HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre IV

Chapitre 6

  Chapitre 6

[4,6] πρὶν δὲ συγγράφειν με τὸν πόλεμον καὶ ὁπόσα πολεμοῦσιν ἑκατέροις δαίμων παθεῖν δρᾶσαι παρεσκεύασε, διακρῖναί τι καὶ ἡλικίας {ἔργα} πέρι ἠθέλησα ἀνδρὸς Μεσσηνίου. τὸν γὰρ πόλεμον τοῦτον γενόμενον μὲν Λακεδαιμονίων καὶ τῶν συμμάχων πρὸς Μεσσηνίους καὶ τοὺς ἐπικούρους, ὀνομασθέντα δὲ οὐκ ἀπὸ τῶν ἐπιστρατευσάντων ὥσπερ γε Μηδικὸς καὶ Πελοποννήσιος, Μεσσήνιον δὲ ἀπὸ τῶν συμφορῶν, καθὰ δὴ καὶ τὸν ἐπὶ Ἰλίῳ κληθῆναι Τρωικὸν καὶ οὐχ Ἑλληνικὸν ἐξενίκησεν, τοῦτον {γὰρ} τῶν Μεσσηνίων τὸν πόλεμον Ῥιανός τε ἐν τοῖς ἔπεσιν ἐποίησεν Βηναῖος καὶ Πριηνεὺς Μύρων· λόγοι δὲ πεζοὶ Μύρωνός ἐστιν συγγραφή. συνεχῶς μὲν δὴ τὰ πάντα ἐξ ἀρχῆς ἐς τοῦ πολέμου τὴν τελευτὴν οὐδετέρῳ διήνυσται· μέρος δὲ ἑκάτερος ἠρέσκετο, μὲν τῆς τε Ἀμφείας τὴν ἅλωσιν καὶ τὰ ἐφεξῆς συνέθηκεν οὐ πρόσω τῆς Ἀριστοδήμου τελευτῆς, Ῥιανὸς δὲ τοῦδε μὲν τοῦ πρώτου τῶν πολέμων οὐδὲ ἥψατο ἀρχήν· ὁπόσα δὲ χρόνῳ συνέβη τοῖς Μεσσηνίοις ἀποστᾶσιν ἀπὸ Λακεδαιμονίων, δὲ καὶ ταῦτα μὲν οὐ τὰ πάντα ἕγραψε, τῆς μάχης δὲ τὰ ὕστερα ἣν ἐμαχέσαντο ἐπὶ τῇ τάφρῳ τῇ καλουμένῃ Μεγάλῃ. ἄνδρα οὖν Μεσσήνιοντούτου γὰρ δὴ ἕνεκα τὸν πάντα ἐποιησάμην Ῥιανοῦ καὶ Μύρωνος λόγονἈριστομένην, ὃς καὶ πρῶτος καὶ μάλιστα τὸ Μεσσήνης ὄνομα ἐς ἀξίωμα προήγαγε, τοῦτον τὸν ἄνδρα ἐπεισήγαγε μὲν Πριηνεὺς ἐς τὴν συγγραφήν, Ῥιανῷ δὲ ἐν τοῖς ἔπεσιν οὐδὲν Ἀριστομένης ἐστὶν ἀφανέστερος Ἀχιλλεὺς ἐν Ἰλιάδι Ὁμήρῳ. διάφορα οὖν ἐπὶ τοσοῦτον εἰρηκότων, προσέσθαι μὲν τὸν ἕτερόν μοι τῶν λόγων καὶ οὐχ ἅμα ἀμφοτέρους ὑπελείπετο, Ῥιανὸς δέ μοι ποιῆσαι μᾶλλον ἐφαίνετο εἰκότα ἐς τὴν Ἀριστομένους ἡλικίαν· Μύρωνα δὲ ἐπί τε ἄλλοις καταμαθεῖν ἔστιν οὐ προορώμενον εἰ ψευδῆ τε καὶ οὐ πιθανὰ δόξει λέγειν καὶ οὐχ ἥκιστα ἐν τῇδε τῇ Μεσσηνίᾳ συγγραφῇ. πεποίηκε γὰρ ὡς ἀποκτείνειε Θεόπομπον τῶν Λακεδαιμονίων τὸν βασιλέα Ἀριστομένης ὀλίγον πρὸ τῆς Ἀριστοδήμου τελευτῆς· Θεόπομπον δὲ οὔτε μάχης γινομένης οὔτε ἄλλως προαποθανόντα ἴσμεν πρὶν διαπολεμηθῆναι τὸν πόλεμον. οὗτος δὲ Θεόπομπος· ἦν καὶ πέρας ἐπιθεὶς τῷ πολέμῳ· μαρτυρεῖ δέ μοι καὶ τὰ ἐλεγεῖα τῶν Τυρταίου λέγοντα ἡμετέρῳ βασιλῆι θεοῖσι φίλῳ Θεοπόμπῳ, ὃν διὰ Μεσσήνην εἵλομεν εὐρύχορον. τοίνυν Ἀριστομένης δόξῃ γε ἐμῇ γέγονεν ἐπὶ τοῦ πολέμου τοῦ ὑστέρου· καὶ τὰ ἐς αὐτόν, ἐπειδὰν ἐς τοῦτο λόγος ἀφίκηται, τηνικαῦτα ἐπέξειμι. οἱ δὲ Μεσσήνιοι τότε, ὡς τὰ περὶ τὴν Ἄμφειαν ἤκουον παρ´ αὐτῶν τῶν ἀποσωθέντων ἐκ τῆς ἁλώσεως, συνελέγοντο ἐς Στενύκληρον ἀπὸ τῶν πόλεων. ἀθροισθέντος δὲ ἐς ἐκκλησίαν τοῦ δήμου καὶ ἄλλοι τῶν ἐν τέλει καὶ τελευταῖος βασιλεὺς παρεκελεύετο μήτε τῆς Ἀμφείας καταπεπλῆχθαι τὴν πόρθησιν, ὡς τὸν πάντα ἤδη κεκριμένον δι´ αὐτῆς πόλεμον, μήτε ὡς τῆς σφετέρας κρείσσονα τῶν Λακεδαιμονίων δεδοικέναι τὴν παρασκευήν· μελέτην μὲν γὰρ ἐκείνοις τῶν πολεμικῶν ἐκ χρόνου πλείονος, σφίσι δὲ εἶναι τήν τε ἀνάγκην ἰσχυροτέραν ἀνδράσιν ἀγαθοῖς γίνεσθαι καὶ τὸ εὐμενέστερον ἔσεσθαι παρὰ τῶν θεῶν ἀμύνουσι τῇ οἰκείᾳ καὶ οὐκ ἀδικίας ἄρχουσιν. [4,6] CHAPITRE VI. Mais avant que d'aller plus loin, et que d'entrer dans le détail de tout ce que le démon et la discorde fit faire et souffrir aux uns et aux autres, je veux faire quelques recherches touchant un illustre Messénien, qui a joué un rôle considérable dans ces temps-là, et tâcher de savoir au juste et le temps où il vécu, et la part qu'il a eue à la guerre Messéniaque car cette guerre des Lacédémoniens et de leurs alliés contre les Messéniens, et contre ceux qui suivirent