HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VII

Chapitre 26

  Chapitre 26

[7,26] Εἰ δὲ χρὴ κἂν ὀλίγα περὶ τῆς διαφόρου πολιτείας εἰπεῖν, ἥντινα Ἰουδαῖοι κατὰ Μωϋσέα πρότερον ἐπολιτεύοντο, καὶ ἣν Χριστιανοὶ νῦν κατὰ τὴν Ἰησοῦ διδασκαλίαν βούλονται κατορθοῦν, φήσομεν ὅτι οὔτε τῇ κλήσει τῶν ἐθνῶν ἥρμοζε κατὰ τὸν Μωϋσέως ὡς πρὸς τὸ γράμμα πολιτεύεσθαι νόμον, ὑπὸ Ῥωμαίοις τεταγμένων, οὔτε τοῖς πάλαι Ἰουδαίοις οἷόν τ´ ἦν τὸ σύστημα τῆς πολιτείας ἔχειν ἀκαθαίρετον, εἰ καθ´ ὑπόθεσιν τῇ κατὰ τὸ εὐαγγέλιον πολιτείᾳ ἐπείθοντο. Ἀναιρέσει μὲν γὰρ πολεμίων τῶν παρὰ τὸν νόμον πεποιηκότων καὶ ἀξίων κριθέντων τῆς διὰ πυρὸς λίθων ἀναιρέσεως οὐχ οἷόν τ´ ἦν Χριστιανοὺς χρῆσθαι κατὰ τὸν Μωϋσέως νόμον, εἴ γε οὐδ´ οἱ Ἰουδαῖοι θέλοντες κατ´ ἐκείνων δύνανται ταῦτα, ὡς νόμος προσέταξεν, ἐπιτελεῖν. Πάλιν τε αὖ ἐὰν ἀνέλῃς ἀπὸ τῶν τότε Ἰουδαίων, σύστημα ἴδιον πολιτείας καὶ χώρας ἐχόντων, τὸ ἐπεξιέναι τοῖς πολεμίοις καὶ στρατεύεσθαι ὑπὲρ τῶν πατρίων καὶ ἀναιρεῖν ὅπως ποτὲ κολάζειν τοὺς μοιχεύσαντας φονεύσαντας τι τῶν τοιούτοις παραπλησίων πεποιηκότας, οὐδὲν λείπεται τὸ ἄρδην αὐτοὺς ἀθρόους ἀθρόως ἀπολέσθαι, ἐπιτιθεμένων τῶν πολεμίων τῷ ἔθνει, ὡς ὑπὸ τοῦ ἰδίου νόμου ἐκνενευρισμένων καὶ κωλυομένων ἀμύνεσθαι τοὺς πολεμίους. Καὶ μὴ βουλομένη γε πάλαι μὲν τὸν νόμον δεδωκυῖα πρόνοια νῦν δὲ τὸ Ἰησοῦ Χριστοῦ εὐαγγέλιον κρατεῖν ἔτι τὰ Ἰουδαίων καθεῖλεν αὐτῶν τὴν πόλιν καὶ τὸν ναὸν καὶ τὴν παρὰ τῷ ναῷ διὰ θυσιῶν καὶ τῆς ἀναγεγραμμένης λατρείας θεραπείαν τοῦ θεοῦ. Ὥσπερ δ´ ἐκεῖνα μὴ βουλομένη ἐπιτελεῖσθαι ἔτι καθεῖλε, τὸν τρόπον τὸν αὐτὸν τὰ Χριστιανῶν ηὔξησε καὶ ὁσημέραι εἰς πλῆθος ἤδη δὲ καὶ παρρησίαν ἐπιδέδωκε, καίτοι γε μυρίων ὅσων κωλυμάτων γενομένων πρὸς τὸ μὴ ἐπισπαρῆναι τὴν Ἰησοῦ διδασκαλίαν τῇ οἰκουμένῃ. Ἀλλ´ ἐπεὶ θεὸς ἦν βουλόμενος καὶ τοὺς ἀπὸ τῶν ἐθνῶν ὠφεληθῆναι διὰ τῆς Ἰησοῦ τοῦ Χριστοῦ διδασκαλίας, πᾶσα μὲν ἀνθρωπίνη βουλὴ κατὰ Χριστιανῶν καθῃρέθη, ὅσῳ δ´ αὐτοὺς ἐταπείνουν βασιλεῖς καὶ ἐθνῶν ἡγούμενοι καὶ δῆμοι πανταχοῦ, τοσούτῳ πλείους ἐγίνοντο «καὶ κατίσχυον σφόδρα σφόδρα». [7,26] S'il faut pourtant dire un mot de la différence qui se trouve entre les lois civiles que Moïse donna autrefois aux Juifs, et celles sous lesquelles les chrétiens veulent maintenant vivre, suivant la réformation que Jésus y a faite nous remarquerons que dans la vocation des Gentils il n'était pas possible qu'étant assujettis aux Romains, ils se gouvernassent selon la loi de Moïse prise à la lettre; et qu'il ne se pouvait pas non plus que les Juifs conservassent leur premier état politique sans altération, supposé qu'ils dussent un jour recevoir les maximes de l'Évangile; car il ne serait pas permis aux chrétiens de tuer leurs ennemis, ni de condamner au feu ou de lapider, comme Moïse l'ordonne, ceux qui, ayant violé sa loi, seraient pour cela jugés dignes de ces supplices, puisque les Juifs eux-mêmes, quelqu'altachés qu'ils soient à leur loi, n'ont pas à présent la liberté de l'observer en de pareilles rencontres. Mais pour les anciens Juifs, qui avaient leur gouvernement et leur pays à part, vouloir leur ôter le droit de faire la guerre à leurs ennemis, de combattre pour leur patrie, et de punir, soit de mort, ou autrement, les adultères, les meurtriers, et tous ceux qui commettaient des crimes semblables, c'eût été les exposer sans ressource à une entière et soudaine destruction, donnant lieu à leurs ennemis de venir fondre sur eux comme sur des gens à qui leur propre loi liait les mains et qu'elle empêchait de se défendre. Aussi quand la même Providence, qui avait autrefois donné la loi, et qui depuis a établi l'Évangile de Jésus-Christ, n'a pas voulu que l'état des Juifs subsistât, elle a détruit leur ville et leur temple; elle a aboli le culte qui se rendait à Dieu dans ce temple par l'immolation des victimes et par les autres cérémonies qu'il avait prescrites. Et, comme elle a détruit ces choses, qu'elle ne voulait plus qu'ils eussent de lieu, elle avance, au contraire, et elle étend tous les jours le christianisme : jusque-là qu'on le prêche déjà partout avec hardiesse, malgré le nombre infini d'obstacles qui s'opposent à son établissement dans le monde; car comme c'est Dieu qui a voulu faire aussi part aux Gentils de la doctrine salutaire de Jésus-Christ,. tous les desseins des hommes contre les chrétiens ont été confondus; de sorte que plus les rois et les grands de la terre les ont maltraités, et plus les peuples se sont élevés contre eux de toutes parts, plus ils se sont accrus et fortifiés.


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Dernière mise à jour : 21/11/2008