nommait Oxylus; il était fils d'Hémon, et petit-fils de Thoas, qui avait eu l'honneur d'accompagner les fils d'Atrée au siège de Troye, et qui descendait d'Etolus, fils d'Endymion, par six degrés de génération. Mais les Héraclides et les rois d'Etolie étaient encore parents d'une autre manière; car la mère de Thoas, fils d'Andrémon, et la mère d'Hyllus, fils d'Hercule, étaient soeurs. Oxylus avait été obligé de quitter l'Etolie, parce qu'en jouant au palet, il avait malheureusement tué un homme : les uns disent que celui qu'il tua était Thermius, son propre frère; et les autres, que c'était Alcidocus, fils de Scopius.


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Dernière mise à jour : 21/04/2006