[3,25] εἰς τοῦτο δ' ἥκει τόλμης ὥστε οὐκ ἐξαρκεῖ
περὶ τούτου μόνον αὐτῷ ψεύσασθαι, περὶ τοῦ δεδωκέναι τὸ ἀργύριον, ἀλλὰ καὶ
κεκομίσθαι φησί: καίτοι πῶς εἰκός ἐστι τότε μὲν ἡμᾶς τοιαῦτα ἐξαμαρτάνειν οἷα
κατηγόρηκεν οὗτος, ἀποστερῆσαι βουλομένους τὰς τριακοσίας δραχμάς, ἐπειδὴ δὲ
ἀπεμαχεσάμεθα, τηνικαῦτα ἀποδοῦναι τὸ ἀργύριον αὐτῷ, μήτε ἀφειμένους τῶν
ἐγκλημάτων μήτε ἀνάγκης ἡμῖν μηδεμιᾶς γενομένης; ἀλλὰ γάρ, ὦ βουλή, πάντα
αὐτῷ ταῦτα σύγκειται καὶ μεμηχάνηται, καὶ δοῦναι μέν φησιν, ἵνα μὴ δοκῇ δεινὰ
ποιεῖν, εἰ μηδενὸς αὐτῷ συμβολαίου γεγενημένου τοιαῦτα ἐτόλμα ὑβρίζειν τὸ
μειράκιον, ἀπειληφέναι δὲ προσποιεῖται, διότι φανερός ἐστιν ἐγκαλέσας οὐδέποτ'
ἀργύριον οὐδὲ μνείαν περὶ τούτου οὐδεμίαν ποιησάμενος.
Φησὶ δ' ἐπὶ ταῖς αὑτοῦ θύραις ὑπ' ἐμοῦ δεινῶς διατεθῆναι τυπτόμενος. φαίνεται δὲ
πλεῖν ἢ τέτταρα στάδια ἀπὸ τῆς οἰκίας διώξας τὸ μειράκιον οὐδὲν κακὸν ἔχων, καὶ
ταῦτα πλεῖν ἢ διακοσίων ἰδόντων ἀνθρώπων ἔξαρνός ἐστι.
Λέγει δ' ὡς ἡμεῖς ἤλθομεν ἐπὶ τὴν οἰκίαν τὴν τούτου ὄστρακον ἔχοντες, καὶ ὡς
ἠπείλουν αὐτῷ ἐγὼ ἀποκτενεῖν, καὶ ὡς τοῦτό ἐστιν ἡ πρόνοια. ἐγὼ δ' ἡγοῦμαι, ὦ
βουλή, ῥᾴδιον εἶναι γνῶναι ὅτι ψεύδεται, οὐ μόνον ὑμῖν τοῖς εἰωθόσι σκοπεῖσθαι περὶ
τῶν τοιούτων, ἀλλὰ καὶ τοῖς ἄλλοις ἅπασι. τῷ γὰρ ἂν δόξειε πιστὸν ὡς ἐγὼ
προνοηθεὶς καὶ ἐπιβουλεύων ἦλθον ἐπὶ τὴν Σίμωνος οἰκίαν μεθ' ἡμέραν, μετὰ τοῦ
μειρακίου, τοσούτων ἀνθρώπων παρ' αὐτῷ συνειλεγμένων, εἰ μὴ εἰς τοῦτο μανίας
ἀφικόμην ὥστε ἐπιθυμεῖν εἷς ὢν πολλοῖς μάχεσθαι, ἄλλως τε καὶ εἰδὼς ὅτι ἀσμένως
ἄν με εἶδεν ἐπὶ ταῖς θύραις ταῖς αὑτοῦ, ὃς καὶ ἐπὶ τὴν ἐμὴν οἰκίαν φοιτῶν εἰσῄει βίᾳ,
καὶ οὔτε τῆς ἀδελφῆς οὔτε τῶν ἀδελφιδῶν φροντίσας ζητεῖν με ἐτόλμα, καὶ ἐξευρὼν
οὗ δειπνῶν ἐτύγχανον, ἐκκαλέσας ἔτυπτέ με.
| [3,25] Mais son audace va plus loin, et un seul mensonge ne
lui suffit pas : il n'aurait pas seulement versé la somme, il
prétend en avoir été remboursé ! Est-ce vraisemblable, je vous
le demande? Ayant commis l'indélicatesse dont il nous accuse,
en lui subtilisant les 300 drachmes c'est après la bagarre,
sans nous être fait décharger par lui de tout grief sans aucune
espèce de contrainte, que nous lui aurions rendu la
somme? 26 Mais non, citoyens du Conseil, tout cela est
pure invention, pure manoeuvre de sa part : il prétend avoir
versé l'argent, pour qu'on ne le juge pas sévèrement de s'être
permis de telles violences envers le jeune garçon, sans qu'il
y eût entre eux le moindre arrangement; puis il veut faire
entendre que la somme lui a été rendue, parce qu'il ne l'a
évidemment jamais réclamée et qu'il n'en a pas dit le moindre
mot. 27 Il soutient aussi que je l'ai frappé à la porte de
sa maison et que je l'ai mis fort mal en point ; on l'a vu
pourtant sur un espace de plus de quatre stades à partir de sa
maison poursuivre Théodote, sans avoir le moindre mal : ce
que plus de deux cents personnes ont constaté, il le nie. 28
Il dit encore que nous sommes allés chez lui armés de tessons,
que je le menaçai de le tuer, et que c'est cela la préméditation.
Mais, citoyens du Conseil, il y a là un mensonge facile, je crois,
à reconnaître, je ne dis pas seulement pour vous, qui avez
l'habitude des cas de ce genre, mais pour n'importe qui. 29
A qui fera-t-on croire en effet que, de dessein prémédité, en
vue d'un guet-apens, je sois allé trouver Simon près de sa
propre demeure, en plein jour, avec le jeune garçon, quand
il y avait un tas de gens autour de lui? Aurais-je été assez
fou pour avoir envie de me battre seul contre cette foule,
sachant surtout que Simon serait enchanté de me voir à la
porte de sa maison, lui qui avait rôdé autour de la mienne
et y avait pénétré de force, qui, sans se soucier de la présence
de ma soeur et de mes nièces, avait eu l'impudence de me
relancer et, après avoir découvert l'endroit où nous dînions,
de m'appeler dehors pour me frapper?
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