HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VII

Chapitre 23

  Chapitre 23

[7,23] Σαφῆ μὲν οὖν καὶ ἐκ τούτων, πῶς Ἰησοῦς «Ναζωραῖος» ἄνθρωπος οὐκ ἀντινομοθετεῖ τοῖς περὶ πλούτου καὶ τῶν ἐξισταμένων εἰρημένοις περὶ τοῦ δύσκολον εἶναι πλούσιον εἰσέρχεσθαι εἰς τὴν τοῦ θεοῦ βασιλείαν εἴτε πλούσιόν τις λαμβάνει ἁπλούστερον τὸν ὑπὸ πλούτου περισπώμενον καὶ ὡς ὑπὸ ἀκάνθης αὐτοῦ ἐμποδιζόμενον φέρειν τοὺς τοῦ λόγου καρποὺς εἴτε καὶ τὸν ἐν τοῖς ψευδέσι δόγμασι πλουτοῦντα, περὶ οὗ ἐν Παροιμίαις γέγραπται· «Κρείσσων πτωχὸς δίκαιος πλούσιος ψεύστηςΕἰκὸς δὲ ἀπὸ τοῦ « θέλων ἐν ὑμῖν εἶναι πρῶτος ἔστω πάντων διάκονος» καὶ «Οἱ ἄρχοντες τῶν ἐθνῶν κατακυριεύουσιν αὐτῶν» καὶ «Οἱ ἐξουσιάζοντες ἐν αὐτοῖς εὐεργέται καλοῦνται» εἰληφέναι τὸν Κέλσον ὅτι Ἰησοῦς φιλαρχίαν ἐκώλυεν, ἥντινα οὐκ ἐναντίαν εἶναι νομιστέον τοῦ «Ἄρξεις σὺ ἐθνῶν πολλῶν, σοῦ δὲ οὐκ ἄρξουσι», μάλιστα διὰ τὰ ἀποδεδομένα εἰς τὴν λέξιν. Ἑξῆς δὲ τούτοις παραρρίπτει περὶ τῆς σοφίας Κέλσος, οἰόμενος τὸν Ἰησοῦν διδάσκειν μὴ παριτητὸν εἶναι πρὸς τὸν πατέρα τῷ σοφῷ. Εἴπωμεν δὲ πρὸς αὐτόν· ποίῳ σοφῷ; Εἰ μὲν γὰρ τούτῳ, ὃς πεποίωται κατὰ τὴν λεγομένην σοφίαν «τοῦ κόσμου τούτου», οὖσαν μωρίαν «παρὰ τῷ θεῷ», καὶ ἡμεῖς φήσομεν μὴ παριτητὸν εἶναι πρὸς τὸν πατέρα τῷ οὕτως σοφῷ· εἰ δὲ σοφίαν τις νοήσαι τὸν Χριστόν, ἐπεὶ Χριστός ἐστι θεοῦ δύναμις καὶ θεοῦ σοφία, οὐ μόνον παριτητὸν πρὸς τὸν πατέρα τῷ οὕτως σοφῷ λέγομεν εἶναι, ἀλλὰ καὶ πολλῷ τῶν μὴ τοιούτων διαφέρειν τὸν κεκοσμημένον χαρίσματί φαμεν λόγῳ «σοφίας» καλουμένῳ, διὰ τοῦ πνεύματος διδομένῳ. [7,23] Il paraît de là que Jésus, cet homme Nazaréen, n'a point établi des lois tout opposées à ce que nous venons de dire des richesses et des autres choses qui ont été expliquées, lorsqu'il a enseigné, qu'il est difficile qu'un riche entre dans le royaume de Dieu (Matth., XIX, 23) : soit qu'on prenne le mot de riche dans son sens le plus simple pour un homme qui se laisse posséder par des richesses, dont les soins, comme autant d'épines (Ibid., XIII, 22 ), l'empêchent de porter les fruits de la piété, ou qu'on l'entende d'un homme riche en faux dogmes, tel que celui duquel il est dit dans les Proverbes : Un pauvre juste vaut mieux qu'un riche menteur (Prov.. XXVIII, 6). Ce que Celse dit après cela, que Jésus défend à ses disciples d'aimer les charges, est sans doute pris de ce qu'il leur disait : Que celui qui voudra être le premier d'entre vous, soit le serviteur de tous (Matth., X, 44) ; et ailleurs ceux qui ont l'autorité parmi les nations, les traitent avec empire ( Ibid., XX, 25 ) : et encore, ceux qui les dominent en sont appelés les bienfaiteurs (Luc, XXII, 25). Mais on ne doit pas croire que sa défense soit contraire à cette promesse: Tu régneras sur beaucoup de nations et elles ne régneront point sur toi (Deut., XV, 6); surtout après ce que nous avons dit là-dessus. Celse ensuite laisse glisser un mot touchant la sagesse, s'imaginant que Jésus ait enseigné que l'accès auprès de son Père est fermé au sage. Mais nous demanderons de quel sage il veut parler. Car s'il entend celui qui est sage de la sagesse de ce monde, laquelle est une folie devant Dieu (I Cor., III, 19), nous dirons comme lui, que l'accès auprès du Père est fermé à ce sage-là. Mais si par la sagesse dont il parle il faut entendre Jésus-Christ, qui est la force et la sagesse de Dieu ( I Cor., I, 24 ), nous disons que bien loin que l'accès auprès du Père soit fermé à un tel sage, celui dont l'âme est ornée et les discours remplis de celle sagesse (Ibid., XII, 8) qui est un don du Saint-Esprit, a beaucoup d'avantage sur celui qui n'en a pas reçu la même grâce.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 21/11/2008