HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, X

Chapitre 2

  Chapitre 2

[10,2] Πυθαγόρας δὲ Σάμιος πρῶτος ἐν τοῖς Ἕλλησιν ἐτόλμησεν εἰπεῖν, ὅτι αὐτῷ τὸ μὲν σῶμα τεθνήξεται, δὲ ψυχὴ ἀναπτᾶσα οἰχήσεται ἀθανὴς καὶ ἀγήρως· καὶ γὰρ εἶναι αὐτήν, πρὶν ἥκειν δεῦρο. Ἐπίστευον δὲ αὐτῷ οἱ ἄνθρωποι ταῦτα λέγοντι, καὶ ὅτι ἤδη πρότερον γένοιτο ἐν γῇ ἐν ἄλλῳ σώματι, Εὔφορβος δὲ εἶναι Τρὼς τότε. Ἐπίστευον δὲ ὧδε· ἀφίκετο εἰς Ἀθηνᾶς νεών, οὗ πολλὰ ἦν καὶ παντοδαπὰ ἀναθήματα, ἐν δὲ τοῖς καὶ ἀσπίς, τὸ μὲν σχῆμα Φρυγία, ὑπὸ δὲ χρόνου ἐξίτηλος· εἶπεν οὖν ὅτιΓνωρίζω τὴν ἀσπίδα, ἀφείλετο δέ με ὅσπερ καὶ ἀπέκτεινεν τότε ἐν Ἰλίῳ ἐν τῇ μάχῃ.‘ Θαυμάσαντες οἱ ἐπιχώριοι τὸν λόγον, καθεῖλον τὸ ἀνάθημα, καὶ ἦν ἐπίγραμμα Παλλάδι Ἀθηνᾷ Μενέλεως ἀπὸ Εὐφόρβου. Εἰ δὲ βούλει, καὶ ἄλλον αὖ λόγον διέξιμί σοι. Προκονησίῳ ἀνδρὶ τὸ μὲν σῶμα ἔκειτο ἔμπνουν μέν, ἀλλ´ ἀμυδρῶς καὶ ἐγγύτατα θανάτου· δὲ ψυχὴ ἐκδῦσα τοῦ σώματος, ἐπλανᾶτο ἐν τῷ αἰθέρι, ὄρνιθος δίκην, πάντα ὕποπτα θεωμένη, γῆν, καὶ θάλατταν, καὶ ποταμούς, καὶ πόλεις, καὶ ἔθνη ἀνδρῶν, καὶ παθήματα, καὶ φύσεις παντοίας· καὶ αὖθις εἰσδυομένη τὸ σῶμα καὶ ἀναστήσασα, ὥσπερ ὀργάνῳ χρωμένη, διηγεῖτο ἅττα εἶδέν τε καὶ ἤκουσεν, παρ´ ἄλλοις ἄλλα. [10,2] II. D'ailleurs, Pythagore de Samos fut le premier des Grecs qui osa dire que son corps mourrait, mais que son âme s'envolerait, sans être sujette, ni à la mort, ni à la vieillesse. Car elle existait avant de venir sur la terre. Les hommes adoptèrent cette doctrine. Ils crurent, ainsi qu'il le leur disait, qu'il avait auparavant existé sur la terre dans un autre corps, et qu'il avait été autrefois Euphorbe le Troyen. Il entra un jour dans un temple de Minerve. Les offrandes qui avaient été consacrées à la Déesse, dans ce temple, n'étaient ni nombreuses, ni variées. On y voyait un bouclier dont la forme annonçait qu'il avait appartenu à un Phrygien, mais dont la vétusté avait oblitéré les empreintes. À l'aspect de ce bouclier, Pythagore dit : « Je le reconnais, il me fut enlevé par celui qui me donna la mort, autrefois, sous les murs d'Ilion, dans une bataille ». Les citoyens du lieu, étonnés de ce discours, détachèrent le bouclier de sa place, et ils y lurent cette inscription : « Ménélas consacre à Minerve cette dépouille d'Euphorbe». Veut-on que je raconte une autre merveille de ce genre. À Proconnèse était un homme dont le corps s'étendait à terre, conservant quelque respiration, mais si faible, qu'on l'eût pris pour un cadavre; tandis que son âme, prenant son essor, s'élançait dans les régions de l'Ether, à l'instar d'un oiseau, s'y promenait en contemplant tout ce qui était au-dessous d'elle, la terre, la mer, les fleuves, les cités, les moeurs des peuples, leurs passions, leurs caractères divers. De là elle rentrait dans le corps, elle le ressuscitait; et, s'en servant comme d'un instrument organique, elle racontait tout ce qu'elle avait vu et entendu, de côté et d'autre.


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Dernière mise à jour : 10/01/2008