HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VIII

Chapitre 2

  Chapitre 2

[8,2] Ἐπηπόρησε δὲ ἐν τοῖς πρὸ τούτων πρὸς ἡμᾶς, διὰ τί δαίμονας οὐ θεραπεύομεν· καὶ πρὸς εἶπε περὶ δαιμόνων ἀπηντήσαμεν κατὰ τὸ φαινόμενον ἡμῖν βούλημα τοῦ θείου λόγου. Εἶθ´ ἑξῆς ἐκείνοις ἡμᾶς εἰσάγει λέγοντας πρὸς τὴν ἐπαπόρησιν αὐτοῦ, θέλοντος ἡμᾶς καὶ τοὺς δαίμονας θεραπεύειν, ὅτι οὐχ οἷόν τε «δουλεύειν» τὸν αὐτὸν πλείοσι «κυρίοις». Τοῦτο δ´ ὡς οἴεται, στάσεως εἶναι φωνὴν τῶν, ὡς αὐτὸς ὠνόμασεν, ἀποτειχιζόντων ἑαυτοὺς καὶ ἀπορρηγνύντων ἀπὸ τῶν λοιπῶν ἀνθρώπων. Νομίζει δὲ τοὺς τοῦτο λέγοντας τὸ ὅσον ἐφ´ ἑαυτοῖς ἀπομάττεσθαι τὸ σφέτερον πάθος εἰς τὸν θεόν. Διὸ καὶ ἐπὶ μὲν ἀνθρώπων χώραν ἔχειν οἴεται τὸν δουλεύοντά τινι μὴ ἂν εὐλόγως καὶ ἄλλῳ «δουλεύειν» ἀνθρώπῳ, ὡς βλαπτομένου τοῦ ἑτέρου ἀπὸ τῆς διαφόρου δουλείας, μηδὲ τὸν φθάσαντα συνομωμοκέναι τινὶ συνομνύειν καὶ ἑτέρῳ ὡς βλάπτοντα, καὶ λόγον ἔχειν τὸ μὴ δουλεύειν ἅμα διαφόροις ἥρωσι καὶ τοῖς τοιούτοις δαίμοσιν· ἐπὶ δὲ θεοῦ, πρὸς ὃν οὔτε βλάβη τις οὔτε λύπη φθάνει, ἄλογον νομίζει τὸ φυλάττεσθαι ὁμοίως τοῖς περὶ ἀνθρώπων καὶ ἡρώων καὶ τοιῶνδε δαιμόνων θεραπεύειν θεοὺς πλείονας. Φησὶ δὲ καὶ τὸν θεραπεύοντα θεοὺς πλείονας τῷ ἕν τι τῶν τοῦ μεγάλου θεραπεύειν φίλον καὶ ἐν τούτῳ ἐκείνῳ ποιεῖν καὶ προστίθησιν ὅτι οὐδ´ ἔξεστι τιμᾶσθαί τινι μὴ ἐξ ἐκείνου τοῦτο δέδοται. Διότι τιμῶν τις καὶ σέβων, φησί, τοὺς ἐκείνου πάντας οὐ λυπεῖ τὸν θεόν, οὗ πάντες εἰσίν. [8,2] Il nous demandait avec surprise, dans ce qui précède immédiatement, pourquoi nous ne servons pas les démons; mais à tout ce qu'il a dit des démons, nous avons opposé les lumières que nous avons puisées dans les saintes Écritures. Après cela, sur cette demande par laquelle il nous voulait porter à servir aussi les démons, il nous fait faire cette réponse : C'est qu'il n'est pas possible qu'un même homme serve plusieurs maîtres ; ce qui est, selon lui, une parole de sédition et qui sent les gens qui se cantonnent, comme il parle, pour rompre commerce avec les autres hommes. Il croit que ceux qui parlent ainsi, transportent autant qu'il dépend d'eux leurs propres faiblesses à Dieu. Il estime donc que quand il s'agit des hommes, il y a lieu de dire que l'on n'aurait pas raison de vouloir entreprendre d'en servir deux à la fois, parce que les services que l'on rendrait à l'un pourraient porter préjudice à l'autre, de sorte qu'un premier engagement doit empêcher que l'on n'en prenne un second; qu'ainsi encore l'on ne peut servir ensemble des héros différents ou d'autres pareils démons sans faire tort à quelqu'un d'eux. Mais à l'égard de Dieu qui est au-dessus de ce tort et de ce préjudice, il ne croit pas qu'il soit raisonnable d'en juger, comme des hommes, des héros et de ces autres démons, ni de faire difficulté de servir plusieurs dieux. Il dit que quand on sert plusieurs dieux en cela même qu'on rend ses services à ce qui appartient au grand Dieu, on fait quelque chose qui lui est agréable ; et il ajoute qu'il n'y en a aucun qui soit en droit de prétendre qu'on l'honore, s'il n'en a reçu le privilège du Dieu souverain, mais qu'aussi lorsqu'on rend de l'honneur et du respect à ceux qu'il avoue, il n'a garde de s'en offenser, lui de qui ils dépendent tous.


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Dernière mise à jour : 17/10/2008