| [7,48] Οἱ δ´ ὑπ´ αὐτῶν ἐπὶ ἰδιωτείᾳ ἐξουθενούμενοι καὶ
μωροὶ καὶ ἀνδράποδα εἶναι λεγόμενοι, κἂν μόνον πιστεύωσιν
ἑαυτοὺς τῷ θεῷ, παραδεξάμενοι τὴν τοῦ Ἰησοῦ διδασκαλίαν
τοσοῦτον ἀποδέουσιν ἀσελγείας καὶ ἀκαθαρσίας καὶ πάσης
τῆς ἐν συνουσίαις ἀσχημοσύνης, ὡς καὶ τρόπον τελείων
ἱερέων, πᾶσαν συνουσίαν ἀποστραφέντων, πολλοὺς αὐτῶν
παντελῶς καθαρεύειν, οὐ μόνον ἀπὸ πάσης μίξεως. Καὶ εἷς
μέν που παρ´ Ἀθηναίοις ἱεροφάντης, οὐδὲ πιστευόμενος
ἑαυτοῦ τὰς ἀρσενικὰς ὀρέξεις ὡς κύριος αὐτῶν εἶναι δυνάμενος
καὶ κρατεῖν αὐτῶν ἐς ὅσον βούλεται, κωνειασθεὶς τὰ ἄρσενα
μέρη καθαρὸς εἶναι νομίζεται πρὸς τὴν νενομισμένην
παρ´ Ἀθηναίοις ἁγιστείαν· ἔστι δ´ ἐν Χριστιανοῖς ἰδεῖν
ἄνδρας μὴ δεηθέντας κωνείου, ἵνα τὸ θεῖον καθαρῶς θεραπεύσωσιν, 
ἀλλ´ ἀρκουμένους λόγῳ ἀντὶ κωνείου, ὡς πᾶσαν
ἐπιθυμίαν ἀπὸ τῆς διανοίας αὐτῶν ἐξελάσαντες τὸ θεῖον
εὐχαῖς θεραπεύωσι. Παρ´ ἄλλοις δὲ νομιζομένοις εἶναι θεοῖς
παρθένοι πάνυ εὐαρίθμητοι, εἴτε ὑπὸ ἀνθρώπων φρουρούμεναι
εἴτε καὶ μή—οὐ γὰρ τοῦτο πρόκειται νῦν ἐξετάζειν—,
δοκοῦσι διατελεῖν ἐν τῇ διὰ τὴν εἰς τὸ θεῖον τιμὴν καθαρότητι· 
ἐν δὲ Χριστιανοῖς οὐ διὰ τὰς παρ´ ἀνθρώποις τιμάς,
οὐ διὰ μισθοὺς καὶ ἀργύρια οὐδὲ διὰ δοξάριον ἀσκοῦσι τὴν
παντελῆ παρθενίαν, καὶ ὡς «ἐδοκίμασαν τὸν θεὸν ἔχειν ἐν
ἐπιγνώσει», τηροῦνται ὑπὸ τοῦ θεοῦ ἐν δοκίμῳ νῷ καὶ τῷ 
«ποιεῖν τὰ» «καθήκοντα», πληρούμεναι πάσης δικαιοσύνης 
καὶ ἀγαθότητος.
 | [7,48] Mais ceux 
dont ils méprisent si fort la simplicité, qu'ils les traitent de fous et 
de misérables, ceux-là ne se sont pas plutôt remis entre les mains 
de Dieu en recevant la doctrine de Jésus, que, bien loin de se 
souiller dans les impuretés et dans les ordures, et dans toutes les 
voluptés déshonnêtes de l'amour, on en voit plusieurs qui, comme 
des sacrificateurs parfaits, pour qui tous les plaisirs de cette nature 
n'ont aucune amorce, se conservent entièrement purs en eux-mêmes, 
non contents de s'abstenir de l'acte. Les Athéniens ont leur 
Hiérophante qui, n'osant se fier à lui-même, ni se promettre de 
pouvoir si bien modérer l'ardeur de ses désirs, qu'il en soit toujours 
le maître, les amortit jusque dans leur source par l'usage de la 
ciguë ; et qui, dans cet état, est estimé assez pur pour faire le 
service public de la religion établie par les lois d'Athènes. Mais il 
s'en voit, parmi les chrétiens, et il ne s'y en voit pas pour un, qui 
n'ont pas besoin de ciguë pour servir Dieu, purement, et à qui il ne 
faut point d'autre remède que sa parole, pour bannir de leur cœur 
toutes les mauvaises pensées, afin qu'ils puissent présenter leurs 
voeux à la Divinité. Auprès des autres dieux, qui ne le sont que de 
nom, il y a quelques vierges, en très petit nombre, qui étant 
gardées par des hommes ou ne l'étant point, car ce n'est pas de 
cela qu'il s'agit maintenant, semblent vivre dans une pureté 
constante en l'honneur de la Divinité qu'elles servent. Mais ceux 
d'entre les chrétiens qui gardent une virginité perpétuelle, ne le font 
ni pour des honneurs mondains, ni pour des intérêts d'avarice ou de 
vaine gloire, ni en vue de quelque autre récompense. Et comme ils 
font leur plaisir d'avoir la connaissance de Dieu, Dieu les conserve 
aussi dans cet esprit qui lui plait, afin qu'ils fassent ce qui est 
conforme a la raison, étant tout remplis de justice et de bonté 
(Rom., I, 28, 29). 
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