HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, II

Chapitre 7

  Chapitre 7

[2,7] Οἱ ἑσπέριοι Λίβυες οἰκοῦσι γῆν, αὐχένα στενὸν καὶ ἐπιμήκη καὶ ἀμφιθάλασσον· σχιζομένη γὰρ κατὰ κορυφὴν τοῦ αὐχένος ἔξω θάλασσα περιλαμβάνει τὴν γῆν κύματι πολλῷ καὶ πελαγίῳ. Τοῖς ἀνθρώποις τούτοις ἱερόν ἐστιν καὶ ἄγαλμα Ἄτλας· ἔστιν δὲ Ἄτλας ὄρος κοῖλον, ἐπιεικῶς ὑψηλόν, ἀνεῳγὸς πρὸς τὸ πέλαγος, ὥσπερ τὰ θέατρα πρὸς τὸν ἀέρα· τὸ δὲ ἐν μέσῳ τοῦ ὄρους χωρίον, αὐλὼν βραχύς, εὔγαιος καὶ εὔδενδρος· καὶ ἴδοις ἂν καὶ καρποὺς ἐπὶ τῶν δένδρων, καὶ ὀπτεύσαις ἐκ τῆς κορυφῆς, ὥσπερ εἰς φρεατείας ἔδαφος· κατελθεῖν δὲ οὔτε δυνατόν, κρημνῶδες γάρ, οὔτε ἄλλως θέμις. Τὸ δὲ ἐν τῷ χωρίῳ θαῦμα, ὠκεανὸς πλημμύρων ἐμπίπτει τῇ ἠϊόνι, καὶ τῇ μὲν ἄλλῃ ἀναχεῖται ἐπὶ τὰ πεδία, κατὰ δὲ τὸν Ἄτλαντα αὐτὸν κορυφοῦται τὸ κῦμα· καὶ ἴδοις ἂν τὸ ὕδωρ ἀνεστηκὸς ἐφ´ ἑαυτοῦ, ὥσπερ τειχίον, οὔτε εἰσρέον ἐπὶ τὰ κοῖλα, οὔτε ὑπὸ γῆς ἐρειδόμενον, ἀλλ´ ἐκ μέσου τοῦ ὄρους καὶ τοῦ ὕδατος ἀὴρ πολύς, κοῖλον ἄλσος. Τοῦτο Λιβύων καὶ ἱερόν, καὶ θεός, καὶ ὅρκος, καὶ ἄγαλμα. [2,7] VII. Les Libyens occidentaux habitent une langue de terre étroite et longue que la mer cerne des deux côtés. A l'extrémité de cette langue de terre, la mer qui la baigne fait du fracas par le tourbillonnement et l'impétuosité de ses vagues. L'Atlas est le Dieu de ce peuple. Il est lui-même sa représentation. Or l'Atlas est une montagne creuse, d'une médiocre hauteur, et dont l'ouverture s'offre du côté de la mer, comme l'ouverture d'un théâtre s'offre vis-à-vis de l'atmosphère. Dans le milieu de la montagne est un court boyau d'une terre féconde, et couvert de beaux arbres. Ces arbres portent du fruit. En regardant du sommet de la montagne on voit comme dans le fond d'un puits. D'ailleurs, il n'est pas possible d'y descendre à cause de la raideur de la pente, et d'un autre côté cela n'est pas permis. Ce qu'il y a là de plus merveilleux, c'est que quand le flux de l'Océan gagne le rivage, les ondes se répandent à droite et à gauche au travers des terres, tandis qu'en face de l'Atlas elles s'amoncellent; et l'on voit les flots s'entasser les uns sur les autres comme une muraille, sans se diriger vers la cavité de la montagne, et sans toucher à la terre ferme, entre laquelle et les flots sont un air extrêmement dense, et des bois enfoncés. Tel est le temple, tel est le Dieu des Libyens. C'est par lui qu'ils jurent. C'est à lui qu'ils rendent leurs adorations.


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Dernière mise à jour : 24/04/2008