HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VIII

Chapitre 69

  Chapitre 69

[8,69] Εἶτα ἑαυτοῦ μὴ ἀκούσας Κέλσος, τὰ ἀνακόλουθα εἰπόντος τῷ εἰ γὰρ τὸ αὐτό σοι ποιήσειαν ἅπαντες, φησίν· Οὐ μὲν δὴ τοῦτο φήσεις, ὡς, ἂν πεισθέντες σοι Ῥωμαῖοι καὶ τῶν νενομισμένων αὐτοῖς πρὸς θεούς τε καὶ ἀνθρώπους ἀμελήσαντες τὸν σὸν Ὕψιστον, ὅντινα βούλει, προσκαλέσωνται, καταβὰς ὑπερμαχεῖται αὐτῶν, καὶ οὐδεμιᾶς ἄλλης ἀλκῆς δεήσει. Καὶ γὰρ πρότερον αὐτὸς θεὸς τοῖς προσέχουσιν αὐτῷ ταῦτά τε καὶ πολὺ μείζω τούτων, ὡς ὑμεῖς φατε, ὑπισχνούμενος ὁρᾶτε ὅσα ὠφέλησεν ἐκείνους τε καὶ ὑμᾶς· ὧν τοῖς μὲν ἀντὶ τοῦ γῆς ἁπάσης εἶναι δεσπόταις οὐδ´ ὁποία τις βῶλος οὐδ´ ἑστία λείπεται, ὑμῶν δὲ κἂν πλανᾶταί τις ἔτι λανθάνων, ἀλλὰ ζητεῖται πρὸς θανάτου δίκην. Ἐπεὶ δὲ καθ´ ὑπόθεσιν ζητεῖ, εἰ πεισθέντες Ῥωμαῖοι τῷ Χριστιανῶν λόγῳ, τῶν πρὸς τοὺς νενομισμένους θεοὺς ἀμελήσαντες καὶ τῶν κατὰ τοὺς ἀνθρώπους προτέρων νόμων, τὸν Ὕψιστον σέβοιντο, τί ἂν ἀπαντήσαι· ἀκουέτω τί ἀρέσκει περὶ τούτων ἡμῖν. Φαμὲν ὅτι, εἴπερ, «ἂν δύο συμφωνῶσιν» ἐξ ἡμῶν «ἐπὶ τῆς γῆς περὶ παντὸς πράγματος, οὗ ἐὰν αἰτήσωνται γενήσεται αὐτοῖς παρὰ τοῦ ἐν τοῖς οὐρανοῖς πατρὸς» τῶν δικαίων· χαίρει γὰρ συμφωνίᾳ τῶν λογικῶν ζῴων θεὸς καὶ ἐκτρέπεται τὴν διαφωνίαν· τί χρὴ νομίζειν, εἰ μὴ μόνον ὡς νῦν πάνυ ὀλίγοι συμφωνοῖεν ἀλλὰ πᾶσα ὑπὸ Ῥωμαίων ἀρχή; Εὔξονται γὰρ τῷ καὶ πρότερον εἰπόντι πρὸς τοὺς Ἑβραίους καταδιωκομένους ὑπὸ Αἰγυπτίων λόγῳ· «Κύριος πολεμήσει ὑπὲρ ὑμῶν, καὶ ὑμεῖς σιγήσεσθε», καὶ μετὰ πάσης συμφωνίας εὐξάμενοι πολλῷ πλείονας δυνήσονται καταλῦσαι ἐχθροὺς ἐπιδιώκοντας, οὓς καθεῖλεν Μωϋσέως πρὸς τὸν θεὸν βοῶντος καὶ τῶν σὺν αὐτῷ εὐχή. δ´ ὑπέσχετο θεὸς τοῖς τηροῦσι τὸν νόμον εἰ μὴ γεγένηται, οὐ τῷ ψεύδεσθαι τὸν θεὸν οὐ γεγένηται ἀλλὰ τῷ ἐπὶ συνθήκαις γεγονέναι τὰς ἐπαγγελίας, ταῖς περὶ τοῦ τηρεῖν τὸν νόμον καὶ τὸν κατὰ τὸν νόμον βίον. Καὶ εἰ οὔτε βῶλος οὔθ´ ἑστία Ἰουδαίοις καταλείπεται τοῖς τὰς ἐπαγγελίας ἐπὶ συνθήκαις εἰληφόσιν, αἰτιατέον πᾶσαν μὲν αὐτῶν τὴν παρανομίαν ἐξαιρέτως δὲ τὴν κατὰ τοῦ Ἰησοῦ. [8,69] Celse ne s'aperçoit pas qu'il se contredit lui-même en ce qu il vient de poser. Si tous en faisaient autant que vous; lorsqu'il dit ensuite: Vous ne prétendrez pas que les Romains, embrassant votre créance et renonçant à tout ce dont ils se font des devoirs envers les dieux et envers les hommes, ils adressent leurs voeux à votre Dieu le Très-Haut ou comme il vous plaira, pour lui demander que descendant du ciel, il vienne combattre pour eux, mesurant qu'ils n'aient point besoin d'autres forces ; car ce même Dieu avait dès ci-devant, si l'on vous en croit, promis les mêmes choses et d'autres encore bien plus grandes à ceux qui s'attacheraient à lui. Cependant vous voyez quel bien il a fait et à ces premiers et à vous : ceux-là au lieu de devenir les maîtres du monde, n'ont pas même de reste un pouce de terre ou un coin de maison; et vous, si vous subsistez encore deux ou trois, errants et cachés, on vous cherche partout pour vous mener ou supplice. Puis donc qu'il demande ce qui arriverait, suppose que les Romains embrassassent le christianisme et que, renonçant aux lois anciennes qui règlent parmi eux ce qui concerne les dieux et les hommes, ils n'adorassent que le Dieu Très-Haut ; voici quelle est là-dessus notre pensée. Il nous est promis que : Si deux ou trois d'entre nous s'unissent ensemble sur la terre, quelque chose qu'ils demandent, elle leur sera accordée par le Père des justes qui est dans le ciel (Matth., XVIII, 19). Car Dieu se plaît à voir l'union et le concert des êtres raisonnables ; comme il lui déplaît qu'ils ne soient pas d'accord. Cela étant, que devrait-on croire, si non seulement un très petit nombre d'hommes, comme à présent s'unissaient ensemble, mais tous ceux généralement qui reconnaissent l'empire romain ? Ils adresseraient alors leurs vœux à celui qui fit autrefois porter cette parole aux Hébreux, poursuivis par les Égyptiens : Le Seigneur combattra pour vous pendant que vous demeurerez en repos (Exode, XIV, 14) : et les lui adressant avec un parfait accord, ils seraient capables de défaire un bien plus grand nombre d'ennemis, quelque pressés qu'ils en fussent, que n'en défit Moïse, par les vœux que lui et ceux qu'il conduisait firent à Dieu. Si ce que Dieu avait promis à ceux qui observeraient sa loi, n'a pas eu d'effet, ce n'est pas que Dieu ait manqué à sa promesse ; mais c'est que sa promesse était faite sous cette condition, qu'on observerait sa loi, et qu'on vivrait comme elle l'ordonne. De sorte que si les Juifs qui avaient reçu les promesses, sous une telle condition, n'ont pas à présent de reste un pouce de terre, ou un coin de maison, la cause en doit être rapportée à tous leurs crimes et particulièrement à celui qu'ils ont commis contre Jésus.


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Dernière mise à jour : 17/10/2008