[1,15]
Παρὰ Μαξίμου τὸ κρατεῖν ἑαυτοῦ καὶ κατὰ μηδὲν περίφορον εἶναι· καὶ
τὸ εὔθυμον ἔν τε ταῖς ἄλλαις περιστάσεσι καὶ ἐν ταῖς νόσοις· καὶ τὸ
εὔκρατον τοῦ ἤθους καὶ μειλίχιον καὶ γεραρόν· καὶ τὸ οὐ σχετλίως
κατεργαστικὸν τῶν προκειμένων· καὶ τὸ πάντας αὐτῷ πιστεύειν περὶ ὧν
λέγοι ὅτι οὕτως φρονεῖ, καὶ περὶ ὧν πράττοι ὅτι οὐ κακῶς πράττει. Καὶ τὸ
ἀθαύμαστον καὶ ἀνέκπληκτον καὶ μηδαμοῦ ἐπειγόμενον ἢ ὀκνοῦν ἢ
ἀμηχανοῦν ἢ κατηφὲς ἢ προσσεσηρός, ἢ πάλιν θυμούμενον ἢ
ὑφορώμενον· καὶ τὸ εὐεργετικὸν καὶ τὸ συγγνωμονικὸν καὶ τὸ ἀψευδές· καὶ
τὸ ἀδιαστρόφου μᾶλλον ἢ διορθουμένου φαντασίαν παρέχειν· καὶ ὅτι οὔτε
ᾠήθη ἄν ποτέ τις ὑπερορᾶσθαι ὑπ αὐτοῦ οὔτε ὑπέμεινεν ἂν κρείττονα
αὐτοῦ αὑτὸν ὑπολαβεῖν· καὶ τὸ εὔχαρι ἐν τ---.
| [1,15]
De Maxime, j’ai appris ce que c’est que d’être maître de soi ; de ne
jamais rester indécis ; de supporter de bon cœur toutes les épreuves, y
compris les maladies ; de tempérer son caractère par un mélange
d’aménité et de tenue ; d’exécuter sans marchander toutes les obligations
qu’on a ; d’inspirer à tout le monde cette conviction que, quand on parle,
on dit toujours ce qu’on pense, et que, quand on agit, on a l’intention de
bien faire ; de ne s’étonner de rien ; de ne se point troubler ; de ne jamais
se presser ni se laisser aller à l’indolence ; de ne jamais se déconcerter
dans le désespoir en s’abandonnant soi-même et en s’anéantissant ; ou de
ne pas reprendre trop subitement du courage et une confiance exagérée ;
d’être serviable et prompt à l’indulgence ; en un mot, de donner de soi
plutôt l’idée d’un homme qui ne change pas que celle d’un homme qui se
réforme, de quelqu’un dont jamais personne n’a dû croire être dédaigné, et
à qui personne ne s’est jamais cru supérieur ; enfin de tacher d’être affable
pour tout le monde.
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