HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre V

Chapitre 19

  Chapitre 19

[5,19] τέταρτα δὲ ἐπὶ τῇ λάρνακι ἐξ ἀριστερᾶς περιιόντι Βορέας ἐστὶν ἡρπακὼς Ὠρείθυιανοὐραὶ δὲ ὄφεων ἀντὶ ποδῶν εἰσὶν αὐτῷκαὶ Ἡρακλέους πρὸς Γηρυόνην ἀγών· τρεῖς δὲ ἄνδρες Γηρυόνης εἰσὶν ἀλλήλοις προσεχόμενοι. Θησεὺς δὲ ἔχων λύραν καὶ παρ´ αὐτὸν Ἀριάδνη κατέχουσά ἐστι στέφανον. Ἀχιλλεῖ δὲ καὶ Μέμνονι μαχομένοις παρεστήκασιν αἱ μητέρες· ἔστι δὲ καὶ Μελανίων καὶ Ἀταλάντη παρ´ αὐτὸν ἔχουσα ἐλάφου νεβρόν. μονομαχοῦντος δὲ Αἴαντι Ἕκτορος κατὰ τὴν πρόκλησιν, μεταξὺ ἕστηκεν αὐτῶν Ἔρις αἰσχίστη τὸ εἶδος ἐοικυῖα· πρὸς δὲ ταύτῃ καὶ Καλλιφῶν Σάμιος ἐν Ἀρτέμιδος ἱερῷ τῆς Ἐφεσίας ἐποίησεν Ἔριν, τὴν μάχην γράψας τὴν ἐπὶ ταῖς ναυσὶν Ἑλλήνων. εἰσὶ δὲ ἐπὶ τῇ λάρνακι Διόσκουροι, ἕτερος οὐκ ἔχων πω γένεια, μέση δὲ αὐτῶν Ἑλένη· Αἴθρα δὲ Πιτθέως ὑπὸ τῆς Ἑλένης τοῖς ποσὶν ἐς ἔδαφος καταβεβλημένη μέλαιναν ἔχουσά ἐστιν ἐσθῆτα, ἐπίγραμμα δὲ ἐπ´ αὐτοῖς ἔπος τε ἑξάμετρον καὶ ὀνόματός ἐστιν ἑνὸς ἐπὶ τῷ ἑξαμέτρῳ προσθήκη· Τυνδαρίδα Ἑλέναν φέρετον, Αἴθραν δ´ ἕλκετον Ἀθάναθεν. τοῦτο μὲν δὴ τὸ ἔπος οὕτω πεποίηται· Ἰφιδάμαντος δὲ τοῦ Ἀντήνορος κειμένου μαχόμενος πρὸς Ἀγαμέμνονα ὑπὲρ αὐτοῦ Κόων ἐστί· Φόβος δὲ ἐπὶ τοῦ Ἀγαμέμνονος τῇ ἀσπίδι ἔπεστιν, ἔχων τὴν κεφαλὴν λέοντος. ἐπιγράμματα δὲ ὑπὲρ μὲν τοῦ Ἰφιδάμαντος νεκροῦ, Ἰφιδάμας οὗτός τε Κόων περιμάρναται αὐτοῦ· τοῦ Ἀγαμέμνονος δὲ ἐπὶ τῇ ἀσπίδι, οὗτος μὲν Φόβος ἐστὶ βροτῶν, δ´ ἔχων Ἀγαμέμνων. ἄγει δὲ καὶ Ἑρμῆς παρ´ Ἀλέξανδρον τὸν Πριάμου τὰς θεὰς κριθησομένας ὑπὲρ τοῦ κάλλους, καὶ ἔστιν ἐπίγραμμα καὶ τούτοις· Ἑρμείας ὅδ´ Ἀλεξάνδρῳ δείκνυσι διαιτῆν τοῦ εἴδους Ἥραν καὶ Ἀθάναν καὶ Ἀφροδίταν. Ἄρτεμις δὲ οὐκ οἶδα ἐφ´ ὅτῳ λόγῳ πτέρυγας ἔχουσά ἐστιν ἐπὶ τῶν ὤμων, καὶ τῇ μὲν δεξιᾷ κατέχει πάρδαλιν, τῇ δὲ ἑτέρᾳ τῶν χειρῶν λέοντα. πεποίηται δὲ καὶ Κασσάνδραν ἀπὸ τοῦ ἀγάλματος Αἴας τῆς Ἀθηνᾶς ἕλκων, ἐπ´ αὐτῷ δὲ καὶ ἐπίγραμμά ἐστιν· Αἴας Κασσάνδραν ἀπ´ Ἀθαναίας Λοκρὸς ἕλκει. τῶν δὲ Οἰδίποδος παίδων Πολυνείκει πεπτωκότι ἐς γόνυ ἔπεισιν Ἐτεοκλῆς. τοῦ Πολυνείκους δὲ ὄπισθεν γυνὴ ἕστηκεν ὀδόντας τε ἔχουσα οὐδὲν ἡμερωτέρους θηρίου καί οἱ τῶν χειρῶν εἰσιν ἐπικαμπεῖς οἱ ὄνυχες· ἐπίγραμμα δὲ ἐπ´ αὐτῇ εἶναί φησι Κῆρα, ὡς τὸν μὲν ὑπὸ τοῦ πεπρωμένου τὸν Πολυνείκην ἀπαχθέντα, Ἐτεοκλεῖ δὲ γενομένης καὶ σὺν τῷ δικαίῳ τῆς τελευτῆς. Διόνυσος δὲ ἐν ἄντρῳ κατακείμενος, γένεια ἔχων καὶ ἔκπωμα χρυσοῦν, ἐνδεδυκώς ἐστι ποδήρη χιτῶνα· δένδρα δὲ ἄμπελοι περὶ αὐτὸν καὶ μηλέαι τέ εἰσι καὶ ῥόαι. δὲ ἀνωτάτω χώραπέντε γὰρ ἀριθμόν εἰσιπαρέχεται μὲν ἐπίγραμμα οὐδέν, λείπεται δὲ εἰκάζειν ἐς τὰ ἐπειργασμένα. εἰσὶν οὖν ἐν σπηλαίῳ γυνὴ καθεύδουσα σὺν ἀνδρὶ ἐπὶ κλίνῃ, καὶ σφᾶς Ὀδυσσέα εἶναι καὶ Κίρκην ἐδοξάζομεν ἀριθμῷ τε τῶν θεραπαινῶν, αἵ εἰσι πρὸ τοῦ σπηλαίου, καὶ τοῖς ποιουμένοις ὑπ´ αὐτῶν· τέσσαρές τε γάρ εἰσιν αἱ γυναῖκες καὶ ἐργάζονται τὰ ἔργα, ἐν τοῖς ἔπεσιν Ὅμηρος εἴρηκε. Κένταυρος δὲ οὐ τοὺς πάντας ἵππου πόδας, τοὺς δὲ ἔμπροσθεν αὐτῶν ἔχων ἀνδρός ἐστιν. ἑξῆς καὶ ἵππων συνωρίδες