[33,7] Καὶ πῶς οὐκ ἔχει; ἀποκρινώμεθα γὰρ καθ´ Ὅμηρον
ὑπὲρ τοῦ Διός. Ἔχει μὲν γάρ, ἔχει νοῦν καὶ λόγον·
συγκέκραται δὲ αὐτῷ ὁ βίος ἐξ ἀθανάτων καὶ θνητῶν
πραγμάτων, ὡς ζῴῳ τινὶ ἐν μεθορίῳ τεταγμένῳ, καὶ
παρὰ μὲν θνητῆς πλημμελείας τὸ σῶμα ἔχοντι, ἐκ δὲ
τῆς ἀθανάτου ἀπορροῆς τὸν νοῦν λαμβάνοντι. Ἴδιον
δὲ σαρκῶν μὲν ἡδοναί, νοῦ δὲ λόγος· καὶ κοινὸν μὲν
αὐτῷ αἱ σάρκες πρὸς τὰ θηρία, ἴδιον δὲ νοῦς. Ἐνταῦθα
τοίνυν ζήτει τὸ ἀνθρώπου ἀγαθόν, ὅπου τὸ
ἔργον· ἐνταῦθα τὸ ἔργον, ὅπου τὸ ὄργανον· ἐνταῦθα
τὸ ὄργανον, ὅπου τὸ σῶζον. Ἀπὸ τοῦ σώζοντος ἄρξαι.
Πότερον ποτέρου διασωστικόν, σῶμα ψυχῆς, ἢ ψυχὴ
σώματος; εὗρες τὸ σῶζον. Τί ψυχῆς ὄργανον; νοῦς.
Ζήτει τὸ ἔργον. Τί νοῦ ἔργον; φρόνησις· εὗρες τὸ
ἀγαθόν. Εἰ δέ τις τότ´ ἀνθρώπου τὴν μοῖραν ταύτην
τὴν φρονοῦσαν καὶ θεοφιλῆ ἀτιμάσας, τὸ ἄτιμον ἐκεῖνο
μόνον θρέμμα, τὰς σάρκας λέγω, τὸ ἀκόλαστον, τὸ
ἁδηφάγον, τὸ ἡδοναῖς φίλον εὐωχεῖν ἐθέλοι, τίνι ἂν
εἰκάσαιμι τὴν τοιαύτην τροφήν, ἢ τῷ μύθῳ, νὴ Δία;
| [33,7] VII. Et comment n'aurait-elle pas quelque chose de mieux que la volupté ? Car nous
empruntons le langage d'Homère, qui prend la défense de Jupiter. Si l'homme a un
corps, il a aussi en partage l'intelligence et la raison. Son existence est un
mélange de principes immortels, et de principes périssables. Intermédiairement placé
dans l'échelle des êtres, il appartient par le corps à ce que les choses terrestres ont de
plus sujet à la corruption, et son intelligence est une émanation de l'intelligence
immortelle. Or, le propre du corps est la volupté, et le propre de l'intelligence est la
raison. Le corps, il l'a de commun avec les brutes, tandis que l'intelligence lui est
spécialement particulière. Qu'on cherche donc le bien de l'homme dans son oeuvre
naturelle, son oeuvre naturelle dans son organe, son organe dans ce qui est
l'instrument de sa conservation, et qu'on parte de ce dernier point. Quel est celui des
deux qui est le conservateur de l'autre ? Le corps conserve-t il l'âme, ou bien l'âme
conserve-t-elle le corps ? On a trouvé celui qui conserve. Quel est l'organe de l'âme ?
L'intelligence. Qu'on cherche son oeuvre naturelle. Quelle est l'œuvre naturelle de
l'intelligence ? La prudence. On a trouvé le bien de l'homme. Mais si l'on dédaigne
cette partie de l'essence de l'homme, qui lui donne la prudence, et par laquelle il aime
de plaire aux Dieux, et qu'on veuille ne s'occuper que des plaisirs de cette autre,
partie, la seule vraiment méprisable, je veux dire le corps, celle qui s'abandonne à
toute sorte de dérèglements et d'excès, et qui est l'esclave de la volupté, où
trouverons-nous l'emblème d'une semblable monstruosité ailleurs que dans la mythologie ?
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