[7,47] Μαρτυροῦνται γοῦν ὑπὸ τοῦ θείου λόγου οἱ τὰ παρὰ
τῷ Κέλσῳ ἐκκείμενα καταλαβόντες καὶ κατὰ τὰ δόγματα
ταῦτα φιλοσοφεῖν ἐπαγγελλόμενοι ὅτι «γνόντες τὸν θεὸν
οὐχ ὡς θεὸν ἐδόξασαν ἢ εὐχαρίστησαν, ἀλλ´ ἐματαιώθησαν
ἐν τοῖς διαλογισμοῖς αὐτῶν, καὶ ἐσκοτίσθη» μετὰ τὸ
τηλικοῦτο φῶς τῆς περὶ ὧν ἐφανέρωσεν αὐτοῖς ὁ θεὸς
γνώσεως «ἡ» ἐπειγομένη «ἀσύνετος αὐτῶν καρδία».
Ἔστι γοῦν ἰδεῖν, τίνα τρόπον οἱ «φάσκοντες εἶναι σοφοὶ»
μεγάλης μωρίας δείγματα ἐμφαίνουσιν, ὅτε μετὰ τοὺς τηλικούτους
ἐν ταῖς διατριβαῖς περὶ θεοῦ καὶ τῶν νοητῶν λόγους
«ἠλλάξαντο τὴν δόξαν τοῦ ἀφθάρτου θεοῦ ἐν ὁμοιώματι
εἰκόνος φθαρτοῦ ἀνθρώπου καὶ πετεινῶν καὶ τετραπόδων
καὶ ἑρπετῶν». Διὸ καὶ αὐτοὶ μὲν καταλειφθέντες ὑπὸ τῆς
προνοίας ὡς οὐκ ἀξίως βιώσαντες τῶν φανερωθέντων
αὐτοῖς ὑπὸ τοῦ θεοῦ ἐγκαλινδοῦνται «ταῖς ἐπιθυμίαις τῶν
καρδιῶν αὐτῶν εἰς ἀκαθαρσίαν», καὶ ἀτιμάζεται «αὐτῶν
τὰ σώματα» ἐν ἀσχημοσύναις καὶ ἀκολασίαις, ἀνθ´ ὧν
ἀντήλλαξαν «τὴν ἀλήθειαν τοῦ θεοῦ ἐν τῷ ψεύδει, καὶ
ἐσεβάσθησαν καὶ ἐλάτρευσαν τῇ κτίσει παρὰ τὸν κτίσαντα».
| [7,47] Car l'Écriture sainte témoigne de ceux qui ont
acquis la science de ces choses dont Celse nous parle, de ceux, dis-je,
qui font profession d'une philosophie fondée sur ces principes;
qu'ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui
ont point rendu grâces, mais qu'ils se sont laissé aller à leurs vains
raisonnements (Ibid., 21), et que, malgré la grande lumière des
connaissances dont Dieu les avait éclairés, leur cœur sans
intelligence s'est précipite de lui-même dans les ténèbres. Aussi
voit-on que des gens, qui voulaient passer pour si sages (Rom. I, 22 ),
ont donne des marques d'une extrême folie lorsqu'après avoir
fait tant de beaux raisonnements dans leurs écoles, sur la Divinité
et sur les êtres intelligibles, ils ont changé la gloire du Dieu
incorruptible en des représentations et en des images d'hommes
corruptibles, d'oiseaux, de bêtes à quatre pieds et de serpents (Ibid., 23 ).
Comme donc ils n'ont pas vécu d'une manière digne des
connaissances qu'il avaient reçues de Dieu, sa Providence les
abandonnant à eux-mêmes, ils se sont laissé emporter aux désirs
de leur cœur, pour se plonger dans l'impureté ( Ibid., 24 ), et ils ont
déshonoré leur corps par toutes sortes d'ordures et d'infamies,
après avoir changé, comme ils avalent fait, la vérité de Dieu en des
faussetés, et avoir rendu leurs services et leurs hommages aux
créatures, au lieu de les rendre au Créateur (Ibid., 25).
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