HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

Chapitre 72

  Chapitre 72

[3,72] Εἶτα ὡς ἐκ προσώπου τοῦ διδάσκοντος τὸν ἡμέτερον λόγον τοιαῦτά φησιν· Οἱ σοφοὶ γὰρ ἀποτρέπονται τὰ ὑφ´ ἡμῶν λεγόμενα, ὑπὸ τῆς σοφίας πλανώμενοι καὶ παραποδιζόμενοι. Φήσομεν οὖν καὶ πρὸς τοῦτο ὅτι, εἴπερ σοφία ἐπιστήμη «θείων» ἐστὶ «καὶ ἀνθρωπίνων» πραγμάτων καὶ τῶν τούτων αἰτίων , ὡς θεῖος λόγος ὁρίζεται, «Ἀτμὶς» «τῆς τοῦ θεοῦ δυνάμεως καὶ ἀπόρροια τῆς τοῦ παντοκράτορος δόξης εἰλικρινὴς» καὶ «ἀπαύγασμα» «φωτὸς ἀϊδίου καὶ ἔσοπτρον ἀκηλίδωτον τῆς τοῦ θεοῦ ἐνεργείας καὶ εἰκὼν τῆς ἀγαθότητος αὐτοῦ», οὐκ ἄν τις ὢν σοφὸς ἀποτρέποιτο τὰ ὑπὸ χριστιανοῦ ἐπιστήμονος τοῦ χριστιανισμοῦ λεγόμενα οὐδὲ πλανηθείη ἂν παραποδίζοιτο ὑπ´ αὐτῆς. γὰρ ἀληθὴς σοφία οὐ πλανᾷ ἀλλ´ ἀμαθία, καὶ μόνον τῶν ὄντων βέβαιον ἐπιστήμη, καὶ ἀλήθεια ἅπερ ἐκ σοφίας παραγίνεται. Ἐὰν δὲ παρὰ τὸν τῆς σοφίας ὅρον τὸν τι ποτ´ οὖν δογματίζοντα μετά τινων σοφισμάτων λέγῃς σοφόν, φήσομεν ὅτι ἀληθῶς κατὰ τὴν ὑπὸ σοῦ λεγομένην σοφίαν ποιὸς ἀποτρέπεται τοὺς λόγους τοῦ θεοῦ, πλανώμενος ὑπὸ τῶν πιθανοτήτων καὶ σοφισμάτων καὶ παραποδιζόμενος ὑπ´ αὐτῶν. Καὶ ἐπεὶ κατὰ τὸν ἡμέτερον λόγον «οὐκ ἔστι σοφία πονηρίας ἐπιστήμη», «πονηρίας» δέ, ἵν´ οὕτως ὀνομάσω, «ἐπιστήμη» ἐστὶν ἐν τοῖς ψευδοδοξοῦσι καὶ ὑπὸ σοφισματίων ἠπατημένοις, διὰ τοῦτο ἀμαθίαν εἴποιμι μᾶλλον σοφίαν ἐν τοῖς τοιούτοις. [3,72] Celse ajoute, en la personne de nos docteurs : Les sages refusent de nous écouter, parce que leur sagesse les en détourne, en les séduisant. Je réponds que, si la sagesse est la connaissance des choses tant divines qu'humaines et de leurs causes: ou, selon la définition que les saintes Écritures en font, si c'est une exhalaison de la vertu de Dieu, une effusion toute pure de la gloire du Tout-Puissant, une réflexion de sa lumière éternelle, un miroir très net de sa puissance, et une vive image de sa bonté (Sag.,VII. 25,26), elle ne séduira jamais personne et ne le détournera point d'écouler ce qu'un chrétien bien instruit voudra lui apprendre des mystères du christianisme ; car ce n'est pas la véritable sagesse, c'est l'ignorance qui séduit, et il n'y a rien de solide au monde que la science et la vérité, qui sont des effets de la sagesse. Mais si, au préjudice de cette définition, Celse veut nommer sages tous ceux qui se mêlent de raisonner, quelque sophistiques que soient leurs raisonnements, je lui avoue que de tels sages n'auront garde d'écouter la parole de Dieu, et que leurs fausses raisons et leur sophismes les en détourneront en les séduisant. Selon nous, la sagesse ne consiste pas à savoir de mauvaises choses. La science du mal, s'il faut la nommer de la sorte, est la science de ceux qui ont embrassé de faux dogmes, et qui se sont laissé séduire par des sophismes. Ce qui fait qu'à mon avis il la faut plutôt appeler ignorance que sagesse.


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Dernière mise à jour : 11/09/2008