καὶ γυναῖκες ἐπὶ τῶν συνωρίδων εἰσὶν ἑστῶσαι· πτερὰ δὲ τοῖς ἵπποις χρυσᾶ ἐστι, καὶ ἀνὴρ δίδωσιν ὅπλα μιᾷ τῶν γυναικῶν. ταῦτα ἐς τὴν Πατρόκλου τελευτὴν ἔχειν τεκμαίρονται· Νηρηίδας τε γὰρ ἐπὶ τῶν συνωρίδων εἶναι καὶ Θέτιν τὰ ὅπλα λαμβάνειν παρὰ Ἡφαίστου. καὶ δὴ καὶ ἄλλως τὰ ὅπλα διδοὺς οὔτε τοὺς πόδας ἐστὶν ἐρρωμένος καὶ ὄπισθεν οἰκέτης ἕπεταί οἱ πυράγραν ἔχων· λέγεται δὲ καὶ ἐς τὸν Κένταυρον ὡς Χίρων, ἀπηλλαγμένος ἤδη παρὰ ἀνθρώπων καὶ ἠξιωμένος εἶναι σύνοικος θεοῖς, ῥᾳστώνην τινὰ ἥκοι τοῦ πένθους Ἀχιλλεῖ παρασκευάσων. παρθένους δὲ ἐπὶ ἡμιόνων τὴν μὲν ἔχουσαν τὰς ἡνίας, τὴν δὲ ἐπικειμένην κάλυμμα ἐπὶ τῇ κεφαλῇ, Ναυσικᾶν τε νομίζουσιν εἶναι τὴν Ἀλκίνου καὶ τὴν θεράπαιναν, ἐλαυνούσας ἐπὶ τοὺς πλυνούς. τοξεύοντα δὲ ἄνδρα Κενταύρους, τοὺς δὲ καὶ ἀπεκτονότα ἐξ αὐτῶν, δῆλα Ἡρακλέα τε τὸν τοξεύοντα καὶ Ἡρακλέους εἶναι τὸ ἔργον. τὸν μὲν δὴ τὴν λάρνακα {κατ}εἰργασμένον ὅστις ἦν, οὐδαμῶς ἡμῖν δυνατὰ ἦν συμβαλέσθαι· τὰ ἐπιγράμματα δὲ τὰ ἐπ´ αὐτῆς τάχα μέν που καὶ ἄλλος τις ἂν εἴη πεποιηκώς, τῆς δὲ ὑπονοίας τὸ πολὺ ἐς Εὔμηλον τὸν Κορίνθιον εἶχεν ἡμῖν, ἄλλων τε ἕνεκα καὶ τοῦ προσοδίου μάλιστα ἐποίησεν ἐς Δῆλον. [5,19] CHAPITRE XIX. Il me reste à décrire l'autre côté du coffre; c'est-à-dire, le quatrième, en prenant par la gauche. Vous voyez premièrement Borée, qui enlève Orithye : il a des queues de serpents en guise de pieds. Hercule combat contre Géryon, et l'on voit comme trois Géryons dans un même corps. Thésée qui suit, semble jouer de la lyre; Ariadne est à côté de lui et tient une couronne. Vous avez ensuite le combat d'Achille et de Memnon; ces deux héros ont leurs propres mères pour témoins de leur valeur. Celui qui suit c'est Mélanion: près de lui est Atalante, qui tient un faon. Hector et Ajax, après s'être défiés, en viennent aux mains; la Discorde se fait voir au milieu d'eux, et la figure en est hideuse. C'est cette Discorde que Calyphon de Samos a copiée lorsque dans le temple de Diane à Ephèse, il a voulu peindre le combat des Grecs auprès de leurs vaisseaux. Ensuite sont représentés les Dioscures l'un de ces frères n'a point encore de barbe ; Hélène est au milieu d'eux, et à ses pieds, Ethra, fille de Pitthéüs en habit de deuil. L'inscription est telle : "Hélène avec Ethra d'Athènes ramenée". Iphidamas, fils d'Anténor est couché par terre, et Coon, pour le venger, se bat contre Agamemnon. La Terreur est figurée par une tête de lion sur le bouclier dece prince. On lit deux inscriptions, dont l'une est ainsi conçue : "Coon venge la mort du brave Iphidamas." Et l'autre sur le bouclier d 'Agamemnon est en ces termes : "Le ferme appui des Grecs et l'effroi des mortels." A droite on voit Mercure qui présente les trois déesses à Paris, fils de Priam, pour être jugées sur leur beauté, et c'est ce que dit l'inscription. Diane vient après, tenant un léopard d'une main et un lion de l'autre; elle a des ailes aux épaules, et je n'en devine pas la raison. La