HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VIII

Chapitre 21

  Chapitre 21

[8,21] Ἴδωμεν δὲ καὶ τὰ ἑξῆς Κέλσῳ λεγόμενα περὶ θεοῦ, καὶ ὡς προτρέπει ἡμᾶς ἐπὶ τὴν τῶν ὡς μὲν πρὸς ἀλήθειαν εἰδωλοθύτων χρῆσιν , ἵν´ οὕτως ὀνομάσω, δαιμονιοθύτων, ὡς δ´ αὐτὸς προσαγορεύσαι ἄν, ἅτε μὴ εἰδώς, τί τὸ ἀληθῶς ἱερόν, καὶ ποδαπαὶ αἱ παρὰ τούτῳ θυσίαι, ἱεροθύτων. δὲ λέγει, τοιαῦτά ἐστιν· γε μὴν θεὸς ἅπασι κοινός, ἀγαθός τε καὶ ἀπροσδεὴς καὶ ἔξω φθόνου· τί οὖν κωλύει τοὺς μάλιστα καθωσιωμένους αὐτῷ καὶ τῶν δημοτελῶν ἑορτῶν μεταλαμβάνειν; Οὐκ οἶδα δὲ τί φαντασθεὶς οἴεται ἀκολουθεῖν τῷ τὸν θεὸν εἶναι ἀγαθὸν καὶ ἀπροσδεῆ καὶ ἔξω φθόνου τὸ τοὺς καθωσιωμένους αὐτῷ μεταλαμβάνειν τῶν δημοτελῶν ἑορτῶν. Καί φημι ὅτι ἠκολούθει μὲν τῷ τὸν θεὸν εἶναι ἀγαθὸν καὶ ἀπροσδεῆ καὶ ἔξω φθόνου τὸ αὐτῶν τῶν δημοτελῶν μεταλαμβάνειν ἑορτῶν, εἰ ἀπεδείκνυτο ὅτι αἱ δημοτελεῖς ἑορταὶ οὐδὲν μὲν ἔχουσιν ἐσφαλμένον ἀπὸ δὲ τῆς περὶ θεοῦ θεωρίας ἐνομοθετήθησαν ὡς ἀκόλουθοι τῇ εἰς αὐτὸν θεραπείᾳ καὶ εὐσεβείᾳ. Εἰ μέντοι αἱ δημοτελεῖς μέχρι ὀνόματος ἑορταὶ μηδένα λόγον ἔχουσιν ἀποδεικτικόν, ὡς ἁρμόζουσαι τῇ εἰς τὸ θεῖον θεραπείᾳ, ἀλλ´ ἐλέγχοιντο οὖσαι ἀναπλάσματα τῶν ὅπως ποτὲ ἔτυχε διά τινας ἱστορίας ἀνθρωπικὰς ταῦτα νομοθετησάντων καὶ φυσιολογίας περὶ ὕδατος γῆς τῶν ἀπ´ αὐτῆς καρπῶν δοκούντων περιέχειν, δῆλον ὅτι οἱ τὸ θεῖον ἐξητασμένως σέβειν θέλοντες εὔλογόν τι πράττοιεν ἄν, μὴ μεταλαμβάνοντες τῶν δημοτελῶν ἑορτῶν. «Ἑορτὴ» γάρ, ὥς φησι τὶς καὶ τῶν ἑλληνικῶν σοφῶν καλῶς λέγων, «οὐδὲν ἄλλο ἐστὶν τὸ τὰ δέοντα πράττειν»· καὶ ἑορτάζει γε κατὰ ἀλήθειαν «τὰ δέοντα» πράττων, ἀεὶ εὐχόμενος, διὰ παντὸς θύων τὰς ἀναιμάκτους ἐν ταῖς πρὸς τὸ θεῖον εὐχαῖς θυσίας. Διὸ καὶ μεγαλοφυέστατά μοι δοκεῖ παρὰ τῷ Παύλῳ εἰρῆσθαι τό· «Ἡμέρας παρατηρεῖσθε καὶ μῆνας καὶ καιροὺς καὶ ἐνιαυτούς; Φοβοῦμαι ὑμᾶς μή πως εἰκῇ κεκοπίακα εἰς ὑμᾶς[8,21] Voyons encore ce que Celse ajoute ensuite en parlant de Dieu, et comme quoi il nous exhorte à recevoir l'usage des choses qui, dans la vérité, sont immolées aux idoles, ou, si vous le voulez ainsi, aux démons; bien que lui, qui proprement ne sait ce que c'est que la Divinité, ni de quelle nature sont les victimes qu'on doit lui immoler, n'ait garde de les nommer autrement que des choses immolées à la Divinité. Dieu, dit-il, pour nous y disposer, est le Dieu commun de tous les hommes ; il est bon ; il n'a besoin de rien ; il n'est pas capable d'envie : qu'est-ce donc qui empêche que ceux qui lui sont le plus particulièrement dévoués, ne prennent part aux fêtes publiques ? Je ne sais par quelle imagination il prétend qu'à cause que Dieu est bon, qu'il n'a besoin de rien, qu'il n'est pas capable d'envie, il faille que ceux qui lui sont dévoués prennent part aux fêtes publiques. J'avoue que la conséquence serait bonne, si l'on nous avait fait voir que les fêtes publiques n'ont rien de mauvais, et qu'elles ont été établies sur la vraie connaissance de Dieu, comme une suite du service religieux que nous lui devons. Mais si, dans ces fêtes publiques, qui ne sont des fêtes que de nom, il n'y a rien qui puisse nous persuader qu'elles s'accordent avec les devoirs de notre piété envers Dieu; si l'on justifie, au contraire, que ceux qui les ont instituées l'ont fait selon les rencontres qui leur ont donné lieu de les inventer, soit à l'occasion des aventures de quelques particuliers, soit en vue de quelques propriétés naturelles de l'eau, de la terre ou des fruits de nos campagnes, comme il y en a qui l'expliquent, il est évident que ceux qui veulent servir la Divinité d'une manière bien réglée, feraient quelque chose de contraire à la raison, s'ils prenaient part aux fêtes publiques. En effet comme l'a fort bien dit l'un des plus sages auteurs qu'ait produits la Grèce, "la fête ne consiste qu'a faire ce que l'on doit" (Thucyd. liv. 1) : et c'est la célébrer véritablement que de s'acquitter de son devoir, de prier sans cesse et d'offrir continuellement à Dieu, en l'invoquant, des victimes non sanglantes. C'est ce qui fait que je trouve quelque chose de grand et de noble au dernier point, dans ces paroles de Saint Paul : Vous observerez les jours, les mois, les saisons et les années: je crains bien pour vous que je n'aie travaillé en vain à votre égard (Gal, IV, 10 et 11)


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Dernière mise à jour : 17/10/2008