| [7,25] Ὁ μὲν οὖν Κέλσος, μὴ ἀντιπαραθεὶς τὰ δοκοῦντα
ἐναντία ἀπὸ τοῦ νόμου τοῖς ἀπὸ τοῦ εὐαγγελίου, φησὶ καὶ
τό· Τῷ δ´ ἅπαξ τυπτήσαντι παρέχειν καὶ αὖθις τύπτειν.
Ἡμεῖς δ´ ἐροῦμεν εἰδέναι μὲν καὶ τὸ «Ὀφθαλμὸν ἀντὶ
ὀφθαλμοῦ καὶ ὀδόντα ἀντὶ ὀδόντος» εἰρημένον τοῖς πάλαι
ἀνεγνωκέναι δὲ καὶ τὸ «Ἐγὼ δὲ λέγω ὑμῖν»· «τῷ
τύπτοντί σε εἰς τὴν σιαγόνα παρέχειν καὶ τὴν ἄλλην.»
Ἀλλ´ ἐπεὶ περιηχηθεὶς οἶμαι ὁ Κέλσος ἀπὸ τῶν διαιρούντων
τὴν κατὰ τὸ εὐαγγέλιον θεότητα ἐκ τῆς νομικῆς θεότητος
τὰ τοιαῦτα τίθησι, λεκτέον πρὸς τὸν λόγον αὐτοῦ ὅτι οἶδε
καὶ τὰ παλαιὰ γράμματα  τὸ  «Τῷ τύπτοντί σε εἰς τὴν
δεξιὰν σιαγόνα πάρεχε καὶ τὴν ἄλλην». Ἐν γοῦν τοῖς
Ἱερεμίου Θρήνοις γέγραπται· «Ἀγαθὸν ἀνδρί, ὅταν ἄρῃ
ζυγὸν ἐν νεότητι αὐτοῦ, καθήσεται κατὰ μόνας καὶ σιωπήσεται, 
ὅτι ἦρεν ἐφ´ ἑαυτῷ. Δώσει τῷ παίοντι αὐτὸν διαγόνα,
καὶ χορτασθήσεται ὀνειδισμῶν.» Οὐκ ἀντιδιατάσσεται οὖν
τὸ εὐαγγέλιον τῷ τοῦ νόμου θεῷ οὐδὲ περὶ τῆς κατὰ τὸ 
ῥητὸν κατὰ κόρρης πληγῆς· οὐδ´ ὁπότερος ψεύδεται, οὔτε
Μωϋσῆς οὔτε Ἰησοῦς, οὐδ´ ὁ πατὴρ τὸν Ἰησοῦν πέμπων
ἐπελάθετο, τίνα Μωϋσεῖ διετάξατο· ἀλλ´ οὐδὲ καταγνοὺς
τῶν ἰδίων νόμων μετέγνω καὶ τὸν ἄγγελον ἐπὶ τοῖς ἐναντίοις
ἀποστέλλει.
 | [7,25] Celse 
allègue encore de l'Évangile, que si l'on vous donne un coup, il faut 
se présenter pour en recevoir un autre; mais il ne rapporte point 
avec ces paroles celles de la loi qu'il prétend y être contraires. Pour 
nous, nous savons bien qu'il a été dit aux anciens, oeil pour œil, et 
dent pour dent (Exode, XXI, 24); et nous n'ignorons pas non plus 
ce précepte : je vous dis moi, que si quelqu'un vous frappe sur une 
joue vous lui présentiez encore l'autre (Matth., V, 39, et Luc, VI, 29). 
Mais comme il y a lieu de croire que Celse ne fonde les difficultés 
qu'il nous fait que sur ce qu'il a entendu dire à ceux qui veulent que 
le Dieu de l'Évangile soit différent du Dieu de la loi, il lui faut 
répondre que ce n'est pas un devoir inconnu aux anciennes 
Écritures de présenter la joue gauche à celui qui vous a déjà frappé 
sur la droite. En effet, nous lisons dans les Lamentations de Jérémie 
: il est bon d'avoir porté le joug dès sa jeunesse. Celui qui s'en est 
chargé saura se tenir assis à part sans rien dire. Il présentera la 
joue à celui qui le frappe : il sera rassasié d'opprobres. (Lament., 
Ill, 27, 28, 30). Le Dieu de l'Évangile n'établit donc point des 
maximes opposées à celles du Dieu de la loi, quand on voudrait 
prendre à la lettre ce qui est dit du soufflet. Jésus ni Moïse n'ont 
menti ni l'un ni l'autre. Le père, en envoyant Jésus, n'a point oublié 
les ordres qu'il avait donnés à Moïse. Il n'a point changé de pensée 
et il n'a point condamné ses propres lois, donnant à ce nouvel 
envoyé des instructions toutes contraires. 
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