peinture suivante représente Cassandre embrassant la statue de Minerve, et Ajax qui l'en arrache; voici l'inscription : "Cassandre implore en vain les secours de Minerve." Vous distinguez. ensuite les malheureux fils d'OEdipe ; on voit Polynice tombé sur ses genoux et son frère Etéocle qui lui met le pied sur la gorge; Derrière Polynice est une femme qui à ses dents aiguisées, et à ses ongles crochus paraît un monstre cruel. L'inscription dit que c'est la Mort, cette parque impitoyable, pour faire entendre que Polynice cède à la force de son destin, et qu'Etéocle est justement puni. Enfin vous voyez Bacchus couché tout de son long dans une grotte : il a de la barbe au menton ; il tient une coupe d'or à la main, et une Iongue tunique lui descend jusqu'aux talons : des ceps de vigne, des pommiers et des grenadiers tapissent l'entrée de la grotte. Le dessus du coffre est sans aucune inscription; il faut deviner le dessein de l'ouvrier par la nature des sujets qu'il a traités. Le premier qui se présente c'est un homme et une femme couchés ensemble sur un lit dans un antre; on comprend aisément que s'est Ulysse et Circé; le nombre des femmes qui attendent leur maîtresse à la porte, et l'ouvrage qu'elles font, n'en laissent pas douter; car elles sont quatre, et leur occupation est telle qu'Homère la décrit. On voit ensuite un Centaure avec des pieds d'homme par devant, et des pieds de cheval par derrière. Près de lui sont des chars attelés, et des femmes dedans. Les chevaux sont ailés, et leurs aîles sont dorées. Une de ces femmes reçoit une armure de la main d'un homme. Il y a toute apparence que cela regarde la mort de Patrocle; car je croirais que ces femmes sont des Néréides, dont l'une, qui est Thétis, reçoit de Vulcain les armes qu'il avait fabriquées pour Achille. En effet, celui qui présente ces armes paraît n'être pas bien ferme sur ses pieds, et celui qui le suit a tout l'air d'un forgeron ; il tient même des tenailles. On peut aussi croire que Centaure n'est autre que Chiron, qui déjà passé d'une vie à l'autre et mis au nombre des dieux, vient donner quelque consolation à Achille. Pour les deux filles qui suivent portées sur une espèce de char par des mulets, et dont l'une tient les rênes, l'autre a un voile sur la tête, on croit que c'est Nausicaé, fille d' Alcinoüs qui va au lavoir avec une de ses femmes. Quant à celui qui décoche des flêches contre des Centaures, et qui en tue un grand nombre, on ne peut douter que ce ne soit Hercule, et l'un de ses travaux que l'on a voulu représenter. Au reste, je n'ai jamais pu savoir ni même deviner qui a fait ce coffre. Pour les inscriptions, je puis me tromper; mais je les crois d'Eumélus de Corinthe : j'en juge par plusieurs autres de ses ouvrages, et surtout par une hymne qu'il a faite pour le dieu de Délos.


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Dernière mise à jour : 21/04/2006