[7,27] Ἑξῆς δὲ τούτοις ὁ Κέλσος διὰ πλειόνων τὰ μὴ λεγόμενα
ὑφ´ ἡμῶν τιθεὶς ὡς λεγόμενα ὑφ´ ἡμῶν περὶ τοῦ θεοῦ, ὡς
σώματος τῇ φύσει τυγχάνοντος καὶ ἀνθρωποειδοῦς σώματος,
ἀνατρέπειν ἐθέλει τὰ μὴ τεθειμένα ὑφ´ ἡμῶν, ἅπερ περισσὸν
παραθέσθαι ἢ τὴν ἀνατροπὴν αὐτῶν. Εἰ μὲν γὰρ ἃ λέγει
ἡμᾶς φάσκειν περὶ θεοῦ ἐλέγομεν, καὶ πρὸς αὐτὰ ἵστατο,
ἀναγκαῖον ἦν ἡμῖν τὸ τιθέναι τὰς λέξεις αὐτοῦ καὶ κατασκευάζειν
μὲν τὰ ἡμέτερα λύειν δὲ τὰ ἐκείνου· εἰ δ´ ἑαυτῷ
συνείρει ἃ ἤτοι ἀπ´ οὐδενὸς ἤκουσεν ἤ, ἵνα καὶ δοθῇ ὅτι
ἤκουσεν, ἀπό τινων ἁπλῶν καὶ ἀκεραίων καὶ μὴ εἰδότων
τὸ τοῦ λόγου βούλημα, οὐ χρὴ ἡμᾶς τευτάζειν περὶ τὰ μὴ
ἀναγκαῖα. Σαφῶς γὰρ ἀσώματόν φασιν οἱ λόγοι τὸν θεόν·
διὸ καὶ «θεὸν οὐδεὶς ἑώρακε πώποτε», καὶ «εἰκὼν»
λέγεται εἶναι «τοῦ ἀοράτου θεοῦ ὁ πρωτότοκος πάσης
κτίσεως», ὡς εἰ ἔλεγεν ἀσωμάτου. Μετρίως δ´ ἐν τοῖς
πρὸ τούτων καὶ περὶ θεοῦ διειλήφαμεν ἐξετάζοντες, πῶς
νοοῦμεν τὸ «Πνεῦμα ὁ θεός, καὶ τοὺς προσκυνοῦντας
αὐτὸν ἐν πνεύματι καὶ ἀληθείᾳ δεῖ προσκυνεῖν».
| [7,27] Après cela, Celse emploie beaucoup de paroles à rapporter des
sentiments qu'il nous attribue, et que nous n'avons pourtant pas,
touchant la Divinité, comme si nous la croyions d'une nature
corporelle, lui donnant un corps semblable au nôtre. Ce qu'il
entreprend de réfuter, mais qui ne nous regarde point. Il serait
donc inutile de transcrire ici et le dogme et la réfutation qu'en fait
Celse. En effet, si nous avions de Dieu les pensées qu'il nous
attribue et qu'il combat, nous serions obligés de rapporter ses
paroles, d'établir notre sentiment, et de résoudre ses objections.
Mais si ce qu'il avance sont des choses inventées, qu'il n'a jamais
entendu dire à qui que ce soit, ou qu'il n'a entendu dire, posé qu'on
lui accorde cela, qu'à des personnes simples et grossières qui
n'entrent pas dans le sens de l'Écriture, il n'est pas juste que nous
nous donnions une peine non nécessaire; car l'Écriture parle
manifestement de Dieu comme d'un être sans corps. A cause de
quoi il est dit que nul homme n'a jamais vu Dieu ( Jean. I, 18) ; et
le premier né de toutes les créatures est nommé l'image du Dieu
invisible (Col., I, 15J; comme qui dirait incorporel. Au reste, nous
avons ci-dessus dit quelque chose de la nature de Dieu, lorsque
nous avons examiné comment se doivent entendre ces paroles :
Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit
et en vérité (Jean, IV, 24).
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