leur fortune, s'est ainsi appelée, non du nom des peuples qui l'entreprirent les premiers, comme- la guerre des Perses et la guerre du Péloponnèse ; mais à cause des malheurs qui ont accablé enfin les vaincus, comme l'usage a voulu que l'on dît la guerre de Troye par la même raison. Rhianus de Bene et Myron de Priène nous ont tonné une histoire de la guerre Messéniaque, le premier en vers, le second en prose ; mais ni l'un' ni l'autre ne se sont attachés à la suite des événements, ni n'ont prétendu faire une histoire complète ; chacun d'eux a seulement choisi le morceau qui lui plaisait davantage. Ainsi Myron a commencé son histoire à la prise d'Amphée, et y a compris tout ce qui s'est passé depuis cette fatale époque, jusqu'à la mort d'Aristudème. Rhianus, au contraire ne dit pas un mot de la première guerre et ne rapporte même qu'une partie de ce qui est arrivé depuis que les Messéniens eurent quitté l'alliance de Sparte; mais il nous apprend les suites du combat qui fut donné auprès de la grande fosse. Quant à ce grand. homme, Aristomène, pour l'amour de qui j'ai fait cette disgression, parce que c'est le premier qui a illustré le nom Messénien, Myron en parle seulement comme en passant dans son ouvrage, pendant que Rhianus le célèbre dans son poéme, comme Homère fait Achille dans le sien. Ces deux écrivains conviennent donc si peu ensemble, que je suis obligé non de les abandonner tous deux, mais de rejeter l'autorité de l'un ou de l'autre. Or, il me paraît que Rhianus a du moins mieux connu le temps auquel Aristomène a vécu ; car pour Myron, il ne s'est pas toujours mis en peine de dire des choses vraisemblables, ni de s'accorder avec lui-même, comme on en peut juger par ses autres écrits, mais surtout par son histoire de la guerre de Messène. Témoin ce qu'il a dit de Théopompe, roi de Sparte, qu'il fut tué par Aristomène, peu de temps avant qu'Aristodème mourut. Cependant, il est certain que Théopompe ne fut point tué dans un combat, et qu'il ne mourut même qu'après la guerre de Messène, puisque ce fut lui qui y mit fin; nous en avons une preuve dans ces vers de Tyrtée : "Tel fut Théopompus, héros chéri des dieux, Dont l'heureuse valeur triompha de Messène". Autant donc que j'en puis juger, Aristomène vivait au temps de la dernière guerre Messéniaque ; je raconterai ses grandes actions lorsque la suite de l'histoire m'aura conduit là. Dès que les Messéniens surent la prise d'Amphée, de la bouche même de ceux qui avaient échappé à la cruauté de l'ennemi, aussitôt ils accoururent de toutes parts au Stényclere, où le peuple ayant été convoqué, les principaux de la nation parlèrent tour-à-tour sur la conjoncture présente; ensuite le roi prit la parole, et rassura les esprits, en disant qu'il ne fallait pas juger des suites de la guerre par ce malheureux commercement, que les préparatifs des Lacédémoniens n'avaient rien qui l'étonnassent; qu'a la vérité ces peuples étaient plus aguerris que les Messéniens, mais que les Messéniens se trouvaient dans la nécessité indispensable de payer de leurs personnes, et de faire preuve de leur courage ; qu'enfin, leurs armes seraient plus favorisées des dieux, puisqu'ils n'étaient point les agresseurs, qu'ils ne faisaient que se défendre, et qu'on ne pouvait leur reprocher ni violence, ni injustice.


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Dernière mise à jour : 24/05/2006